François Morel speaks english sur france inter

C’est merveilleux ! Ca décomplexe de son anglais et au passage François (décidément y’en a des François !) se moque un peu, beaucoup, de la tendance à penser que la France est un pays de sauvage.
Et finalement, l’un comme l’autre, affublé d’un tel accent, se comprennent !
Pourtant, sous cette couche d’humour, je ne peux m’empêcher de penser que ce propos de François Morel reflète certainement une part de vérité. Avons-nous compris que résister seuls c’est s’éteindre ? On ne peut pas ignorer les mécanismes d’un monde qui évoluent avec ou sans nous. Savoir ou non se faire comprendre, partout sur cette planète, c’est l’enjeu.
Le monde du vin que l’on pourrait caricaturer au maximum selon ce bon principe qu’un paysan ne sort pas de sa campagne démontre qu’au contraire, la France peut réagir, exporter, défendre ses positions et réussir !!!

A votre santé :

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Mas des chimères, Guilhem Dardé, vigneron au bord du lac du Salagou en Terrasse du Larzac
Avec un tel nom, « les chimères », je pouvais m’attendre à un drôle d’animal, un assemblage fantastique, à la Flaubert, un personnage de légende perdu dans les ruelles du village d’Octon. De la famille des moustachus, le paysan et le vigneron, qui n’en font qu’un, ne semble, à première vue, ni effrayant, ni irréel. Je me demande, mais ne lui demande pas, pourquoi ce nom. Guilhem Dardé est à ce point hospitalier et avenant que j’entre dès la première seconde dans son univers. Prendre le temps de découvrir le personnage, ses terres, ses vignes, avant de déguster ses vins. Un luxe abordable pour tous.L’endroit borde le lac du Salagou. Le sol est rouge et noir avec de petits cailloux blancs que les enfants s’amusent à aligner pour y écrire leur prénom. Au pied de sa maison construite de pierres noires, il nous explique le sol : « Ici la terre rouge c’est un sol très très ancien, du permien, vieux de plus de 250 millions d’années, et les pierres noires, du basalte, un sol volcanique. » Nous y voilà, le terroir pose ses bases, un peu en altitude, sur lequel Guilhem produit un vin de pays des coteaux du Salagou et deux AOP (Appellation d’Origine Protégée) Coteaux du Languedoc et Terrasse du Larzac.

mas des chièmesLoin de la méditerranée finalement, dans laquelle il a rarement mis les pieds nous avoue-t-il, Guilhem poursuit l’aventure familiale. En 1993, il commence ses premiers vins en partie avec la coopérative. Dès l’année suivante, il se lance seul avec le désir de vinifier des cépages multiples. Aujourd’hui, la vigne a pris le pas sur les autres cultures, comme l’olive et le blé et aussi l’élevage. Mais depuis peu, lui a repris la culture du blé, avec une ancienne variété régionale relancée assez récemment, la touselle.

Durant l’escapade sur ses différentes parcelles, nous découvrons son chenillard, « un saint-chamond » nous dit-il. Une chimère peut-être ! (voir la vidéo) Non, un tracteur très efficace, qui n’écrase pas les sols, qui se faufile partout et qui dure !

Et puis, plus loin, il parle des cépages, de sa volonté de faire revivre ceux d’ici, comme le muscat petit grain pour le blanc ou le mourvèdre pour le rouge : « Le midi c’est une terre de métissage ! C’est tout !» ponctue-t-il. (voir la vidéo)

De retour à la cave, dans la pénombre, au fin fond de la bâtisse qui semble s’engouffrer dans la roche, Guilhem partage ses vins, débouche toutes les bouteilles, tire des jus de cuves et des pipettes des fûts. Son œillade nous fait de l’œil, séduisante, que j’aurai le plaisir de redécouvrir dans un restaurant à Pézenas, Les Palmiers, avec un nez de foin, incroyable, et d’une buvabilité désaltérante. De ces vins de soif qui vous donnent envie de devenir vigneron. Guilhem a cette modestie des hommes qui font un métier d’apprentissage et lui fait dire ces mots en guise de conclusion : « Je fais le vin qui vient. Je fais avec les vignes que j’ai et, d’une année sur l’autre, c’est différent. »

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Bio-Attitude sans Béatitude, une soirée débat du champ à l’assiette à Pézenas

Soirée Pézenas

Soirée débat autour de l’agriculture bio

Jeudi 07 avril 2011 à 21h au cinéma municipal Le Molière.Projection du film « Bio-attitude sans béatitude » de Olivier Sarrazin (France 2006) suivie d’un débat et d’une dégustation de produits issus de l’agriculture biologique.

Sur le mode de l’enquête, ce film nous emmène à la découverte de la production bio dans plusieurs régions de France. Sans passéisme ni béatitude, le propos est de battre en brèche quelques rumeurs infondées qui voudraient cantonner le bio à une consommation élitiste ou marginale.
Et s’il fallait que nous mangions tous « bio » pour offrir un avenir à nos enfants ?19h-20h Projection du film “Bio-attitude sans béatitude” d’Olivier Sarrazin

20h-21h• Débat sur le film, animé par le CIVAM• Intervention de Jean-Claude Coutarel Président de Va-Plan, association de maraichers en agriculture biologique à Pézenas• Intervention de Jocelyne Fort, agricultrice Bio en AMAP à Jonquières-Saint-Vincent dans le Gard• Intervention de Pierre Quinonero, viticulteur bio à Caux• Débat animé par le CIVAM

21h-21h30 Dégustation autour du Bio offerte par la CAHM
“Nous sommes plus d’un quart aujourd’hui à nous préoccuper sérieusement de ce qu’il y a dans nos assiettes. La surexploitation des surfaces cultivables et l’industrialisation de l’agroalimentaire ont appauvri et pollué les ressources naturelles de notre planète. Pesticides, engrais chimiques et farines animales ont contaminé nos aliments et notre santé n’est pas plus épargnée que l’environnement.Pourtant, une petite tribu d’irréductibles “Gaulois”, résiste encore à la mondialisation du secteur paysan. Agriculteurs et éleveurs “bio”, ou “biodynamiques”, réseaux alternatifs de proximité, tous pratiquent des techniques d’exploitation et de distribution différentes.Ils respectent les saveurs, les hommes, la nature et génèrent de l’emploi et du lien social. Leur réussite dépend de nous, les consommateurs. Alors qu’attendons nous pour soutenir cette filière novatrice ?Sur le mode de l’enquête, ce film nous emmène à la découverte de la production bio dans plusieurs régions de France. Sans passéisme ni béatitude, le propos est de battre en brèche quelques rumeurs infondées qui voudraient cantonner le bio à une consommation élitiste ou marginale. Et s’il fallait que nous mangions tous “bio” pour offrir un avenir à nos enfants ?”Synopsis du film “Bio-attitude sans béatitude” d’Olivier Sarrazin

Des métaux lourds, très lourds, dans le vin (suite)

J’avais émis quelques doutes sur la publication d’une étude affirmant la présence de métaux lourds dans les vins Français notamment (voir premier article). A la suite de quelques discussions, j’ai eu accès à cette information que je m’empresse de vous partager. C’est peut-être technique mais en faisant un effort on comprend bien le propos. Il s’agit bien de dénoncer cet article au contenu plus que suspect mais dans le même temps de réclamer de la filière vin en France ou des autorités sanitaires de faire ce travail. Il ne suffit pas de nous dire que nos paysans sont les plus gros consommateurs de pesticides. Il faudrait aussi savoir ce que l’on boit !!!

La traduction de cet article provient de Fabrice Delorme, président de l’association « mes 4 vérités sur le vin ».

Article: Naughton DP, Petroczi A. Ions de métaux lourds dans le vin : une méta-analyse de quotients de risque ciblés révèle des risques pour la santé. Chemistry Central Journal 2008;2:22 doi:10.1186/1752-153X-2-22. (Publication on-line le 30 Octobre 2008).

Résumé: Les auteurs affirment que les ions métalliques tels que le fer et le cuivre sont quelques uns des nutriments clés que doivent apporter les sources alimentaires. De nombreux aliments ont été évalués pour leur contribution à l’apport journalier recommandé, à la fois pour donner une indication d’nue consommation satisfaisante et pour éviter une exposition excessive. Dans le cas des ions de métaux lourds, l’accent est souvent sur l’exposition à des niveaux potentiellement toxiques d’ions tells que le plomb ou le mercure. L’objectif de cette étude est de déterminer le quotient de dangerosité ciblé (THQ) à partir de rapports donnant empiriquement les niveaux d’ions métalliques dans les vins de table, en utilisant le niveau maximum de sureté. Nous calculons les contributions au THQ de plusieurs ions métalliques, ainsi que les valeurs totales pour chaque vin.

Les valeurs de THQ ont été déterminées comme gammes à partir de plusieurs gammes de concentrations d’ions métalliques déjà publiées; elles étaient souvent très élevées. A part les vins sélectionnés d’Italie, Brésil et Argentine, tous les autres vins avaient des valeurs de THQ bien plus élevées que 1, indiquant un niveau de risqué. Les niveaux de vanadium, cuivre et manganèse avaient le plus fort impact sur les mesures de THQ. Les niveaux typiques de THQ potentiels maximums variaient de 50 à 200, avec les vins Hongrois et Slovaques atteignant 300. Les valeurs de THQ pour un échantillon de vins rouges et blancs étaient élevées pour tous les deux, avec des valeurs entre 30 et 80 pour des femmes, basées sur un verre de 250 ml par jour.

Les auteurs concluent que les valeurs de THQ calculées sont préoccupantes parce qu’elles sont principalement au dessus du niveau de sureté de THQ inférieur à 1. Il faut noter que, en absence de values maximales de sureté, les valeurs de THQ ne peuvent pas être calculées pour la plupart de ion métalliques, ce qui suggère que d’autres risques inconnus sont associés avec ces vins.

Commentaires: Ce papier a reçu une forte réponse des medias dans les 24 heures de sa publication sur Internet. Les titres incluent “Le danger pourrait se cacher dans certains vins étrangers” (LA Times), “Le danger se cache dans votre bouteille de rouge” (Times of London), “Les chercheurs mettent en doute les bienfaits pour la santé après la découverte de métaux dans le vin” (The Guardian), “Les buveurs de vin risquent le Parkinson avec chaque verre” (In the News.Co.UK), and “Etude: plusieurs vins pleins de métaux dangereux (FOX News), ce dernier ajoutant “Des chercheurs dissent que si vous êtes la sorte de personne qui boit un verre de vin, rouge ou blanc, par jour, vous êtes probablement en train de nuire à votre santé.”

On cite souvent aussi le communiqué des auteurs dans la discussion de leur papier. Les résultats de cette étude mettent en question la croyance populaire des propriétés bénéfiques pour la santé du vin rouge: que la consommation quotidienne de vin rouge vous protège des crises cardiaques en raison des niveaux de antioxydants. Cependant la découverte de niveaux dangereux d’ions métalliques, qui peuvent être pro-oxydants, porte un grand point d’interrogation sur les bienfaits protecteurs du vin rouge.

Les investigateurs ont pris des niveaux de métaux déjà publiés pour les vins de plusieurs pays, puis ils ont incorporé ces données dans une équation pour calculer le THQ (quotient de dangerosité ciblé), conçu par le EPA aux Etats Unis en 1989 afin de fournir un indice de métaux lourds dans les produits de la mer. L’équation inclut la concentration et la durée d’exposition aux métaux lourds, le sexe, la taille moyenne du corps, et d’autres facteurs dans le calcul du THW pour ces métaux.

Les données utilisées venaient de publications scientifiques, et aucun standard n’a été utilisé pour juger de la précision de mesure de ces nombreuses sources. En outre, il n’est pas démontré que le THQ est une mesure significative pour les métaux dans le vin. Le vin contient tellement d’autres substances, y compris de nombreux antioxydants qui pourraient agir en opposition aux produits d’oxydation des métaux, qu’il se peut que ce soit prématuré de mesure la dangerosité d’un seul groupe de substances.

Le problème principal de ce papier, toutefois, est qu’on ne peut pas utiliser les niveaux d’une seule substance, ou d’un groupe de substances dans le vin, pour déterminer les effets nets a long terme sur la santé.
Nous avons la chance d’avoir les données de centaines d’études prospectives épidémiologiques sur plus de 30 ans pour évaluer ces effets. Et il y a eu une remarquable uniformité dans ces rapports : une consommation modérée de toute boisson alcoolique est associée avec un abaissement du niveau de risqué de maladie coronaire, attaque d’apoplexie, et d’autres maladies cardio-vasculaires.

Sommaire profane : Des chercheurs britanniques on annoncé en juin 2008 que le vin pourrait contenir des niveaux élevés de métaux lourds. Ce rapport, publié hier sur Internet par le même groupe, a reçu une vaste couverture médiatique et émis des doutes sur les aspects bénéfiques d’une consommation modérée de vin. Certains se sont préoccupés des affirmations dans ce papier selon lesquelles “la découverte de niveaux dangereux de ions métalliques, qui peuvent être des pro-oxydants, nous oblige à douter fortement des effets bénéfiques protecteurs du vin rouge”. Cette affirmation n’est pas une conclusion logique à partir des données dans ce papier.

Les niveaux rapportés de métaux lourds devraient être étudiés plus en détail, et des mesures devraient être prises afin de réduire leurs niveaux s’ils s’avèrent trop élevés dans des études méticuleuses. Cependant les articles alarmants dans la presse profane mettant en doute les bienfaits potentiels pour la santé d’une consommation modérée sont une interprétation grossièrement erronée des résultats de cette étude, et pourraient générer une peur sans fondement chez le public. Les données épidémiologiques ont uniformément démontré que la consommation modérée est associée avec des niveaux sensiblement réduits de risque de maladie cardiovasculaire, ainsi que des niveaux réduits pour d’autres maladies des personnes âgées et pour la mortalité totale.

R. Curtis Ellison, MD
Yuqing Zhang, MD, DSc
Institute on Lifestyle & Health
Boston University School of Medicine