oenotourisme en languedoc
Qui connait l’Appellation Languedoc Pézenas ? Les vins, le terroir, l’oenotourisme à Pézenas ? Quelqu’un ?

Franchement, je ne suis pas un habitué des coups de gueule à la Berthomeau ou à la Pousson, je n’ai ni leur débit, ni leur justesse, mais y’a la goute de vin qui vient de faire déborder la carafe en la matière !!! Et comme le thème des Vendredis du vin de ce mois-ci c’est de faire son coming out sur sa bouteille inavouable, je me suis dit que ce serait le bon moment pour vous l’avouer. Je suis un grand fan de Pézenas… serait-ce à ce point une passion coupable, un plaisir solitaire, quant au travers des deux exemples qui vont suivre, il semble que Pézenas, les vins de Pézenas, de l’appellation Languedoc Pézenas, soient à ce point oubliés ?

Deux récents exemples d’ignorance ou de non représentativité de notre appellation Pézenas m’exaspèrent et renforcent ma conviction que nous devrions davantage imposer notre appellation par tous les moyens possibles. Il y a des choses à faire, trouver des envies communes et des volontés d’avancer. Moi je suis prêt ! Alors j’y vais !

1er épisode : à l’échelle du département !

Il y a quelques semaines, le département de l’Hérault communiquait joyeusement sur la sortie d’un nouveau dossier de presse, tout beau, tout chaud, impeccablement réalisé, disponible en téléchargement et au format pdf. Parfait ! Un dossier de presse sur quoi me direz-vous ? Sur l’oenotourisme en Hérault ! Bien évidemment, me voilà bien intéressé, sachant mon penchant pour aussi bien le tourisme et le vin, sachant l’importance pour la région de les imbriquer davantage et de mettre en avant toutes les initiatives locales, notamment sur l’agglomération Agde-Pézenas.
Il y a de nombreux acteurs et des investisseurs sérieux autour de Pézenas qui ont bien compris l’intérêt de la manne touristique pour faire vivre le milieu viticole. Et surtout, il y a une forte demande. Y répondre est vital et nécessaire.
Bref, je ferai dans un autre message s’il vous le souhaitez la liste des animations et lieux oenotouristiques de Agde à Pézenas et vous verrez le dynamisme qui est en marche.
Ma surprise fut donc très grande en parcourant ce dossier de presse 2015 sur l’oenotourisme dans l’Hérault de ne pas voir une rubrique sur Agde et ni sur Pézenas. Dossier de presse qui s’intitule, ça ne s’invente pas, « Oenotourisme en Languedoc ». Il est vrai qu’à part le département de l’Hérault, qu’y a t il en Languedoc ? Et ça va singulièrement se compliquer avec la fusion pour une grande région Languedoc-Midi Pyrénées.
Ce document est fait comme un parcours qui commence à Montpellier et l’appellation Pic Saint Loup pour longer la côte sur l’étang de Thau et aller vers l’intérieur des terres en pays de Faugères en passant par Béziers. Au milieu, que doit-on trouver ?Pardi Pézenas ! Hé bé nan ! Un grand vide ! Un trou béant ! On s’arrête à Montagnac. Disparus Vinocap au Cap d’Agde, les Estivales de Pézenas tous les vendredis soir de l’été et les animations des caves Molières les mercredis soir de l’été, 3 succès populaires qui rassemblent touristes et habitants autour du vin. Envolés les efforts de l’appellation Languedoc Pézenas pour obtenir sa propre AOP et les initiatives des différents domaines pour accueillir le public sur place, dans les vignes. Ah si, si, en regardant bien, Pézenas est indiqué, enfin juste mentionné « Pays d’Art et d’Histoire » dans les chiffres clés de l’Hérault.
Oui c’est celà, Pézenas est une ville d’Art et d’Histoire, pour le vin, on repassera !

Si même le département fait l’impasse sur Pézenas, c’est dire les efforts qu’il nous reste à faire pour devenir la Saint-Emilion du Languedoc !

2ème épisode : à l’échelle nationale

Tout récemment, les vignerons indépendants lancent leur site de vente de vins aux particuliers. Superbe site, bien fait, une logistique pensée intelligemment, des vignerons positifs sur le concept. Alors, premier réflexe, regarder simplement si je peux trouver les vignerons de Pézenas, de l’appellation Languedoc Pézenas. Et bien oui, je les trouve mais uniquement en faisant une recherche sur le mot clé « Pézenas ». Etonnamment, si le moteur de recherche est très bien foutu puisqu’il me retrouve les vins en AOP Languedoc Pézenas c’est que la base de données est bien renseignée. Alors, en essayant de mettre un lien vers le résultat de cette recherche, je comprends que c’est impossible. Autre solution, utiliser les fonctions de tri par la recherche multi critères qui sont à disposition. Ils sont très bien fait. Je valide la région : « Languedoc » et ensuite, je tente de choisir l’appellation « Pézenas », en vain. Voilà, la messe est dite. Dans ce champ « Appellation », on ne retrouve finalement que les Appellations historiques genre « La Clairette du Languedoc » (je sais on n’est que deux ou trois en France à en avoir vu en vente quelque part) et mélangés avec des IGP du style « les côteaux de Béziers ».

Bon voilà, à un niveau national, on peut voir que  ce n’est pas uniquement Pézenas qui a été oubliée mais toute la région qui semble vaguement comprise et diffuse. Ca n’étonnera personne…

Aller, restons positif ! Le bon côté des choses c’est que ça nous fait du travail et des projets à mettre en place.

Pour lire le dossier de presse c’est ici :

Pour commander vos vins sur le nouveau site de vente des vignerons indépendants, c’est là. Cliquer sur la petite loupe dans le menu et taper le mot clé « Pézenas » 😉

www.vente-directe-vigneron-independant.com

 

Le site des Vendredis du vin : 

https://vendredis.wordpress.com/

vigne tourisme
L’oenotourisme ou tourisme vigneron fait son coming out en 2015 en devenant un pole d’excellence pour promouvoir le tourisme en France

Le communiqué de l’AFP dans son intégralité pour abreuver la presse sur un sujet à traiter en 2015. Ca va faire plaisir à mes étudiants de la Licence Pro Oenotourisme à Nîmes avec lesquels on travaille sur la communication digitale. Profitez-en pour visiter le blog de la Licence Pro qui s’intitule fort à propos : oenotourisme.unimes.fr

« L’œnotourisme, qui permet la découverte d’un territoire à travers sa production viticole, jusqu’alors réservé aux professionnels ou connaisseurs, s’ouvre au grand public à travers de nouvelles pratiques accessibles à tous.

Avec plus de 10.000 caves touristiques, la France, première destination touristique et premier producteur de vin au monde, accueille dans ses vignobles 10 millions de touristes chaque année, selon le Réseau national des destinations départementales.

Mais pour s’adresser au plus grand nombre, les séjours et parcours de découverte ont dû s’adapter en suscitant l’intérêt des plus expérimentés mais aussi des novices.

«Aujourd’hui on ne se contente plus de découvrir le vin, on y mêle une autre activité comme le vélo, le canoë, l’équitation, la randonnée…» souligne Anne Quimbre, de l’agence de développement touristique de la Gironde.

Combiner cette découverte des territoires viticoles à d’autres activités permet de toucher un public différent de celui qui fait habituellement de l’œnotourisme: «De nombreuses activités autour du vin sont maintenant adaptées aux néophytes», complète Mme Quimbre.

Et pour les moins sportifs, il est possible de faire un tour dans les vignes du Jura en vélo électrique ou dans celles de la Drôme en gyropode, un véhicule électrique une place, sur lequel on se tient debout.

«C’est rigolo et attractif de découvrir le vin d’un territoire autrement», explique Anne-Catherine Chareyre, de l’agence de développement de la Drôme.

Participation aux vendanges, tour en roulotte, visite d’un laboratoire œnologique, des vignobles en calèche ou en voiture rétro, il y en a pour tout les goûts.

Une bande dessinée «Esprits Médoc» en réalité augmentée avec des énigmes, a même été créée par Arnaud Hacquin. L’action se déroule dans des châteaux producteurs et l’intrigue invite les lecteurs à se rendre sur place pour résoudre la dernière énigme. Les visiteurs peuvent alors, à l’aide de leur smartphone, visualiser des indices tout au long de la visite.

– Pour toute la famille –

Les territoires ont dû s’adapter pour attirer un nouveau type de visiteurs comme les familles qui représentent 26% des œnotouristes, selon le Réseau national des destinations départementales.

Bien recevoir les familles, c’est bien recevoir les enfants. Pour que ces derniers ne s’ennuient pas, des ateliers dégustation de jus de raisin ont par exemple été mis en place. «C’est ludique, les enfants font la même chose que les parents, apprennent à sentir et goûter les jus», commente Anne Quimbre.

Un parc à thème autour du vin, le Hameau Duboeuf, en Saône-et-Loire, qui accueille 100.000 visiteurs chaque année, propose des activités et jeux pour toute la famille comme un théâtre d’automates, un golf, des projections ou encore un simulateur pour découvrir les vignes.

«Les images, les technologies et les jeux nous permettent de raconter une histoire aux enfants, c’est ludique et pédagogique», explique Anne Duboeuf, la directrice du parc.

Les différentes activités permettent aux enfants de découvrir les métiers, les outils, les terroirs, les sols autour du monde du vin tout en s’amusant. Pour Mme Duboeuf, le parc est «ludique et pédagogique, les gens sont acteurs du parcours».

Cet œnoparc a été «pensé dans un esprit famille, pour être accessible pour tout le monde, et ce qui plaît aux enfants plaît aux moins jeunes: si les enfants sont contents, les parents reviennent», souligne la directrice du parc.

Le label «Vignobles et Découvertes», créé en 2009 par l’Agence de développement touristique de France, recommande une destination constituée d’un ensemble de prestataires qui sont dans une démarche de promotion du tourisme autour du vin (vignobles, hébergement, restauration et activités). Une cinquantaine de territoires de toute la France sont labellisés pour une durée de trois ans.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, appuie cette promotion de l’œnotourisme en France: «Il faut mettre en place des offres touristiques qui montrent que le vin, ce n’est pas simplement un produit à consommer, mais qu’il recèle une histoire, une culture, des traditions, une passion: les touristes apprécient ce type d’offre».

L’œnotourisme est un des cinq pôles d’excellence touristique qui vont être mis en place progressivement en 2015 pour promouvoir le tourisme en France. »

 

SOURCE AFP

Route des vins en pays de Pézenas : un parcours théâtral sur les pas de Molière

Les vignes de Pézenas ont depuis fort longtemps habillé ce paysage sculpté par le fleuve Hérault et ces quelques frasques géologiques comme les coulées de laves basaltiques qui traversent le vignoble. Comme il est difficile de s’imaginer cette terre comme le théâtre vivant d’une activité volcanique intense. Et pourtant, telle est en partie son empreinte qui marque certains de ses vins.

Bien entendu, Pézenas aujourd’hui jouit davantage de l’histoire des hommes qui ont colonisé ce coin de paradis. Les grecs et les romains ont apporté la culture et le commerce de la vigne. Bien plus tard, surtout à partir du 17ème s. quand Pézenas fut désignée capitale du Languedoc, lieu de réunion des états généraux du Languedoc, elle se vêtit d’une architecture remarquable qui lui donne de nos jours ces plus beaux attraits. Magnifique camp de base pour partir à la découverte du vignoble, la cité saura divertir et contenter votre séjour.

Nos coups de cœur pour vous restaurer et vous loger, sachant que Pézenas est truffé de bonnes petites adresses.

Restaurants :


Le Saint-Roch – 6 Rue Alfred Sabatier 34120 Pézenas

Un tout nouveau restaurant recroquevillé derrière la place Gambetta, tenu par un couple de passionné. Une ambition réelle de proposer une cuisine inventive avec des produits frais sur la base de plats traditionnels. Ouvert tous les jours, midi et soir sauf le mardi.

Tel. : 04 67 35 05 07 Site web : http://le-saint-roch.cleasite.fr

 

Les Palmiers – 10 Bis Rue Mercière, 34120 Pézenas

Un cadre originale et intimiste entre deux maisons dans une petite ruelle pour ce restaurant de plein air, ouvert tous les jours en saison. Une carte mesurée pour des plats raffinés élaborés avec les produits du marché. A noter, une très belle carte des vins exclusivement du Languedoc, superbes choix à des prix raisonnables.

Tel. : 04 67 09 42 56

 

Hébergement :


La Dordine – 9 rue des litanies, 34120 Pézenas

Très sympathique, chambres d’hôtes et p’tits gîtes au cœur du village avec table d’hôte de qualité et cave pour des séances de découverte des vins.

Tel. : 04 67 90 34 81 http://www.ladordine.com

 

La Distillerie – 6 rue Calquières Hautes 34120 Pézenas

Superbe hôtel avec suite et appartement privatif construit dans l’ancienne distillerie. Prestations haut de gamme avec spa, sauna, piscine, bar à vin et restaurant.

Tél. : 04 67 11 51 10 http://www.distillerie-de-pezenas.garrigae-resorts.fr

 

La Comédie – 18 rue Denfert Rochereau 34120 Pézenas

Un nouveau lieu rénové avec charme pour un séjour à la carte, appartement climatisé avec chambre, salle de bain et cuisine pour une totale liberté. Prestations originales et personnalisées pour partir à la rencontre des vignerons, découvrir la cité et son histoire, déguster le meilleur de la gastronomie locale.

Tel. : 06 60 96 95 24 http://www.la-comedie-de-pezenas.com

meublé touristique pézenas

 

 

Quelques étapes vigneronnes à la découverte du terroir :

A Pézenas même, vous trouverez la boutique du Domaine de la terre et du temps, ouverte tout l’été, à côté du célèbre magasin de la Cure Gourmande, au 10 rue de la foire. Il présente une belle variété de vins de différents terroirs aux alentours de Pézenas. (http://www.laterreletemps.com)

 


1 – De Pézenas à Nizas

La balade commence aux portes de la ville, avec le prieuré Saint Jean de Bébian. Un des plus anciens domaines du Languedoc, reconnu dans le monde entier qui propose des vins de plaisirs immédiats et des cuvées à déguster sur plusieurs années  (http://www.bebian.com). A voir sur place, une magnifique chapelle romane du 12ème s.

2 – De Nizas à Neffies en passant par Cabrières

Pech Rome, accueil au caveau sur rendez-vous, 17 rue des remparts, 34320 Neffiès. Sur la route escarpée entre Cabrières et Neffiès, profitez d’une vue panoramique sur l’ensemble du vignoble de Pézenas et au-delà sur la Méditerranée.

 

3 – De Neffiès à Caux

Allegria et sa tribu vous reçoit à Caux, sur une terre volcanique, dans un joli chai en bois au milieu des vignes pour une table d’hôtes singulière et dépaysante. Vous pouvez aussi réaliser votre propre vin avec la formule « cousu main », idéale pour une immersion dans le monde merveilleux du vin. (Tél. : 0625930808 http://www.tribuallegria.fr)

 

4 – De Caux à Gabian

Le domaine de la Grange est en pleine mutation pour recevoir ses hôtes dès l’automne dans un caveau tout neuf. Une adresse à mettre de côté. Sur la route, vous pourrez visiter le Château-Abbaye de Cassan, splendide. (http://www.domaine-lagrange.com)

 

5 – De Gabian à Pézenas

En revenant sur Pézenas, plongez vers la rivière La Peyne qui borde le domaine Mas Belles Eaux. Réservez votre soirée, dans la fraîcheur du parc, tous les mercredis de l’été ou venez simplement déguster les vins dans un cadre idyllique. (http://www.mas-belleseaux.com)

 

A ne pas rater

Les estivales de Pézenas tous les vendredis soir de l’été, dès 19h, ce sont des soirées « vins, musique et produits du terroir » qui se déroulent dans une ambiance conviviale, tantôt jazz, guinguette, rumba, musique occitane ou flamenco pour accompagner le coucher de soleil sur le Cœur de Ville.

Les Nocturnes des Caves Molière, tous les mercredis soir de l’été, une ambiance de folie avec concert gratuit, marché de producteur et dégustation des vins.

 

abbaye sylva plana la part du diable vin languedoc
L’abbaye de Sylva Plana, plus que du vin, un oenotourisme de qualité en terre de Faugères

A nouveau un bel exemple de vignerons qui en plus de leur métier de faiseur de vin se sont lancés dans ce que l’on appelle l’oenotourisme, en l’espèce la restauration et l’accueil touristique.

Le Languedoc  évolue sous l’impulsion de ses domaines réactifs. L’objectif avoué faire venir à soi ce petit consommateur tant désiré et lui proposer plus que du vin, une expérience, un moment de partage.
L’Abbaye de Sylva Plana réunit en un seul lieu une cave, un caveau, un bar à vin, un restaurant, une salle de réception, des chambres d’hôtes et des balades dans les vignes. A la cuisine, c’est tapas le midi et carte le soir en saison. C’est simple, c’est bon, c’est efficace.  Bien entendu, vous y retrouverez les vins du domaine, aoc faugères et igp cote de thongue. Oui j’ai bien dit « cote de thongue », la plage n’est pas loin mais ce n’est pas un indice.

Homme de terre et homme de cave
Le domaine est mené par 2 associés : cédric Guy et nicolas Bouchard qui cultivent le vignoble en agriculture biologique sur une terre pierreuse, de schiste, typique de Faugères. Cédric est l’homme de terre, celui qui ose dans la vigne des pratiques originales comme le labour des sols avec un cheval sur les vieilles parcelles. Nicolas est l’homme de cave, plus discret, entre ses barriques de vins et ses grandes cuves.

L’histoire du domaine est liée à l’abbaye de Sylvanes à Saint Affrique, depuis 1139. Ici, c’était une dépendance pour faire du vin de messe, ainsi que de la pisciculture. Les moines Cisterciens ne mangent pas de viande.

Il y a beaucoup de chose à apprendre à l’abbaye de Sylvanès. Etymologiquement, Sylvanès  signifie « sauve nous » l’endroit où l’on trouve le salut, la rédemption. L’abbaye est aujourd’hui mondialement connue comme centre de formation, de recherche, de création et d’édition au service de la liturgie et de la musique sacrée par l’immense travail réalisé depuis plus de 30 ans par le Père André Gouzes qui a entrepris la composition  d’un corpus liturgique intégral en langue française. Le nom de Sylva Plana est une dérive de Sylvanès, adaptée à l’endroit certainement, entouré de forêt.

Bon, sans vous faire un cours d’histoire, Faugères était une terre protestante, ceci explique que le domaine fut détruit 3 fois et reconstruit 2 fois jusqu’à la révolution. A l’origine, le vignoble ne faisait que 5 ha. Maintenant il en fait 35 ha.

Bio et biodynamie
Les deux familles des 2 associés étaient voisines, famille de coopérateur et famille de négociant. Le Bio est une démarche naturelle. En effet, les 35 ha du domaine ne sont pas mécanisables et historiquement les parents travaillaient proprement sans trop de traitement. Ainsi quand ils ont souhaité faire une cuvée d’exception, la part du diable, en n’utilisant que des matériaux nobles à la cave avec le bois, et en vigne, ils ont converti 3 ha en biodynamie.

Cédric commente sa démarche ainsi : « Depuis 2010, tout est en bio certifié et petit à petit on passe tout en biodynamie. Le passage du bio à la biodynamie ca n’est pas visible dans le vin. Ca demande : de passer le soufre et le cuivre selon le calendrier lunaire. Mais c’est parfois compliqué à cause de la chaleur et du vent. On a peu de temps disponible pour agir sur la vigne.
Côté œnologie, pour le rosé, on ne levure pas. A basses températures, la fermentation de démarre pas.  On utilise les principes de la dynamisation, c’est à dire des petites quantités de substrats dans de l’eau dynamisée, avec de la silice. C’est homéopathique. »

Pour autant, Cédric aime qu’il y ait une explication physique, et non pas ésotérique. Par exemple, pour le vers de la grappe,  il a trouvé une association (le groupe chiroptères du Languedoc Roussillon http://asso-gclr.fr/)  qui a pour but de réintroduire les chauves souris qui mangent les insectes, la nuit. L’association a choisi les endroits et a amené les chauves souris, juste à proximité de l’abbaye en ruine. Il faut aussi un point d’eau. Ce n’est pas évident de le faire partout.

Le cheval c’est moderne !
A propos du recours à la traction animale, Cédric précise : « Le cheval ça me paraît naturel aussi. Quand on a voulu passer 100% en bio. On a quasi doublé la consommation de carburant. On a cherché à diminuer les doses de traitement, du coup il faut passer plus souvent, en cuivre et en soufre. L’herbe faut la tondre, ou la coucher, etc… Il fallait sortir des ha du mécanique, des vieilles vignes, des gobelets, et en 2006, 2007 et 2008, on a sorti 6 ha du mécanique. En cave, de même, pressurage manuel, utilisation de petites cuves, on utilise de l’électricité que pour la mise en bouteille. C’est la démarche sur la cuvé la part du diable. Ainsi on est revenu à notre consommation de carburant comme avant le bio. L’emploi du cheval passe par un prestataire. C’est un petit club avec le domaine de l’ancienne mercerie, la grange d’ain, le mas angel, et mas d’alezon (catherine roque), les estanilles : on a un monsieur qui s’appelle Mathias Liebig, www.lestraitsdusud.fr, c’est une entreprise de prestation animale. C’est un métier qui explose. Il a plusieurs chevaux, c’est sérieux et c’est moderne. »
Et il ajoute au sujet des vignes : « La part du diable ce sont des vignes qui ont 90-100 ans. Il y a très peu de raisin. On y prélève des bois pour les faire reproduire par un pépiniériste pour complanter. On garde ainsi notre patrimoine. On travaille surtout sur des vignes de 60 à 80 ans. Sur 50 ha ca fait 50 ans finalement. Les parents et grands parents ont mis beaucoup de syrah. Entre les années 1980 et 2005, aucun replantage de carignan. Et donc on va devoir s’en occuper. »

Les vins de l’Abbaye Sylva Plana présentent un atout majeur, la fraîcheur ! Elle donne de la finesse aux différentes cuvées. On retrouve dans les jus, la précision du discours de Cédric. Ca va bien droit, c’est franc, c’est juste et aromatique. Si La part du diable est un must recherché, vous trouverez facilement votre élixir de bonheur dans la gamme des vins de l’abbaye. Le mieux c’est de réserver votre prochain séjour, en novice des temps modernes, dormir dans une des chambres d’hôtes et diner au restaurant.

La part du diable, savez-vous ce que c’est ?

(ce qui reste dans la barrique quand la part des anges c’est envolé.)

Photo copyright : Ken Payton

Vinocap 2013, oenotourisme à ciel ouvert ! Le vin fait escale dans le port du cap d’Agde pour le bonheur des dames les 9, 10 et 11 Mai

Pas besoin de vous faire un dessin, pour sa 4ème édition, le salon Vinocap continue sur une communication originale avec des visuels frais, très féminins et bien loin de l’image sacro-sainte d’un paysan archaïque à califourchon sur son tracteur ou retranché dans une cave sombre.

Ca sent le printemps, le soleil, la plage, la Méditerranée ! OUF !!!

vinocap salon vin cap agde pézenas

Quel plaisir ce salon ! A ciel ouvert, sur les quais du port du Cap d’Agde, réputé mondialement pour ses culs-nuls, les textiles ont l’avantage de déguster les vins de 95 producteurs de ce fabuleux vignoble languedocien autour d’Agde et de Pézenas !

La mer et la vigne ensembles séduisent tous les amoureux du bien vivre, au rythme du Sud de la France. Vinocap c’est enfin l’audace d’un  territoire qui regorge d’atouts et qui entrevoit avec pertinence un savant mélange entre gastronomie, nautisme, vigne, vin et histoire. On aime savourer un vin autant qu’un paysage, les plages d’une station balnéaire comme les ruelles pavées d’un village.
Vinocap c’est l’alliance des forces du Languedoc. Y aller c’est marcher dans les pas des premières civilisations basées sur la culture de la vigne et des échanges commerciaux. S’y rendre c’est comprendre la richesse d’une région traversante, espace migratoire où les oiseaux comme les hommes viennent se reproduire…

A déguster, à voir, à boire, à partager, à aimer… :

La Clairette d’Adissan,
La croustade et le Rosé de Bessan
Les Bécos Figos de Nézignan l’Evêque
Le Picpoul de Pinet
Les fifres et tambours de Pézenas
Les tielles et autres mille et une Pâtes du bassin de Thau
Les petits pâtés de Pézenas
La musique du groupe « les Gaspards »
Le port du Cap d’Agde et ses commerces
Le Mont Saint-Loup pas loin pour apprécier l’empreinte du basalte dans les vins d’ici
Le port de Marseillan
L’étang de Thau et les huîtres de Bouzigues

Y’a le choix, soyez curieux ! Et n’oubliez pas de prendre votre carte des 90 caves de l’agglomération !

vinocap salon vin cap d'agde

 

Les Arpents du Soleil, Gérard Samson, vigneron en Normandie au pays du Calvados

Des pissenlits tapissent la vigne. Ca étonne mais au fond ce n’est pas si original. Il y en a bien aussi sur le sol de Chablis en Avril. Mais quand une odeur de fumier de vache traverse la haie, tandis que nous gravissons le coteau, tout de même, ce n’est pas banal des vignes en Normandie !
D’un seul tenant, exposé plein sud, les différents cépages ont été plantés à cet endroit précis par Gérard Samson, en 1995. Notaire de profession, avec des origines alsaciennes, cet homme doit bien faire parler de lui dans la campagne normande. « Du vin de pays du Calvados, que j’vous dit, là tout prêt de Caen…à Saint-Pierre sur Dives. Y’en a tout un champ…et il fait du blanc et du rouge… »

Depuis l’ouverture de sa cave, au pied du coteau, il en reçoit de ces visiteurs incrédules qui ne passent la porte que pour vérifier le bruit qui court. Patient et affable, il prend plaisir d’expliquer sa démarche, donne à chacun le temps de bien réaliser qu’il va pouvoir repartir avec un carton contenant les 6 cuvées du domaine. 5 blancs et un rouge, un pinot !

Monsieur Samson nous confie : « Il faut être humble quand on est vigneron. Sur ce que je dis aujourd’hui, j’aurai peut-être évolué dans quelques années. » Son projet d’implantation n’est pas du au hasard. Sa passion pour le métier, remonte à longtemps. Son passage au lycée viticole de Beaune date déjà de 25 ans.

Mais pourquoi de la vigne en Normandie ?

« Certes c’est un défi mais de la vigne il y en a eu ici. Elle a disparu en partie à la Renaissance et complètement à la fin du 18ème siècle. On retrouve sa trace sur la carte de Cassini.» répond-t-il et poursuivant « l’endroit réuni plusieurs éléments décisifs, le sol, du Jurassique, nous sommes dans le bassin parisien, dans une configuration identique au terroir de Bourgogne, au même niveau géologique, calcaire fissuré permettant aux racines de plonger en profondeur plus facilement. Et puis il y a un micro-climat avec 25 jours de pluie de moins qu’à Caen, un vent fort qui sèche les feuilles et les baies de raisins. » C’est tout un tas d’indices, en somme, selon la même idée que les climats bourguignons.

« Mais vous savez, on est sur le fil du rasoir question maturité du raisin. » conclut-il.

C’est un homme de passion qui a donné réalité à son rêve avec une rigueur technique pour réussir son vin dans ses conditions. Pointilleux, tenant à être précis en toute chose, il est de ces gens qui vous demandent avec application votre nom et d’où vous venez en tenant à déterminer exactement où cela se situe.

les arpents du soleil en normadie à grisy

Oenotourisme en Normandie

Il va jusqu’à organiser des visites guidées, tous les jeudis à 14h30, des vignes et de la cave, pour donner des preuves, pour faire voir que « c’est vrai ». Il reçoit au maximum 30 personnes par groupe et restitue ce qu’il a appris en Bourgogne : « Faut donner de l’attention aux gens. Le vin, ce n’est pas simplement pour être vendu. C’est de la convivialité. Faut les mettre ensemble et les faire échanger, parler, c’est interactif. J’essaye d’être pédagogique »

Des vins fins

Très belle fraîcheur sur toute la gamme des blancs, avec le plaisir de déguster du Melon de Bourgogne, de l’Auxerrois ou bien encore du Muller-Thurgau. Les étiquettes distinguent les vins en fonction de couleurs précises. Une autre manière encore de simplifier l’approche pour le curieux et l’amateur de bouteilles.

vigne en normandieLes Arpents du Soleil, une étape originale pour découvrir davantage l’univers du vin, une autre idée de la Normandie !

Caveau ouvert toute l’année les lundi et vendredi de 14h à 18h30 et le premier samedi de chaque mois de 10h à 17h. Ouverture le samedi 1er mai 2010.

Les Arpents du Soleil

Mr Gérard Samson

14170 Grisy

Tel. : 02 31 40 71 82

www.arpents-du-soleil.com

Abbaye de Fontfroide, des vins porteurs d’histoire(s) et d’oenotourisme

Une abbaye, plus que jamais, un lieu de passage, une halte pour les visiteurs, pèlerins hier, les touristes de nos jours (plus de 100 000 par an) accomplissent cette même procession vers le sud. La quête semble différente. Le soleil remplacerait-il de nos jours la spiritualité ? Pas toujours.L’abbaye de Fontfroide se rencontre sur la route entre Narbonne et les châteaux cathares, ancienne voie romaine, ancienne frontière avec l’Espagne, ancienne lutte de religion, ancienne résidence des moines Cisterciens partis en 1901. La vigne est restée. Si nécessaire pendant des siècles pour faire du vin pour dire la Messe, elle est encore là, tenace, vivace, accrochée au terroir depuis 900 ans !On y découvre qu’une abbaye, à l’époque des moines cisterciens, se conduisait sous le respect de la règle de Saint-Benoit. Un de ses chapitres parle notamment de la manière dont il faut boire le vin, autorisant à chacun une hémine (un quart de litre du temps des romains) de vin par jour, avec un supplément en cas de nécessités, fortes chaleurs ou travail exceptionnel. Mais elle rappelle d’être prudent car le vin fait déraisonner même les plus sages !Le message n’a pas changé !Aujourd’hui, les propriétaires ne manquent pas d’énergie pour donner de la vie toute l’année à l’abbaye : concert de musique classique et religieuse, festival de musique et histoire, fête des plantes, musée, avec en plus des visites, un restaurant, une boutique et un caveau de vente.Depuis 2004, le vin a pris une nouvelle dimension à Fontfroide avec la restauration du vignoble (35 ha) par Nicolas et Laure de Chevron Villette, tous les deux revenus d’une autre vie , elle avocate, lui directeur marketing, pour passer un BPA viticulture.Pour répondre à tous les besoins des visiteurs, le caveau dispose de 11 cuvées, toutes élaborées sur le même principe : « du fruit, de la fraîcheur, de la finesse » ; Le climat s’y prête et le lieu également certainement : « fontfroide ».
Le restaurant est ouvert du 1er Mars au 30 Novembre, alors prenez bien votre temps pour apprécier l’abbaye et ses vins. Vous serez ravis de l’accueil et de la qualité de la cuisine. La « Table de Fontfroide » : 1er Prix 2011 du Prix National de l’Oenotourisme dans la catégorie « restaurant dans le vignoble ».

Abbaye de Fontfroide
RD 613
11100 NARBONNE

http://www.fontfroide.com

L’oenotourisme ou le tourisme dans les vignes du Languedoc Roussillon

 

Voilà, vous y êtes…en vacances ! Vous voici, encore un peu tendu, le corps un peu raide, fatigué du voyage, mais ravi de votre tout nouveau statut : « Touriste », le temps de votre séjour, plus ou moins court, dans le Languedoc et le Roussillon !

Bien sûr, vous lorgnez sur la plage, priez pour que l’eau soit bonne, que les méduses ne viennent pas vous empêcher de plonger tout entier dans la Méditerranée, le soleil déjà vous brunit la peau et la chaleur du jour vous fait aimer ce souffle d’air plus frais qui arrive doucement au crépuscule.Et si cette année, de la plage vous partiez découvrir un nouveau territoire : le « terrouar », comme disent ces messieurs dames les anglophones, pour la plupart, avec ce charmant accent, qui ne souffre d’aucune traduction pour ce merveilleux mot français.

 

Vous qui regardez vers la mer, faites un demi-tour sur vous-même, vous y verrez la vigne, forcément, et au loin les massifs des Cévennes ou ceux des Pyrénées. Entre la mer et la montagne, allez vous balader dans les vignes, il y a des vignerons qui accueillent tous les publics, pour déguster les vins, parfois pour y manger et même pour y dormir. D’autres organisent des évènements comme des balades gourmandes. Renseignez-vous auprès des offices de tourisme ; ils sont là pour ça.Détendez-vous dans les vignes, dégustez, rencontrez, partagez ! L’oenotourisme est une activité recommandée pour jouir des plaisirs de la vie.

Quelques adresses un peu au hasard :Sur la côte : Vinipolis à Florensac, restaurant et caves. Les Vinoplages à Port-VendresAutour de Narbonne : Terra Vinea et Château Lastours à Portels des Corbières, l’Abbaye de Fontfroide.Balades vigneronnes : Vous en trouverez à Saint-Chinian, Frontignan, en Minervois, à Maury.Les estivales à Montpellier et Pézenas le vendredi soir.

Oenotourisme en Languedoc : Le succès des estivales de Pézenas

Au début, en arrivant après 20h sur le « course » comme on dit à Pézenas, plus exactement le cours Jean-Jaurès, je me disais : «  ca va être comme l’an dernier, pas grand monde, des tables éparses, un cadre assez triste à la finale comparé au charme des ruelles du centre historique. ».

Et puis, très vite, j’ai senti cette foule, jouant le jeu des estivales, allant chercher des tickets qui donnent le droit de se faire servir un verre de vin par le vigneron de votre choix. J’ai vu également les maraîchers, présents, qui proposaient de la restauration diverses et délicieuses, des assiettes de fromages, des huîtres aussi, bref tout un arsenal de production locale, assez souvent bio, de quoi retenir et plaire à la population comme aux touristes.La mayonnaise a bien pris et le coup de rajouter aux vignerons les producteurs de fruits et légumes est un levier très efficace.

On remerciera donc les autorités compétentes, l’agglomération agde-pézenas et  la mairie avec un programme détaillé ici : http://www.ville-pezenas.fr/evenements_pezenas.html.En ce jour de 8 juillet, sur les estivales, j’en ai profité pour prendre des nouvelles des vignerons comme : 

D’Aboville, du domaine Allégria,des vins comme l’homme, droits, élégants, racés, précis. J’ai adoré son blanc, très bien équilibré et le rosé 2010, comme l’année dernière très bien fait. Un domaine à suivre, tout d’abord parce qu’il débute, ensuite parce qu’il va lancer avec son épouse, une table d’hôte dans un chai tout neuf à Caux, une fois que le 5ème enfant sera arrivé au monde ! La prochaine génération est en marche !

 

 

 

Serge Schwartz de Villa Tempora, accueillant, souriant, ravi de la fréquentation qui me confiait qu’il irait aussi aux estivales de Montpellier.

 

Les caves Molière, en force, groupées, tout habillées de sa nouvelle image et déjà prêtes pour relancer ses propres animations sur le parking du caveau. Un beau succès là aussi. Le directeur, Monsieur Vargoz, affichait un large sourire.

 

Le domaine CastelSec, une nouvelle rencontre, belle équipe familiale qui relance l’aventure viticole du domaine. Ils faisaient déguster un rosé de Carignan, très original, un appel pour se rendre très rapidement sur place. J’en parlerai bientôt.   Vous l’aurez compris, j’ai été fort agréablement surpris par le succès de cette soirée. Ce sera ainsi tout l’été le vendredi soir. Profitez-en aussi pour flâner dans le centre historique. C’est la nocturne des artisans qui restent ouverts jusqu’à minuit, rien que pour vous ! De quoi allier Gastronomie et Patrimoine. Vive l’oenotourisme !!!