Ciel liquide, « Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir »

oo.12 Samedi 1° Décembre 2012. Reste 20 jours…Et mon billet pour les VDV 51 qui n’est toujours pas prêt. Pas de blog pour le publier, Olivier Lebaron l’initiateur a gentiment accepté de m’héberger sur son blog. Je suis seul. Je n’ai pas d’idées. Franck Kukuc

Là devant moi, juste une quille de Ciel liquide de Jean-phi Padié pour m’accompagner. Ce ne sera pas mon dernier vin de dernier festin mais j’aime ce nom qui devrait m’inspirer. J’ai envie d’écrire sur son nez de cassis, de senteurs provençales, sur sa minéralité…..

« qui parsème d’étoiles mon coeur.» « un vin de Bohème, amer et vainqueur »

 

« Franck, dis moi…question : qu’est ce qui t’a amené parmi nous. Moi je sais, trop de médocs et surtout je manquais d’air. »

Non, non, NON ! c’est pas vrai. Pas maintenant…(je vous passe les mots vulgaires) je suis, je suis…MORT !

« Ne me dis pas que c’est dû à ton amour des vins vivants, ce s’rait con non ? Par contre, si c’est pour rencontrer tous les vignerons disparus, tu vas avoir le temps. Ou alors, tiens ! T’aimes tellement le minéral que tu voulais savoir quel goût aurait ta pierre tombale» me dit un moustachu hilare

Hmm, le style « gonzo » de Lester lorsqu’il s’adresse à ma personne ne me fait pas sourire.

Eh oui ! Je n’en étais pas certain, mais après avoir bien détaillé le moustachu bavard, il faut se rendre à l’évidence, je suis face à Lester Bangs – Rock critic des années 70 de Rolling Stones,de Creem, etc.

J’imaginais qu’un Saint m’accueillerait, tout du moins Bacchus. Mais non, je suis là à papoter avec un journaliste rock, le journaliste musical qui m’a fait aimer le rock d’avant le business, d’avant les méga-productions, le sincère toujours prêt à descendre l’artiste de son piédestal si sa galette était de moins bonne qualité. Ok ! Mêmes avis que moi en ce qui concerne le monde du vin ? Peu importe, j’aurai tout le temps de trouver des réponses, des similitudes.

Où je suis ? J’ai pas envie de parler, de répondre au « flow » du Burroughs rock. Si je veux savoir une chose, maintenant, c’est pourquoi je suis là au milieu d’un ailleurs que je n’arrive même pas à décrire.

Et puis… Je les ai vu. Comme dans une session skype avec juste de l’air pur en plus.

Si proche, si loin, mes proches.

Je ne suis pas au dessus, ni au dessous, mais partout : près d’eux , dans cette larme, dans ce verre qu’ils et elles tiennent…J’aurai pu crier mais je suis apaisé. Ne pleurez pas ce que vous avez perdu mais réjouissez vous de ce que vous avez connu. Je suis mort et je suis vivant dans toutes choses, dans les rires, les pleurs. Dans « ces petits riens qui sont à peu près tout » chantait Gainsbourg.

On vient d’ouvrir la bouteille que j’avais demandé pour mes funérailles. Il n’y a pas de larmes pourtant elle leur a coûté « une tête ». Une Romanée St Vivant 2005, une de ses bouteilles que je n’aurais jamais pu effleurer – même pas boire – de mon vivant. Ce rêve inaccessible, j’avais demandé à tous ceux, toutes celles que j’aime de se l’offrir en souvenir de moi.

A ce moment précis, il n’y a que des sourires et ce durant une minute. Un moment de silence pour apprécier ce que l’on va découvrir, pour s’affuter les papilles.

La minute est passée, ils hument et grument, boivent et parlent sans gênes de ce que ce vin leur évoque. Ils citent des anecdotes du temps où j’étais parmi eux. Ils savaient que cela me ferait plaisir. Ils me racontent, ils me boivent. Et nous avons alors l’étrange sentiment de comprendre enfin cette phrase « ceci est mon sang »

  • Ils me partagent, j’espère que leur peine m’oubliera
  • Adieu, je vous aime et je vous emporte.

En cet instant, j’ apprends le silence. Une légère brise musicale souffle sur nous : Shirley Horn fredonne « Here’s to life ».

Pour apprécier les silences entre chaque gorgées d’un vin qui ne sera bientôt plus de ce monde…

Commence alors ma dégustation sans fins. Au revoir Lester, voici que s’avance Marcel Lapierre le regard bienveillant. Il me sert La Sève Astrale du Paradis…un vin de (bonne) table du regretté Pierre Weyand. Du Ch’nin, mon cépage préféré. D’abord une couleur d’or, un nez qui prends le temps de faire éxister une passerelle entre le passé et le présent. L’oxydatif, on s’en fout maintenant. Ça sent bon, c’est tout !

En bouche, de la fraîcheur, la vie chargée d’expériences.

Une phrase me revient, la dernière de Martin Eden, roman de Jack London : « Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir »

…………………………………………………………………

Une main me secoue avec la douceur forte de sa jeunesse. « Papa, tu t’es endormi devant l’ordi, t’es fou, tu aurais pu renverser du vin sur le clavier ».

Ainsi, ce n’était qu’un rêve. Un woodstock 69, « I’m going home » des Ten years after, passe en sourdine sur la chaîne Hi-Fi.

Je suis prêt

Prêt à découvrir les vins, ses orfèvres, ses buveuses, ses buveurs

Prêt à « retourner à la terre » mais vivant. « A l’âme de la terre »…Demain, je nous ouvrirai un Champagne de Françoise Lebel   Et ce ne sera pas encore le dernier verre plutôt l’avant dernier, le pénultième cher au philosophe Gilles Deleuze

Article de Franck Kukuc, que vous pouvez retrouver sur son profil facebook : http://www.facebook.com/cardamome44

 

 

o temps suspend ton vol
VdV 51, le vin est un témoin du temps, un passeur du vivant

Le vin jusqu’au bout d’un souffle, sans soufre ou si peu, comme un remède à cet ennui mortel, revenir au point de départ, le néant.

Le vin jusqu’à la lie, non filtré, non collé, un pur jus de vie pour s’enivrer comme on tombe amoureux, par légèreté ou par passion.
J’ai dans mon verre le sang d’une vigne qui ne veut pas mourir, qui respire autant qu’elle parfume l’air. Elle tapisse toujours le sol, vivace, ligneuse et apporte au paysage une diversité de couleurs au rythme inusable des saisons.

Dans ma cave, les bouteilles semblent alignées comme des urnes funéraires ou de petits cercueils. Ce sera un lieu de fouille pour les générations qui résisteront aux prophéties comme aux atteintes à l’authenticité.

o temps suspend ton vol
o temps suspend ton vol

Mais alors, bien au-delà de ma propre mort, que sera le vin ? Que sera ce mode de vie basé sur l’échange, la diversité, l’altérité ?

A cette question je ne peux répondre. Déjà, je n’ai aucune idée du jour d’avant, d’avant ma mort je veux dire. Il m’est, je crois, impossible d’imaginer ma propre fin et d’en entreprendre un funeste compte à rebours. L’humour serait le seul moyen.

Néanmoins, le jour d’après, je le vois mieux. C’est certain, il sera sans moi.
Je n’aurai eu aucune trace ou si peu, quelques écrits, quelques ersatz  numériques sous forme de photos, de textes, une vie digitale perdue dans une masse impensable d’autres vies.
Cependant, si le temps me l’accorde, j’aimerai pouvoir laisser aussi quelques breuvages de mon cru, un seul vin me suffirait, un saint sot, ça m’irait bien. Je dis bien un vin fait de mes mains. Un vin qui viendrait d’une vigne que j’aurais entrepris(e) de dompter en me jetant à corps perdu sur une terre adoptée. Un vin qui sentirait bon le fruit. Un vin que mes enfants aimeraient partager pour se souvenir de leur enfance, de leur père adoré, cet être lunaire qui n’a fait qu’apparaître par éclipse dans ce monde ensoleillé. Ils seraient encore dans cette complicité que j’essaye de cultiver avec eux, se rappelant du confort de l’innocence d’avoir été enfant, quand moi leur père je les abritais.
Oui c’est çà ! Je veux un vin qui témoigne, qui soit la vie, qui enchante et qui séduit, un vin qui s’ouvre si on lui en laisse le temps, un vin qui donne soif, qui donne envie comme les cinsaults d’Emile Heredia, comme les gamay de chez Marcel Lapierre et le Ploussard de Monteiller d’Evelyne et Pascal Clairet.

Côté musique, pour finir, il y a une chanson de Jacques Brel qui répondra davantage à la question du jour d’avant :

Prélude pour le salon Les Animés du Vin à La Passerelle à Marseille

Je n’avais pas trop envie d’écrire. Tsunami, Lybie, les nouvelles du monde pèsent sur le quotidien. On ne peut pas les chasser d’un revers de main. D’autres peuples souffrent vers lesquels nous pouvons tendre une passerelle…Je n’avais pas trop envie d’écrire alors quand j’ai lu ce message, j’ai eu l’idée de le relayer dans son jus, pour ceux qui me lisent encore, abonnés, fidèles, curieux et échoués du monde merveilleux de l’aspirateur google, à qui facebook et twitter tentent de faire de l’ombre.

Affiche Vin
Affiche Vin

Ce message est de Kably Mohamed – La Passerelle à Marseilles

Avant d’écrire ces quelques lignes, je me suis recueilli et observé quelques instants de silence pour les belles âmes de Marcel Lapierre qui nous a quittés il y’a quelques mois et de Fabien Merono du «Grain de raison» qui nous a fait ses adieux, il y’a quelques semaines; Je suis sûr qu’ils sont en train de boire un coup au paradis avec les anges, Abou Nouas, Omar Khayam, Antonin Artaud, Gainsbourg, Beaudelaire, … … et toutes ces maudites sensibilités emportées par leurs excès et leurs passions et pour qui la vie n’a jamais été un long fleuve tranquille et ne le sera jamais pour les sensibilités aiguës; Alors la vie vaut-elle quelque chose sans passion!? ; Pour moi non; Pour vous, je ne sais pas. Cela dit, je vous suggère avant d’entamer la lecture de ce petit brin, de faire comme moi, et donc de vous recueillir et d’observer quelques instants de communion spirituelle avec les belles âmes de Marcel Lapierre, de Fabien Merono et de toutes ces âmes sensibles qui les ont précédées dans le monde merveilleux des cieux.

Une certaine frénésie, une joie indescriptible nous submergent au fur et à mesure que s’approche le « salon-dégustation: Les Animés Du Vin: tome 2»; que le 11 Avril tend vers nous, tout fier et tout content d’avoir été choisi lui et seulement lui et aucun des autres jours de l’an 2011, et Dieu sait -nous aussi- qu’il y’en a beaucoup en une année.Nous sommes aux anges car nous allons recevoir du beau monde. Des vignerons valeureux, dans la mesure ou l’un de leurs soucis majeurs est justement: la considération de l’autre dans ce qu’ils font. Ils élaborent leurs vins en pensant à l’autre: celui qui va l’acheter et le boire, et de la, l’un de leurs buts essentiels: produire du vin proprement; du vin qui respecte celui qui le boit. Une avidité de justice donc et de bien faire, et pour cela, ils accompagnent et tentent de se rapprocher de plus en plus, ou plutôt, d’être les plus proches possible de leurs cultures, de leur raisin et de sa vinification.Ils ne sont pas nombreux mais agissent, militent contre vents et marées pour nous faire palper leurs idées, leurs idéaux et leurs utopies: ils sont militants.Ils ne sont pas nombreux mais parlent de ce qu’ils font avec douceur, tendresse, fougue et poésie: ils sont rêveurs.Ils nous donnent envie -n’est ce pas mademoiselle Nathalie Cornec- d’avoir un bout de vigne pour sonder, expérimenter ce lien particulier, cette relation fusionnée, qu’ils ont avec la Nature.L’être de Fabien Merono se transformera en grains de raisins, sucrés, charnus et pulpeux qui assouviront nos soifs; ces soifs et ces luttes de nos âmes, et avec un petit «Grain De Raison» , peut-être que nous percevrions, ne serait-ce qu’une lueur de cette extraordinaire -et dangereuse some times- liaison, qu’a le vigneron avec sa terre et ses vignes.Nous sommes heureux, et vous ne pouvez pas imaginer à quel point- de recevoir Etienne Courtois pour représenter son grand: Claude Courtois qui a voué sa vie au : Cailloux Du Paradis. Les Anges en savent quelque chose. En cas ou vous ne le saviez pas encore, sachez (mais promettez moi de garder le secret) que les Anges boivent: du Racines, du Quartz et du Romorantain. Je devine les yeux de Patrick Desplats pétiller à cette idée; l’idée de pouvoir boire du Racines, du Quartz et du Romorantain au paradis.Je vais vous dire tout de suite que nous sommes très heureux aussi de recevoir ces vigneronnes et vignerons qui participeront pour la première fois à nôtre petit salon : Olivier Cousin, Jérôme Saurigny, Catherine et Gilles Vergé, la famille Joly, Mylène Bru, Paul Reder, Yannick Pelletier, Patrick Rolls, Catherine Marin Pestel, Isabelle Frère, Stéphane Morin et surtout l’âme de Fabien Merono qui veillera sur nous tous.Nous vous aimons tous et à bientôt dans la prochaine : suite pour salon-dégustation: Les Animés Du Vin: Tome 2.

Salon-dégustation des Vignerons(nes) NatureLundi 11 Avril 2011 de 11h à 20h à La Passerelle, 26 RUE DES 3 MAGES, 13006, MARSEILLE

http://www.la.passerelle.overblog.com

04 96 12 46 12 / 06 29 10 60 38

LES CAILLOUX DU PARADIS, Etienne et Claude COURTOIS, Sologne OLIVIER COUSIN, Anjou GAËLLE BERRIAU, Anjou DOMAINE LES GRIOTTES, Patrick DESPLATS & Sébastien DERVIEUX, Anjou DOMAINE SAURIGNY, Jérôme SAURIGNY, Anjou CATHERINE & GILLES VERGE, Bourgogne MOURESSIPE, Alain ALLIER, Gard LA ROCHE BUISSIERE, Pierre, Antoine et Laurence JOLY, Rhône LE MAZEL, Gérald & Jocelyne OUSTRIC, Ardèche ANDREA CALEK, Ardèche LE RAISIN & L’ANGE, Gilles AZZONI, Ardèche DOMAINE STE ANNE, Bandol LE TEMPS DES CERISES, Axel PRUFER, Languedoc MYLENE BRU, Languedoc PAUL REDER, Languedoc YANNICK PELLETIER, Languedoc DOMAINE ROLLS, Patrick ROLLS, Aveyron LA TREILLE MUSCATE, Catherine MARIN PESTEL, Corbières LE SCARABEE, Isabelle FRERE, Roussillon LEONINE, Stéphane MORIN, Roussillon LE GRAIN DE RAISON, Fabien MERONO, Roussillon

Beaujolias Nouveau : Hommage à Marcel Lapierre Chez Tonino à Bordeaux
A la votre
A la votre
Un billet de Antoine Schmitt pour annoncer sa soirée spéciale Beaujolais Nouveau :
1981 ne fut pas qu’un tournant politque.Il s’agit également de l’année de la création des « Dalton » du Beaujolais menée par Joe Marcel LAPIERRE qui décida de faire le vin qu’il aimait; c’est à dire celui de ses père et grand père.Il proposa le premier Beaujolais sans aucun ajout de souffre (il fallait diablement être sur de la qualité de son raisin …) et sans ajout de levures douteuses aux goûts de banane et autres plantations exotiques se trouvant en règle générale à plus de 5 000 km du pays du Beaujolais !!!Consacré par les américains, dont à ma connaissance c’est le seul vin exporté aux USA sans ajout de souffre (SO2) et non filtré, Marcel s’en est allé et nous a quitté le 11 octobre 2010.Heureusement, il avait commencé à transmettre son savoir et sa passion à son fils Mathieu qui avec Marie, sa maman et ses deux petites soeurs Camille et Anne vont continuer à nous faire partager la vérité des vins authentiques et respectueux de notre santé, du moins physique.Je vous attends nombreux jeudi soir à partir de 19 heures pour rendre un dernier hommage à Marcel LAPIERRE et envoyer un signe d’affection à sa famille. Jeudi 18 novembre à 19h
Chez TONINOPlace Marie Brizard
33 000 Bordeaux
Marcel Lapierre est décédé aujourd’hui, le vin pleure

vin de pays des gaules

J’ai reçu cet email cet après-midi du domaine de Marcel Lapierre,  « Nous sommes dans la tristesse de vous annoncer le décès deMarcel Lapierre, survenu le 11 octobre 2010 après une maladie. »Il m’avait donné, avec son fils Mathieu, le goût à la fois pour le vin nature et pour le beaujolais ! J’avais aimé discuter avec lui sur son stand, côté in,  lors d’une journée du Beaujolais, tandis qu’il y avait foule à la Beaujoloise, coté off, au chateau de cambon cette année-là.Et puis son vin de pays des gaules, tout un symbole, une grande simplicité, un jus qui va droit au coeur, qui séduit le plus grand nombre au vin nature ! Un vin qui ne vieillit pas en cave mais qui se partage et  se trinque. Un vin de communion !Les obséques auront lieu en l’Eglise de Villié Morgon le 14 octobre  à 16 heures.

Katsumi Ishida au salon off de Deauville

piano de cuisine katsumi Ishida deauville off4

Katsumi a une solide réputation. On pourrait l’attendre à nous vendre l’exotisme des sushis. Mais il n’est pas là ! Alors, on se dit, que c’est le genre de chef venu en France pour monter un restaurant hors de prix, à la clientèle sélectionnée. Pas mieux.
Katsumi c’est simple : il fait ce qui lui plait, avec les gens, les mets, son restaurant cabane et les vins sur sa carte. Il serait du genre à tracer son sillon dans le terroir de la cuisine française, installé au commande de son bistrot.
Au salon OFF4 de Deauville, organisé par Omnivore, Katsumi fait sensation. L’ami, Marcel Lapierre, l’accompagne dans la lumière et sur la scène. Quelques bouteilles de Morgon sont déjà ouvertes. Ca rassurre le bonhomme.

katsumi Ishida deauville off4

Premier plat réalisé : une anguille recouverte d’une tranche de foie gras nappée de quelques morceaux de mangues alléchantes. Pas moyen de gouter. C’est le problème et l’ennui de ce genre de salon. Enfin, avec Katsumi, le public se réveille. Il nous sort l’anguille, l’étire sur son billot, lui décoche un coup de pic à glace dans l’oeil pour clouer la tête sur la planche de bois. Ca calme tout le monde et ravit Sébastien Demorand, le monsieur qui anime le show, qui s’alimente de ce petit croustillant de vie ! Hé oui, avant de finir dans une assiette, une anguille bouge. Le hic, c’est que, quand Katsumi enfile son couteau, tout le long, dans le corps de la bête, elle bouge encore ! Ouille ! Un peu de sang en gros plan sur l’écran de la salle ! Mais le chef va vite. Ca passe. L’anguille est mise au bouillon pour 10 mn avant de se faire dorer à l’huile d’olive.

anguille katsumi Ishida deauville off4

Le deuxième plat se concentre sur de belles couleurs : un poulpe ! C’est plus joli cuit que mort ! Je n’ai pas noté la recette. Juste fait une photo du grand écran.

poulpe katsumi Ishida deauville off4

Ce qui me plait chez Katsumi, c’est qu’il a eu, comme moi, un émoi marquant, quand il a bu ses premières gorgées de beaujolais de Lapierre. D’un coup, le goulot sort du cadre pesant d’un ancien monde du vin. Déboucher une bouteille c’est ouvrir une brèche vers la liberté. A ta santé Katsumi !

En mets fais ce qu’il te plaît • 43 rue Chevreul • 69007 Lyon • Tél. : 04 78 72 46 58

Salon du Beaujolais Nature La Beaujoloise 2009

A vos agendas : Lundi 20 Avril 2009, à partir de 10 heures et souvent jusqu’au bout d’une longue nuit, vous retrouverez le fameux salon off du Beaujolais, organisé par 3 petits vignerons : Mathieu LAPIERRE, Christophe PACALET et Cyril ALONSO.

Comme l’an passé, les entrées seront gratuites. Tous les visiteurs disposeront d’un verre à dégustation et pourront se restaurer à midi d’une assiette de saucisson chaud. Pour le vin, il suffit de tendre son verre, de s’ouvrir avec un sourire, de chercher une place et de se laisser envoûter par cette ambiance de grande brasserie. Le soir, le diner est payant, prévoyez d’acheter des tickets à 25 €.

Cette année, la Beaujoloise nous propose la crème des jus de raisins :

Du Champagne : champagne prevost et champagne alexandre

Des Jus du cru : jean paul brun, marcel Lapierre, domaine valette, Yvon metras, domaine overnoy-houillions, fanfan ganeavat, pierre marie chermette, georges descombes, jean foilliard, max breton, phillipe jambon, domaine denogent, l’ancestra, christophe pacalet, karime vionnet, jean claude lapalu, Xavier begnier, nicolas testard, et bien d’autres…

Et puis, il y aura d’autres surprises avec 2 autres vignerons de la Champagne, 4 du Jura, quelques spécialités culinaires de leurs régions et 9 autres vignerons du Beaujolais. Ce qui fera un total de 40 vignerons (4 du Jura, 4 de la Champagne, 6 du maconnais et 26 du Beaujolais).

Attention, en 2009, l’évènement se passera au château de Sermezy à Charenta, dans le 69, le grand luxe !!! Oui mais ce sera plus précisément dans l’ancien manège à chevaux du château ! Ouf ! On sera en pleine nature !

Siné : viré de Charlie hebdo

J’ai une petite pensée pour Siné qui s’est fait virer de Charlie Hebdo. Je ne veux pas rentrer dans la polémique, juste le remercier de son goût pour les vins naturels.

tonneaux siné

 

J’ai remarqué cette dédicace au Chateau Cambon, en Beaujolais, chez les Lapierre, les pères des vins naturels.

D’ailleurs, on le retrouve encore sur des affiches et sur l’étiquette du fameux vin de pays des gaules de Marcel Lapierre.

vin de pays des gaules

Marcel Lapierre : Le nouveau beaujolais au naturel

marcel lapierrevin de pays des gaulesmathieu lapierre

Marcel Lapierre fait partie des dinosaures revenus à l’age de pierre de la technique vinicole.
Dès les années 80, (1980 !), il vinifie sans soufre, sans levure ajoutée et pratique la culture de la vigne en Biodynamie, c’est à dire sans engrais chimiques, ni désherbants.
Comme tout bon précurseur, il a subi (et subi encore) la jalousie des uns et l’ignorance des autres. Par cette démarche atypique, il a su élaborer des vins si différents du tronc commun de l’appellation en Beaujolais, qu’il s’est vu plus d’une fois rejeté de l’AOC.
Tant pis pour ceux qui ne boivent que les étiquettes !
Lui affirme son identité, revendique sa paternité, affiche son envie de naturel et travaille en famille. Mathieu, digne fils de son père, bouscule à son tour les codes, organise des «salons off» pour ne promouvoir que les vins naturels et se plait de voir autant de monde affluer. Et si le nouveau beaujolais était naturel

lapierre pressoir beaujolais

Pour faire du vin naturel, il faut commencer par un fruit totalement sain. Evidemment cela exige beaucoup plus de travail que d’utiliser, sans se priver, la panoplie de la chimie agricole. Plus le sol est vivant, plus la terre bruisse de diversité et plus le raisin se couvre de ses propres levures.
Pour que le terroir s’exprime, il faut laisser parler le fruit, en toute simplicité. Ensuite, dans l’intimité de la cave, le jeu consiste à être attentif à la progression de la fermentation alcoolique et à la montée de température.

Le vin de pays des gaules jouie en plus de la jeunesse d’esprit des Lapierre qui s’amuse à nous donner des vins plus facile à boire. Beaucoup appelle cela des vins de copains ou des vins de soif. Et pourquoi pas un vin de plaisir, alléchant, très fruité, frais, léger. Un vin qui redonne un second souffle au beaujolais !

Les vins naturels font un tabac à la Beaujoloise

Je viens de recevoir un email des organisateurs de ce fameux salon off appelé La Beaujoloise. Il y a eu plus de 600 visiteurs finalement en 1 jour au Chateau Cambon à Saint-Jean d’Ardières, en plein beaujolais.

Un grand merci à ces 3 jeunes qui viennent bousculer nos habitudes pour nous plonger tout entier dans ce nouvel univers du vin naturel :

Christophe Pacalet, qui a développé un négoce de vin naturel, que des crus du Beaujolais, avec pour démarche de sélectionner les raisins avec sa propre équipe de vendangeurs, histoire de s’assurer d’un fruit mûr et sain. Ensuite dans sa cave, il continue ce que lui a appris son oncle Marcel Lapierre.

Mathieu Lapierre, le fils de Marcel, qui travaille avec son père au domaine, au coeur de Villié-Morgon. La relève est assurée avec ce même naturel pour aborder la vie, les gens et le vin.

Cyril Alonso du domaine de l’Ancestra, qui se dit volontiers, négociant itinérant ou bien encore petit négociant au naturel . C’est le mot clé : naturel ! Ses vins sont étonnants. Il s’amuse avec les étiquettes sur ses bouteilles, n’hésite pas à surprendre avec des noms de cuvées incroyables comme « Château Gonfable » par exemple.

Un grand merci à vous 3 et à tous ceux qui sont venus sur ce salon pour nous rendre le vin tellement nouveau.

Ci-dessous la liste des vignerons et vigneronnes présents à La Beaujoloise :
marcel lapierre,christophe pacalet,max breton,jean foillard,yvon metras,mathieu lapierre,phillipe pacalet,phillipe jambon,jean paul brun,pierre marie chermette,karim vionnet,vinumentis,l’ancestra cyril alonso,nicolas testard,jean jacques robert denogent,domaine valette,julien guillot, arnaud combier,aubert de villaine,henry frederic roch,dominique derain,michel couvreur,jean batiste seles,christian ducroux,jean paul et charlie thevenet,jean claude lapalu,georges descombes dit le noune,marie lapierre.

christophe pacalet Christophe Pacalet