Les Vendredis du Vin n°51 : Des vins vivants pour fêter la mort !

Nous en étions au numéro 51, ça semblait si facile pour trouver un thème à ce VdV :  Pastis ou Vin ? Faites votre numéro !

Mais voilà, sous l’influence des couleurs de l’automne, trimballé par un vent du nord, glacial, saisi par ce putain de changement d’heure qui vous glisse irrémédiablement dans les ténèbres dès le soir venu, le temps fait son affaire et use sans diplomatie les plus optimistes d’entre nous. Novembre commence en fanfare avec son premier jour pour davantage nous plonger dans un sombre hiver.
Pézenas m’a donné à apprécier une version différente de celle de ma Normandie profonde, jour de visite imposée des cimetières dans une grande tournée familiale. Martror ! Fête des morts célébrée en déambulant dans les ruelles étroites de la ville, procession signifiante, rituel partagé vers un sens unique : trouver le destin de nos âmes.

Le guide

Alors je vous invite à nous faire partager le vin du dernier festin. Quel serait l’ultime vin à retenir ? Avant un dernier souffle, quelle serait votre dernière gorgée ? Aurez-vous le vin gai ou le vin triste ? Serez-vous seul ou accompagné ? Et si cette fin vous effraie, passez donc à l’étape d’après et imaginez le vin de vos funérailles, qu’aimeriez-vous laisser dans votre cave pour arroser vos amis ?

Pour ceux qui n’ont pas encore d’existence digitale et qui souhaiteraient participer aux VdV51, envoyez-moi votre billet (olivier.lebaron@showvin.com), je le publierai ici-même en votre nom !

Bacchus, dieu du vin est mort à Pézenas le soir de la Saint Jean

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J’ai vu la scène hier, dans le lit de la Peyne, pendu à une corde, accrochée à la structure métallique d’un pont de chemin de fer qui a depuis fort longtemps perdu de son utilité, le pauvre Bacchus, déchu, victime de la modernité.Dieu de la vigne, du vin et de la fête, il succombe devant nous, habitants ou visiteurs d’un soir de Pézenas, ville qui aime à marquer le temps, comme ce jour avec la fête de la Saint-Jean. Fête qui parle du passage et l’on vous initie à sauter au-dessus du feu fait de ceps de vigne, il n’en saurait être autrement ! Ce sont les plus jeunes qui se lancent, les plus fiers, et les femmes, en nombre, qui dansent, nous entrainent autour des flammes.Il y a bien 200 personnes ici qui suivent depuis plus de 2h le cortège à travers la ville. 4 étapes pour prendre la mesure du renouveau et faire passer des messages. La mort de Bacchus pour illustrer la pression de la finance, du pouvoir, des industries ; les chants et plantes des vieilles du village pour la renaissance ; la révolte contre la société des eaux pour exalter la liberté ; la danse du feu pour éclairer le chemin que nous empruntons tous !Il y a bien, ici, de la célébration, une procession qui nous fédère tous, et de ce feu qui anime nos âmes et guident nos pas dans la pénombre, nous en jouons.Saute Nine ! Saute pour marquer ton passage à la vie ! Saute pour montrer ta liberté ! Saute pour passer de l’autre côté !vieilles-pezenas-saint-jean

Carnaval 2011 à Pézenas, sans Molière il s’enracine !

Qué fada ces Piscénois !

Ils font la fête, le Carnaval ! C’est pendant la période creuse côté tourisme, tandis que le froid de l’hiver, petit à petit , nous a recroquevillé dans nos intérieurs, que le carnaval vient nous réveiller !Sortez de chez vous, la vie envahit les rues !Le message officiel le dit bien :

Passage de l’hiver au printemps, de la mort à la vie, les fêtes de Carnaval signalent le renouveau de la nature, le réveil de la terre dans l’exubérance, la fantaisie et l’imagination. Le masque de l’hypocrisie tombe place à la satire et à l’humour ! Mais avant que la sève ne remonte, le monde doit retourner au chaos primordial pour se ressourcer. Et c’est ainsi que naît le Carnaval…

Le programme se termine sur le Carnaval, le jour de mardi gras; La veille, Lundi 7 mars, on en profite aussi pour le Charivari des Fadas avec le Tamarou, un nouvel animal, copie du poulain peut-être, on aura le feu aux fesses c’est certain !!!

carnaval Pézenas 2011

Un reportage de TF1 l’année dernière à propos du charivari des fadas :

Que va devenir la région Languedoc Roussillon sans Georges Frêche décédé d’une crise cardiaque

Georges Frêche à Millésime Bio
Georges Frêche à Millésime Bio

Monsieur Georges Frêche est décédé brutalement ce jour d’une crise cardiaque !

Homme politique et homme polémique, sa mort va concentrer des hommages certainement unanimes, sur ses excès de langage (loin du politiquement correct) , sa liberté d’esprit, son emprise sur Montpellier et sur la région Languedoc-Roussillon. On oubliera de temps en temps l’érudition de cet homme et son parcours remarquable.

Lors de Vinisud, cette année en février, j’avais repris une de ses petites phrases :

Le a son président star, Môsieur , qui s’emballe à l’approche des élections régionales, encouragés par ces Parisiens qui pensent qu’avoir un accent c’est ringard, tout juste bon pour s’amuser le temps d’un été. Il n’a pu s’enfrêcher de sortir son bon mot du jour : « Oui, je suis Sarkosiste, pas nicolas, mais carla ! »

Et un peu plus tôt, lors de sa venue au salon Millésime Bio, son discours était très direct :

Moi, je dis toujours : demain, j’ai 20 ans ! Faut regarder l’avenir. Le passé c’est le passé, c’est fini, ca ne m’intéresse plus. Et bien l’ biologique, c’est l’avenir !Le discours ici