Anthony Tortul La Sorga
Les étiquettes de vin de La Sorga d’Anthony Tortul : concept marketing ou besoin de se dé-marque-r

J’ai déjà, ici même(), raconté et exposé quelques fous des étiquettes de vin, des originaux comme Alonso qui s’efforcent de nous désacraliser la vinasse en jouant sur son contenant. J’en ai trouvé un autre, en pleine création, au tout début de son aventure et j’ai eu comme un aperçu de mon paradis. Le bonheur du dégustateur fouineur de vins nature.

Anthony Tortul La Sorga Négociant Vinificateur

Anthony Tortul s’est lancé (en  pleine crise ?) dans le négoce et la vinification de vins naturels. Incroyable démarche, au coeur des multiples terroirs du Languedoc, de la part de cet « oeno » après avoir appris et compris, ailleurs en France, que faire du vin était une question d’identité, fondamentale pour son épanouissement. Alors la crise on l’affronte en prenant un risque et en prenant son pied. Il a sélectionné pas moins de 15 vignerons en Bio, de Limoux à ChateauNeuf-du-Pape, en passant par Pézenas, Faugères, Saint-Chinian et Carcassonne.

cave barrique la sorga

Au total, cet équilibré, car on peut être fou sans être déséquilibré, vinifie 29 cuvées dans une seule cave, la plupart en fût de chêne pour exploiter au maximum la diversité des terroirs et cépages qu’il a vendangé en, tenez-vous bien,  36 jours, de Septembre à Décembre 2008 !!!  Il devait être dans un drôle d’état à Noël !
Et voilà qu’à la dégustation de ses blancs, mes bras m’en tombent, que du bon, que du nature, pas de soufre ou très peu, aucun intrants, du pur jus de fruit, pressé en douceur, en prenant son temps. Une barrique de Chasan par-çi, une autre de Mozac, du Muscat plus loin, et du Sauvignon…une vraie caverne d’ali bibi ! A chaque nouveau verre, une nouvelle rencontre avec un terroir d’exception. Que c’est beau le Languedoc comme cela !
Pas un seul soupçon d’oxydation, de la finesse, des arômes d’agrumes, de la brioche, un fond de toast, de la cannelle…un voyage fantastique des saveurs.

Anthony ne s’arrête pas là. Il a donc élaboré 29 étiquettes pour ses 29 cuvées ! Ce travail qu’il a fait en un an, c’est hallucinant ! Et puis 29 noms pour identifier ses créations et nous transmettre ce bouillonnement qui devait s’accumuler dans son esprit depuis fort longtemps. Chaque nom est un appel, un cri, une envie, un peu de lui, une extraction de son savoir-faire :
French Wine is not dead, L’Hérétique, Le Désordre, Chat Zen, C’est pas très Catholique, Le Pitchoun, Prends le gauche, Ah!!! Ramon, Pomponette, En rouge et noir, Premiers pas, Caillasse…

étiquettes vin la sorga

Cet homme vient de bousculer tout un ancien monde, par ici, et croyez-moi, vous en entendrez parler. Un phénomène rare ! Et puis, j’ai adoré aussi ses couleurs, dans l’entrée de sa cave, du fushia, du vert pomme, et la vie en lui qui rayonne et donne envie de partager son aventure !

Vous retrouverez les vins de La Sorga à partir de 6 €, la quasi totalité en Vin de Table par commodité administrative !

Les étiquettes de vin de La Sorga d’Anthony Tortul : concept marketing ou besoin de se dé-marque-r

J’ai déjà, ici même(), raconté et exposé quelques fous des étiquettes de vin, des originaux comme Alonso qui s’efforcent de nous désacraliser la vinasse en jouant sur son contenant. J’en ai trouvé un autre, en pleine création, au tout début de son aventure et j’ai eu comme un aperçu de mon paradis. Le bonheur du dégustateur fouineur de vins nature.

 

Anthony Tortul La Sorga Négociant Vinificateur

Anthony Tortul s’est lancé (en  pleine crise ?) dans le négoce et la vinification de vins naturels. Incroyable démarche, au coeur des multiples terroirs du Languedoc, de la part de cet « oeno » après avoir appris et compris, ailleurs en France, que faire du vin était une question d’identité, fondamentale pour son épanouissement. Alors la crise on l’affronte en prenant un risque et en prenant son pied. Il a sélectionné pas moins de 15 vignerons en Bio, de Limoux à ChateauNeuf-du-Pape, en passant par Pézenas, Faugères, Saint-Chinian et Carcassonne.

 

cave barrique la sorga

Au total, cet équilibré, car on peut être fou sans être déséquilibré, vinifie 29 cuvées dans une seule cave, la plupart en fût de chêne pour exploiter au maximum la diversité des terroirs et cépages qu’il a vendangé en, tenez-vous bien,  36 jours, de Septembre à Décembre 2008 !!!  Il devait être dans un drôle d’état à Noël !Et voilà qu’à la dégustation de ses blancs, mes bras m’en tombent, que du bon, que du nature, pas de soufre ou très peu, aucun intrants, du pur jus de fruit, pressé en douceur, en prenant son temps. Une barrique de Chasan par-çi, une autre de Mozac, du Muscat plus loin, et du Sauvignon…une vraie caverne d’ali bibi ! A chaque nouveau verre, une nouvelle rencontre avec un terroir d’exception. Que c’est beau le Languedoc comme cela !Pas un seul soupçon d’oxydation, de la finesse, des arômes d’agrumes, de la brioche, un fond de toast, de la cannelle…un voyage fantastique des saveurs.

Anthony ne s’arrête pas là. Il a donc élaboré 29 étiquettes pour ses 29 cuvées ! Ce travail qu’il a fait en un an, c’est hallucinant ! Et puis 29 noms pour identifier ses créations et nous transmettre ce bouillonnement qui devait s’accumuler dans son esprit depuis fort longtemps. Chaque nom est un appel, un cri, une envie, un peu de lui, une extraction de son savoir-faire :French Wine is not dead, L’Hérétique, Le Désordre, Chat Zen, C’est pas très Catholique, Le Pitchoun, Prends le gauche, Ah!!! Ramon, Pomponette, En rouge et noir, Premiers pas, Caillasse…

 

étiquettes vin la sorga

Cet homme vient de bousculer tout un ancien monde, par ici, et croyez-moi, vous en entendrez parler. Un phénomène rare ! Et puis, j’ai adoré aussi ses couleurs, dans l’entrée de sa cave, du fushia, du vert pomme, et la vie en lui qui rayonne et donne envie de partager son aventure !

Vous retrouverez les vins de La Sorga à partir de 6 €, la quasi totalité en Vin de Table par commodité administrative !

Le vin a la tête qui tourne

Pendant que certains tournent encore en rond à la recherche du produit miracle, la société Tonnellerie Vernou a développé un nouveau concept de barrique réellement étonnant. Le produit s’appelle officiellement : ROLL FERMENTOR®.

C’est un outil de vinification pour les Vins Rouges haut de gamme qui offre la possibilité d’élaborer des micro cuvées de haute qualité, grâce à sa grande maniabilité. En effet, ils ont tout simplement monté une barrique sur un système de rotation qui permet de basculer complètement le fût sur lui-même. En faisant ainsi durant la macération du vin, on évite de trop manipuler le vin.

Pour rappel, quand le vigneron fait macérer le jus avec la partie solide du raisin (pulpe et peau), il veut extraire de la couleur et des polyphénols indispensables pour élaborer des vins rouges. La technique traditionnelle consiste à faire remonter le jus du bas de la cuve en haut de la même cuve. Le souci c’est que cela entraine souvent un passage par une pompe et donc une manipulation importante du vin et une exposition à l’air et donc à un risque d’oxydation.

Le process du Roll Fermentor implique de le tourner en période de fermentation trois fois par jour. Au terme du premier tour, il faut dégazer et ensuite faire un deuxième puis un troisième tour.  Le vin reste emprisonné dans le fût, au contact du bois, sanscontact direct avec l’air ambiant et la lumière. C’est donc un procédé idéal.
A la suite de tests comparatifs,  la société Tonnellerie Vernou conclut qu’un échantillon issu d’une vinification dans un récipient en bois rotatif est facilement reconnaissable et préféré a un échantillon issu d’une cuve inox ou d’une cuve en bois pour sa complexité aromatique, la conservation de l’arôme fruité et une structure mieux marquée. Dans les deux cas Le Roll Fermentor génère un Indice de Polyphénols Total (IPT) de 15 à 18% supérieur.

Je vous conseille de regarder ce très bon reportage diffusé sur France3 que vous trouverez sur youtube :

http://fr.youtube.com/watch?v=87hgG-z6wno

Sulfite or not sulfite ; tel est le vin, avec ou sans

L’anhydride est à ce point sulfureux que certains s’en méfient plus que d’autres. Le voilà dorénavant présent sur les étiquettes de nos vins préférés comme un message sanitaire supplémentaire : Attention je suis présent à plus de 10 mg par litre !

logo toxiqueMais c’est quoi exactement au total que cet SO2 ?

D’abord, il porte plusieurs noms, ce qui n’inspire pas confiance, signe certainement d’un camouflage ou d’un abus ! Soufre, sulfite, SO2, anhydride sulfureux, dioxyde de soufre, E220 …en voici quelques unes de ces déclinaisons.

Ensuite, histoire de vous faire encore plus peur, la liste des procédés les plus courant pour fabriquer du dioxyde de soufre :

  • Grillage de tous les minerais soufrés dans des fours, puis purification (élimination des particules) et liquéfaction rapide du dioxyde de soufre formé, par refroidissement avec de la glace et du sel ou par compression.
  • Liquéfaction des gaz produits lors de la fusion de métaux non ferreux tels que le plomb, le cuivre ou le nickel.
  • Combustion de plaques de soufre, suivant la technique du méchage des fûts en bois, qui s’utilise toujours.

Mais quelles sont les diverses utilisations du soufre ? En premier lieu, il sert à produire des sulfites, des bisulfites, des métabisulfites, des hydrosulfites, des composés thionyles et sulfuryles, des sulfones, du sulfure de carbone, du thiofène… Puis de par ses effets antiparasitaire et antiseptique, l’industrie alimentaire fait appel à lui, par exemple, pour le stockage des aliments.

Son histoire avec l’homme remonte au fondement de notre histoire où nous avons pu constater que déjà à l’époque de l’Egypte Ancienne il était utilisé en tant que conservateur. En effet, son grand intérêt réside dans son pouvoir inhibiteur sur certains enzymes. De ce fait, il empêche l’oxydation des denrées alimentaires et renforce la conservation des aliments. Bien évidemment, si il vous prenez l’idée d’ingérer directement une plaquette de soufre ou d’inhaler un peu de dioxyde, vous aurez immédiatement une réaction toxique. Son utilisation suit des procédures règlementaires ce qui fait que sa « toxicité » se remarque uniquement chez les personnes sensibles, réactives, que sont certains asthmatiques par exemple. Cela se traduit par des maux de têtes, des troubles digestifs, des problèmes respiratoires. Voilà pourquoi, sa mention est obligatoire au-delà de 10mg/litre pour le vin. Et vous la retrouvez bien entendu sur d’autres produits.

Concernant le vin, le dioxyde de soufre est employé pour des raisons de précautions sanitaires de la vigne, du matériel de cave, de la vendange et du vin. Les doses maximales autorisées de SO2 peuvent aller jusqu’à 160 mg/l pour les vins rouges, 210 mg/l pour les blancs et les rosés, et jusqu’à 350 mg/l pour les liquoreux !
Techniquement, le dioxyde de soufre se présente sous 2 formes : libre et combinée. Libre c’est à dire qu’il est sous forme de gaz et qu’il protège essentiellement de l’oxydation. En gros, il chasse l’oxygène. Le CO2 fait de même dans la macération carbonique. Combinée car il s’associe principalement aux sucres et à d’autres molécules. Cela explique pourquoi il en faut davantage pour les vins liquoreux. Désolé pour les adorateurs de Sauternes

D’une manière générale, le soufre va être employé à différents moments distincts. A la vigne, pendant la maturation du raisin comme fongicide. A la cave, surtout au moment de la vendange pour empêcher que le raisin fraîchement cueilli ne parte trop vite en fermentation. Puis en cuve pour le préserver de certaines déviances durant la fermentation. Enfin, à la mise en bouteille, afin de conserver le vin en bouteille. Si vous voulez faire un vin standardisé, ayant le même goût quelque soit l’année, capable de résister aux manipulations en cave, aux différents modes de transport à travers le monde et indifférent aux maladies de la vigne, vous avez tout intérêt à vous en servir copieusement. Il va s’attaquer aux levures qui restent sur la baie du raisin pour uniformiser l’ensemble de la vendange et laisser la place à des levures « exogènes » choisies par le vigneron, plus ou moins industriel, pour les qualités aromatiques attendues. Son action antibactérienne viendra conforter parfois la pasteurisation et éliminer l’activité microbienne qui souvent concurrence l’activité des levures qui sont là pour transformer le sucre en alcool.

En conclusion, on peut déduire 2 principes simples :

Plus le raisin est sain et moins on aura besoin de soufre !!!
Plus on veut un vin naturel et moins on utilise de soufre !!!

Je ne sais pas à son époque de quoi était constitué le vin, avait-il déjà la main lourde sur le soufre ou pas, mais il est vrai que comme le vin procédait de la fermentation alcoolique, il en devenait un liquide purifié de certaines bactéries qui se retrouvaient à contrario à foison dans l’eau. D’où, cette fameuse phrase, que nous espérons tous authentique et valable de nos jours, de Monsieur Pasteur : « Le vin, la plus saine et la plus hygiénique des boissons ».

Contient des Sulfites mais aussi du vin !

On m’a redemandé, récemment, pourquoi sur les étiquettes des bouteilles de vin, il y a cette fameuse mention “Contient des Sulfites“ ou « Contient du SO2« .

contient du souffre

Comme nous ne sommes pas tous diplômé de chimie, il est vrai que le manque d’information et d’explication sur cette mention, alimente certains fantasmes qu’il convient de réfréner sérieusement.
Cette mention est un bon exemple de mesures prises par les autorités compétentes pour prévenir le grand public d’un danger potentiel, alors que ce même grand public, en ignore entièrement la signification. D’où des confusions et quelques raccourcis rapides chez certains. Les sulfites, ou SO2, ou encore, de son petit nom scientifique, l’anhydride sulfureux, sont des substances couramment utilisés dans la vigne et dans la cave. Et ce, depuis des siècles, sous d’autres formes bien sûr qu’aujourd’hui. C’est le produit miracle du vigneron car il protège la vendange de l’oxydation, bloque la fermentation des raisins, et, stabilise le vin.
Il est utilisé à différentes étapes de l’élaboration d’un vin.
Depuis le 25 Novembre 2005, une directive européenne rend obligatoire la mention “contient des sulfites” ou “E220″ sur l’étiquette du vin, du même côté que les autres mentions obligatoires que sont la dénomination du vin, le titre alcoométrique, le volume, l’embouteilleur, le lieu d’embouteillage, le numéro de lot et le message de prévention pour les femmes enceintes. Ceci si le taux de sulfites est supérieur à 10 mg par litre.

C’est simplement parce que le sulfite est, pour certain, une substance allergène, dont ils doivent se prémunir, même à très petite dose. Cela ne veut pas dire que le vin n’est pas bon, ou qu’il est bourré de substances non naturelles ou encore qu’il va donner mal à la tête.
Par contre, c’est le véritable excès d’emploi des sulfites qui entraine un gout de piquette et un gros mal de tête le lendemain. Mais ce sont pour des doses bien supérieures à 10 mg/l. Au pire, cela peut aller jusqu’à 160 mg/l pour les vins rouges et 210 mg/l pour les vins blancs. Y’a de la marge, voyez-vous !

En clair, cette mention, pour la plupart des consommateurs, n’a aucune utilité, puisqu’elle n’indique pas la dose contenue de sulfite. Elle ne sert que pour ceux qui sont allergiques et qui, de toutes façons, ne boivent pas de vin car même un vin sans ajout de SO2 en contient naturellement quelques mg.

soufre éttiquette

Faites-vous ce plaisir, chercher donc des vignerons qui utilisent avec parcimonie le SO2. Il en existe de plus en plus, notamment les adeptes de la biodynamie et des vins naturels. C’est au moins le signe qu’ils respectent au maximum le raisin et la vendange et qu’ils maitrisent leur cave.
Et surtout, n’oubliez pas, le sulfite, ce n’est pas que pour le vin ! D’ailleurs, vous pouvez le trouver dans des aliments comme les céréales, la semoule de maïs, le müesli, la
charcuterie, les hot dogs, les saucisses, la choucroute, les nouilles, le riz, les épices, le thé, les confitures, la marmelade, les boissons gazeuses, les mélanges montagnards…etc…

Faites donc un essai  :

showvin