De l’utilité du sophisme économique par Frédéric Bastiat pour comprendre l’ironie des lois

Pourquoi, me direz-vous, vous infliger ce long extrait de la pétition de Frédéric Bastiat qui date de 1845 ? Pour vous rappeler que le monde, tournant, l’histoire et les écrits des hommes souvent se répètent. Faites l’effort de regarder dans l’histoire ce qui éclaire ce que nous vivons aujourd’hui.
Il me semble que de bonne foi le législateur peut en effet se prendre pour Dieu pour croire en un pouvoir qu’il s’invente sans mesurer dans la réalité les conséquences de ses effets !

« Pétition des fabricants de chandelles, bougies, lampes, chandeliers, réverbères, mouchettes, éteignoirs, et des producteurs de suif, huile, résine, alcool, et généralement de tout ce qui concerne l’éclairage, à Messieurs les Membres de la Chambre des Députés :
(…) Messieurs,
« Vous êtes dans la bonne voie. Vous repoussez les théories abstraites ; l’abondance, le bon marché vous touchent peu. Vous vous préoccupez surtout du sort du producteur. Vous le voulez affranchir de la concurrence extérieure, en un mot, vous voulez réserver le marché national au travail national.
Nous subissons l’intolérable concurrence d’un rival étranger placé, à ce qu’il paraît, dans des conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu’il en inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit ; car, aussitôt qu’il se montre, notre vente cesse, tous les consommateurs s’adressent à lui, et une branche d’industrie française, dont les ramifications sont innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival, qui n’est autre que le soleil, nous fait une guerre (si) acharnée […]
Nous demandons qu’il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, abat-jour, contre-vents, volets, rideaux, vasistas, œils-de-bœuf, stores, en un mot, de toutes ouvertures, trous, fentes et fissures par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons, au préjudice des belles industries dont nous nous flattons d’avoir doté le pays, qui ne saurait sans ingratitude nous abandonner aujourd’hui à une lutte si inégale. […] Et d’abord, si vous fermez, autant que possible tout accès à la lumière naturelle, si vous créez ainsi le besoin de lumière artificielle, quelle est en France l’industrie qui, de proche en proche, ne sera pas encouragée ?
S’il se consomme plus de suif, il faudra plus de bœufs et de moutons et par suite on verra se multiplier les prairies artificielles, la viande, la laine, le cuir et surtout les engrais cette base de toute richesse agricole.
S’il se consomme plus d’huile, on verra s’étendre la culture du pavot, de l’olivier et du colza. Ces plantes riches et épuisantes viendront à propos mettre à profit cette fertilité que l’élevage des bestiaux aura communiquée à notre territoire.
Nos landes se couvriront d’arbres résineux. de nombreux essaims d’abeilles recueilleront dans nos montagnes des trésors parfumés qui s’évaporent aujourd’hui sans utilité (…)
Il en est de même de la navigation : des millions de vaisseaux iront à la pêche de la baleine.(…) Et que dirons nous de l’article de Paris ? Voyez d’ici les dorures, bronzes, cristaux en chandeliers, en lampes, en lustres, en candélabres briller dans de spacieux magasins auprès desquesl ceux d’aujourd’hui ne sont que des boutiques.
Il n’est pas jusqu’au pauvre résinier au sommet de sa dune ou au triste mineur au fond de sa noire galerie qui ne voie augmenter son salaire ou son bien-être.(…) il n’est pas un Français depuis l’opulent actionnaire d’Anzin jusqu’au plus humble débitant d’allumettes dont le succès de notre demande n’améliore la condition.

Nous direz vous que si nous gagnons à cette protection la France n’y gagnera point parce que le consommateur en fera les frais ?
(…) Vous n’avez plus le droit d’invoquer les intérêts du consommateur. Quand il s’est trouvé aux prises avec le producteur, en toutes circonstances, vous l’avez sacrifié. Vous l’avez fait pour encourager le travail , pour accroitre le domaine du travail. Par le même motif, vous devez le faire encore.
(…) Direz vous que la lumière du soleil est un don gratuit et que repousser des dons gratuits ce serait repousser la richesse même sous prétexte d’encourager les moyens de l’acquérir ? (…) Le travail et la nature concourent en proportions diverses selon les pays et les climats à la création d’un produit. La part qu’y met la nature est toujours gratuite. C’est la part du travail qui en fait la valeur et se paie.(…)
Soyez donc logiques car, alors que vous repoussez comme vous le faites la houille, le fer, le froment et les tissus étrangers à raison du fait que leur prix se rapproche de zéro, quelle inconséquence ne serait-ce pas d’admettre la lumière du soleil dont le prix est à zéro pendant toute la journée ? »

A lire sur http://fr.wikisource.org/wiki/Sophismes_%C3%A9conomiques/S%C3%A9rie_1/Chapitre_7

Les Dionysiades en Agly-Verdouble, une route des vins au coeur du vignoble de la vallée de l’Agly à Belesta

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Pour une question d’identité certainement, parce que ces noms Agly et Verdouble, veulent dire quelque chose du pays, nom des cours d’eau, de la vie qui descendait des montagnes vers la mer, des châteaux Cathares vers les rives de la méditerranée, des origines de l’homme, celui de Tautavel il y a plus de 450 000 ans…
Entre Espagne et Corbières, l’arrière pays de Perpignan a quelque chose a dire encore !!!

Son vin parle pour lui ! Sa vigne lutte contre la garrigue, s’érode comme les hommes s’effacent, en friche, délaissée, décharnée, retournée pour toucher une dernière prime avant la mort. Alors bien évidemment, les Dionysiades, quel drôle de nom tout de même, pour remettre dans ce paysage, de la vie, d’une autre manière forcément, plus dilletante, plus touristique, plus légère et frivole. Pour vous emmener goûter de ce terroir, de ces appellations marquées par l’histoire et l’usure du temps.

Au programme de ces 20ème Dyonisiades le 19 Mai 2013 : Un programme complet sur ce magnifique village de Belesta, une vue superbe, un hotel-restaurant incroyable dans les anciennes cuves de la cave coopérative, de quoi vous faire une autre idée du vin, du patrimoine, des vignerons passeurs de temps, artisans du paysage.

La remise officielle des amphores  » Néolithiques  » réceptacles de Vins Doux Naturel Ambré et confectionnés par le potier de Rasiguères en 2003.
Une cuvée spéciale sera élaborée et offerte pour l’occasion.
Des découvertes gustatives
Un marché de terroir (dégustation-vente)
Toute la journée, dégustation-vente, rencontres avec les vignerons de la Vallée de l’Agly, les producteurs et les artisans. Des assiettes terroir seront à la vente dans lesquelles vous retrouverez les produits des agriculteurs présents sur le marché : huiles d’olives et dérivés, fruits, escargotine, fromages de chèvre, canards, miel, confitures, glace fermière et croquants, rousquilles…

Le 20ème concours de dégustateurs en partenariat avec le Conseil Interprofessionnel des Vins du Roussillon (C.I.V.R) et des initiations gratuites à la dégustation. Les participants vont avoir l’agréable opportunité de faire travailler leurs sens du goût et de l’odorat. Il s’agira pour les amateurs et initiés de tester leurs connaissances en dégustation. Les participants devront se soumettre à une série de questions QCM sur les différents vins de l’Agly. Les vignerons, les entreprises, les clubs, les associations ou un groupe d’amis pourront, s’ils le souhaitent, constituer une équipe (5 personnes minimum) pour concourir dans la catégorie de leur choix (initiés ou amateurs). Spécialement pour les néophytes, des initiations commentées à la dégustation seront animées et proposés gratuitement.

Le déjeuner terroir organisé par le chef Laurent LEMAL du restaurant la coopérative. Cette année un menu original mettra en valeur les produits du terroir. Le repas sera accompagné de vins offerts par les vignerons. En partenariat avec les étudiants du CFPPA de Rivesaltes (cs commercialisation des vins).

Une mise en valeur du patrimoine
Une balade-découverte accompagnée autour de Bélesta. Pour ceux qui aiment la marche, une balade à la découverte des paysages sera proposée par l’association  » le pari du lac  » avec une visite commentée de la grotte de Bélesta. Une importante sépulture collective néolithique (une trentaine de personnes) a été découverte dans cette grotte, bien connue des bergers. Sous la direction de Françoise Claustre, les archéologues ont poursuivi les fouilles et ont mis au jour les vestiges d’un habitat Néolithique et de l’Âge des métaux.

Atelier-découverte jeune public
Pour le jeune public, des ateliers-découvertes gratuits seront proposés par l’équipe du Château-Musée : atelier parure, atelier poterie, atelier dessin sur les plantes néolithiques…

Parcours ludique de découverte du patrimoine
Accessible à tous, un parcours patrimoine élaboré spécialement, permettra aux participants de satisfaire leur curiosité sur la vie de la vallée, et de découvrir de magnifiques sites incontournables au cœur du village : le Château-Musée, l’église, le cœur médiéval préservé, mais aussi les artistes locaux et les traditions locales…

Des visites et des animations toute la journée
Des visites du Château-Musée toute la journée: visites libres ou guidées à des tarifs préférentiels : 4,50€ (1 entrée payante + 1 entrée gratuite) ou pour 3,50€/personne.

Animations musicales toute la journée par la New Orleans Jazz Band et les Salanc’Aires.

Pour en savoir plus, l’officiel est sur le site de Dyonisiade et le programme avec le bulletin pour réserver il est ici en pdf, suffit de cliquer sur les mots suivants pour le voir apparaître dans une nouvelle fenêtre, c’est moderne : Le programme de la 20ème Dionysiade Agly -Verdouble

Viande de cheval ou de boeuf
Avec Saucisson de cheval, boby lapointe se serait bien marré de ce scandale de viande

La recherche de l’authenticité ce n’est pas qu’un concept marketing ! Faire l’effort de trouver un producteur c’est le principal ! Quand on achète un plat tout préparé, surgelé ! , dans un hard discount, je ne crois pas que l’on cherche à se faire plaisir ni à se faire du bien ! Faut choisir ses priorités !!!

Viande de cheval ou de boeuf
Tableau d’école ?

 

Ce qui est admirable (de lapin), c’est que ce « scandale » fait la lumière sur le rapport que la majorité de la population a envers sa propre nourriture. Certes, on (médias, presse, réseaux sociaux, chacun de nous) va taper sur ces industriels qui nous trompent (d’éléphant), on va crier (au loup) sur les transactions internationales, on va s’étonner que l’Europe ne fasse rien, se plaindre qu’il est si facile de maquiller l’origine de la viande etc… Mais qui va faire son auto-critique ? Qui va avouer qu’il en a rien à foutre finalement de savoir ce qu’il mange vu qu’il va faire ses courses dans des lieux sordides, qu’il plonge sa main dans un congélateur poussif ou rutilant (c’est selon les chaines de magasins, grande surface ou hard discount) pour y saisir des boites avec une belle photo dessus ? Qui va dire qu’il n’a aucune idée de comment on élève une bête ou de la manière dont on cultive une tomate ?
Combien sont ceux qui bouffent en accordant davantage d’attention  aux écrans qu’ils mâtent qu’au contenu de leur assiette ?

Bref, un scandale cette duperie sur la viande de boeuf ? Oui, un scandale pour les employés de cette société qui vont se retrouver sans emploi ! Un bel outil industriel foutu en l’air !

Pour le reste, arrêtons d’en faire une montagne ! C’est comme toutes ces femmes qui achètent à prix d’or des produits de beauté alors qu’elles fument comme des locomotives à vapeur ! Soyons un peu plus réaliste et responsable de nos propres actes.

La société que l’on se construit ne doit pas nous défausser de nos propres décisions. Quand je veux me respecter en tant que citoyen et en tant que consommacteur, je choisis les gens à qui je vais finalement donner un peu de mon pouvoir d’achat. Il y a des lieux pour aller à leur rencontre : un magasin, le site de production, un marché, un salon des vins !

Pour ceux qui ne connaissent pas Boby Lapointe (un enfant de Pézenas !) :


C´est un saucisson de ch´val
Un saucisson que de ch´val
Que je viens de faire à ch´val
C´est une chanson de saillies
– Ah! chanson de saillies de ch´val
Moi qui suis esthète de ch´val
Ah je trouve ça beau de ch´val
Génial admirable de lapin

{Refrain:}
Huuuuuuuuu…c´est le refrain

Moi qui vins de Grèce de ch´val
Je m´appelle Oreste de ch´val
Tapaboufélos de ch´val
J´débarqu´à Paris de veau
Oh! Oh! quel régal oh! de ch´val
De prend´ le métro de ch´val
Quand on n´connait pas de ch´val
Oh! c´qu´on s´amuse oh! de bœuf

{et Refrain}
Huuuuuuu… Le refain c´est toujours Huuuuuuuu…

Mes enfants ma foi de ch´val
Sont d´vilains grognons de ch´val
Quand ils pleurent en chœur de ch´val
J´essaie d´les distraire les vaches
Je viens à bout d´un boudin de ch´val
Mais les aut´s s´aussi sont de ch´val
Toujours dans l´besoin de ch´val
Ça n´peut pas et´ pis de chèvre

Bééééééé… non… Huuuuuuuu

Quel est cet aztéque de ch´val
Qu´on vient de voir filer de ch´val

Du haut de la côte de ch´val
Dans le précipice en moto
peut et´ bien est-ce Thomas de ch´val
Qui vient de me ventre de ch´val
Un complet à « garo » de ch´val
Et un gilet pied de poule

Huuuuuuuu… Huuuuuuuuu…

Je désirais m´achoir de ch´val
Et tu m´amenas au de ch´val
Canapé en rotin de ch´val
Et mon cœur vous fumiez mes cigares
N´étais pas l´affreux niais de ch´val
Qui fourbu s´affaisse de ch´val
Ça fait rire les groupes de ch´val
Ah! comme l´écurie est gaie
Ah! l´beau saucisson de ch´val
Ah! chanson de saillies de ch´val
Ah! je trouve ça beau de ch´val
Car je suis esthète…
Esthète de quoi…
Esthète de cheval!
Huuuuuuuuuuuuuu!

Vin de fêtes, Noël ou fin d’année, blanc fumé de pouilly domaine didier dagueneau

Un vin pour le 25 Décembre ! ou plusieurs peut-être puisque pour la plupart nous ne serons pas seuls, le plus souvent en famille. Il en faudra des bouteilles pour contenter chacun. Ce jour est férié, symbolique, et impose quelques figures de styles comme la déco, le sapin, les cadeaux, la table bien mise et le menu de fête.

Si aujourd’hui foie gras, huîtres, saumon, fruits de mer et fines bulles sont quasi monnaie courante, il a été un temps, pas si éloigné, où ces mets, par leur rareté, rajoutaient à la magie du jour. Ce sont devenus des produits de masse que l’on promotionne à tout va dans les rayons de n’importe quel supermarché. Nous sommes désormais habitués à les consommer toute l’année. Plus rien ne nous étonne de ce côté-là ! Même les marques de distributeurs les ont cannibalisés. Ce business des fêtes de fin d’années, nous a fait perdre un peu, beaucoup, de l’authenticité de ces victuailles. Alors suivant cette même démarche « ShowViniste » initiée pour le vin au naturel, dressons la table également en essayant de se faire plaisir avec des produits de producteurs sincères et passionnés. Maraîcher, ostréiculteur, éleveur, boulanger, charcutier, boucher, nous avons tous auprès de nous des gens dont le métier consiste à contenter nos papilles, à nous émerveiller encore, nous les rassasiés. Et c’est encore dans la rencontre, en poussant la porte d’une boutique, dans l’échange de paroles que nos assiettes se garnissent d’une cuisine savoureuse. En ce jour de Noël, passé le sermon, le divine enfant calé dans sa crèche, amusons-nous et buvons ! Cette année, en ce qui me concerne, j’ai ramené quelques bouteilles pour les déguster en famille.

Ainsi ce Vouvray de Sébastien Brunet, qu’il appelle « La Folie » en demi-sec. Je l’adore par sa nervosité et le conseille dès l’apéritif pour aiguiser la langue et venir surprendre quelques canapés de foie gras. En restant sur le Val de Loire, j’ai pour la suite rapporté une bouteille mise de côté pour l’occasion, une cuvée sans mystère mais dont j’espère plusieurs surprises, de l’inattendu. Il s’agit d’un blanc-fumé de pouilly 2008 du domaine de Didier Dagueneau, du sauvignon. Je n’en dirai rien, ne l’ayant jamais bu, nous verrons bien ce qu’il fera de notre table, dressée !

Joyeux Noël et Bonne Année

Cet article a été publié sur l’excellent site d’Eva Robineau le 25 Décembre 2011. Allez-y il y en a 30 autres ! : http://avin.oenos.net/

Retour sur Millésime Bio, le témoignage du domaine Allegria à Caux

Voilà ce que l’on peut lire sur facebook à propos de la première participation du domaine Allegria au salon Millésime Bio 2011. Un petit retour sur un de mes salons préférés, c’est simple, équitable et sans blabla :Nous avons participé cette semaine pour la première fois à Millésime Bio, le grand salon professionnel des vins biologiques, organisé du 24 au 26 janvier à Montpellier. Enfin un salon à taille humaine : deux halls et 400 producteurs bio. Cela parait beaucoup mais c’est rien à côté du salon Prowein à Düsseldorf auquel nous avions participé l’année dernière, avec ses 20 halls et ses milliers d’exposants. A Millésime Bio, tout le monde est à la même enseigne, les touts petits domaines comme nous, comme les gros mastodontes avec près de 100 hectares. Chaque producteur est derrière sa petite table nappée avec ses bouteilles et rien de plus. Pas de stand clinquant, pas d’hôtesse aguicheuse. Rien que le bonhomme et son vin. Bref, cela nous a beaucoup plus ! Au menu des rencontres : plusieurs cavistes bretons bien sympas, deux grossistes montagnards aux tempéraments très différents et plusieurs importateurs allemands, anglais et danois. Le plus exotique ? Un importateur vietnamien voulant acheter 6000 bouteilles et qui a bien apprécié nos vins. Nous, très excités car 6000 bouteilles, c’est bon à prendre. Première difficulté: l’entretien dans un anglais très parfumé où nous faisions répéter chaque phrase trois fois. Deuxième difficulté: notre interlocuteur veut le « Petits Bonheurs » avec l’étiquette de « La Belle Histoire » ! Troisième difficulté: il faut envoyer 24 bouteilles à Hanoi pour faire gouter au reste de l’équipe, facturer à un faux prix pour leur permettre de payer moins de taxes douanières et encaisser le fruit de notre labeur seulement à l’arrivée de nos caisses au Vietnam, si Dieu le veut! Et au final, la conviction que décidément le marché asiatique n’est pas encore fait pour nous. Heureusement il y a eu et il y aura des contacts pris plus sérieux.Le salon se termine par un ballet feutré entre les tables de producteurs: « tu veux pas m’échanger une caisse de tes vins contre une caisse des miens? » Nous repartons avec des vins du Jura, d’Italie et de copains vignerons de la région. Et pleins de contacts avec de nouveaux clients.

Nous nous réinscrirons l’année prochaine !
Ghislain & Delphine d’Aboville
Allegria, Fontarêche, 34720 Caux- France
tel Ghislain: + 33 6 25 93 08 08
tel Delphine: + 33 6 13 10 00 18
allegria@vinotinto.fr

Bettane et Desseauve nous invitent à suivre leurs Tweets en Live depuis les Primeurs Bordeaux 2010

Moi ca m’épate ! Des Tweets en Live ! et à propos des primeurs de Bordeaux 2010 !

Profil Tweet Bettane & Desseauve
Profil Tweet Bettane & Desseauve

C’est la course non ? Qui communique ? Qui va dire quoi, sur qui, le premier ? Qui va nous dire si le Cheval Blanc lave plus blanc, si l’Angélus fait monter au ciel, si Pavie encore ou si les cabernets sont francs… que d’infos, que des mots, oui mais pour un enjeu, chacun le sien certainement ceux qui font les vins, ceux qui possèdent la parole, ceux qui tastent et publient, ceux qui vendent…

Si vous ne connaissez rien à cet évènement des primeurs, je ne sais même pas si ça vaut le coup de vous l’expliquer ! D’autres le font très bien. ils sont dedans ou l’ont été et savent donner leur avis.

Non, je m’arrête juste à cette invitation de Bettane et Desseauve reçu via Facebook. Pas pour me moquer ou railler qui que ce soit. Juste parce que le « Tweet en live » m’enivre par sa puissance d’évocation ! On peut tweeter (ou twitter , twister peut-être aussi mais plus tard dans la soirée sixtees), en Live, en direct quoi, sur le vif en somme, dans le feu de l’action, tout en crachant, mettant ces GRANDS BX sur le grill de son palais.

Pour ceux qui ne voit toujours pas de quoi on parle, c’est normal ! Je m’exprime par code. Facebook est un réseau social sur lequel on dit des choses à des gens qui vous lisent si ils veulent. Twitter est un autre réseau social pour faire la même chose mais en plus vite, en plus court, en plus mobile, d’où cette notion de « Live ».Bettane et Desseauve, se définissent ainsi « Michel Bettane et Thierry Desseauve sont deux journalistes et dégustateurs incontournables dans le monde du vin »; voilà comme ça maintenant vous savez à qui vous avez à faire ! et donc pour ne pas manquer les immanquables tweets de nos incontournables, faut être connecté !

C’est aussi une question d’envie et de libre arbitre de chacun. Vous n’êtes pas obligés de suivre le mouvement. Vous pouvez créer le votre. Vous pouvez l’ignorer. Vous pouvez vous en inspirer…

Et si vous êtiez connectés aux fameux Tweets en Live de Bettane et Desseauve, vous liriez par exemple ceci, (au lieu de me lire) :

on comprend vite que les +grands vins ne se jugent pas au poids, aux tanins, au bois, à la saveur mais aux sensations tactiles » message envoyé le 5 Avril 2011Comme vous pouvez le constater, on peut être incontournables et comprendre vite mais tardivement (me semble-t-il) certaines bases de la vie. Il manque un mot dans ce tweet live, c’est celui d’argent, de prix ! J’ajouterai ainsi « on comprend vite  que les + grands vins ne se jugent pas au poids, au prix, aux tanins, au bois, à la saveur mais aux sensations tactiles. » Vous remarquerez que j’ai enlevé le « #bdx2010 » parce que cette juste observation est valable quelque soit la région, du moment que c’est un vin.

Sauternes 2010? qualité comparable à 2001&2007 mais styles très différents.+d’acidité ds 2010 que 2007.+proche de 2001 que de 2007″ message envoyé le 5 Avril 2011Vous l’aurez compris. Y’a du vécu, de la mémoire, de l’expérience et du travail. C’est net !

Avec Olivier Poels. M’a assuré que les notes de la RVF ne seraient pas publiées sur leur site avant mi-avril. Une très bonne chose » message envoyé le 6 Avril 2011Bon ce message fait apparemment suite à un coup de gueule de Monsieur Bettane au sujet des Primeurs et de leur exclusivité. C’est à lire sur le site de vitisphere où il a dit par exemple : « Qu’est ce que ça veut dire avoir le scoop ? Si on commence à faire goûter dès le 15 mars, les primeurs n’ont plus de sens. C’est la course, la foire d’empoigne de ceux qui veulent donner les infos en premier. Le privilège donné à des Américains pousse les autres journaux à vouloir faire pareil. »

Dans cette interview on peut lire aussi cette affirmation de Michel Bettane : « Le problème est la vente des primeurs, qui se fait un mois après la dégustation, dès avril – mai alors que le vin a à peine 6 mois. Ce qui est pour moi un scandale. On aurait dû attendre Noël ou janvier, juste avant la mise en bouteille. Quand le vin a un équilibre. Par exemple, le millésime 2010 devrait être proposé en janvier 2012. Les primeurs c’est stupide. Ils auraient dû être toujours réservés aux professionnels. C’est juste fait pour permettre au producteur de monter le prix.Cette année je participe quand même, mais je les boycotte l’année prochaine si ça continue dans ce sens. »

Voilà, si vous n’avez rien compris, je vous le répète, c’est parce que je ne fais pas d’efforts pour vous expliquer : c’est technique, viral, vital, complexe et bien trop sérieux pour ma part.

Trousseminette, un apéritif de Brem sur Mer avec des épines de Brem sur Mer

patrick-grenson-trousseminette-bremJ’ai rencontré Patrick Grenson, le producteur avec sa femme, de l’apéritif Trousseminette, par hasard, en longeant les allées du salon des Vins du Val de Loire, juste avant de recevoir le prix « Rencontre Loire » au Wine Blog Trophy.Au départ, une photo devant une belle étagère de bouteilles : un mec en plein dans le viseur, chapeau, barbe, corpulence, et bonhommie. On adhère de suite au concept.Un apéritif 100% de Brem avec des épines de Brem, du vin de Brem etc…

C’est excellent !  Il vous dit tout dans la vidéo ci-dessous :TrousseMinette

[dailymotion xgxapd nolink]

Marché aux truffes de Villeneuve Minervois, une corde et un fusil

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Premier samedi de Février. Le soleil est au rendez-vous. La température repasse au-dessus des 10 degrés.Il est 11 heure. La foule trépigne derrière une corde. Il y a là des acheteurs de truffes, avec ou sans accent, quelques femmes, beaucoup d’hommes. Ca pousse un peu déjà. Il est 11h10.. Les curieux sont priés de se mettre plus loin. De l’autre côté, alignées, triées, les mélanosporums attendent dans des petits sacs de toile scellés, sur les tables des producteurs.

On attend le coup de fusil. Et le tireur de coup de fusil attend le feu vert !

Un homme plus bas dans la rue du village termine le tri des truffes. C’est la garantie d’un achat de qualité. Ici, pas d’arnaques. C’est juré. L’homme fait son travail d’importance, avec soin. Il renifle le champignon, le tâte, il doit être ferme sinon il est mis de côté, et le perce d’une lame de canif. Chaque apport de producteur subit le même sort.

Plus haut, derrière les cordes, ca se frictionne.

coup-de-feu-truffe-villeneuve-minervoisLe tireur de coup de fusil est monté sur une frêle estrade avec un enfant. Ce dernier se bouche les oreilles et regarde l’homme qui saisit son fusil, le pointe vers le ciel, avec cette assurance des grandes personnes à chapeau.

« Ca y’est il va tirer ! «  dit la foule ! Et Pan la détonation retentit sèchement. (Voir la vidéo de l’ouverture du marché aux truffes)

La corde tombe. Certains, trop pressés, la saisissent et passent en-dessous. Les tables sont au même moment envahies. Ca cri un peu. Quelques voix d’hommes qui paradent. C’est sérieux. Premier devant son producteur, premier servi. L’intérêt : le choix ! Qu’est-ce qu’on ferait pas pour avoir le choix. Les habitués ont leur producteur favori. Le mélanosporum joue du terroir comme la vigne.

On paye en liquide. L’euro dans ces cas-là passe tout seul d’une main à l’autre à 1000 euros le kilo le calcul est vite fait. Une belle truffe dans la main, 50 g, 50 euros. On règle et on s’extirpe du magma d’acheteur.

Derrière cette barrière de tendus, les détendus jettent un œil sur les heureux qui sortent de la mélée. Un pochon en plastique dans les mains. L’objet du désir est dedans. On plonge aussi un nez ingénu pour respirer le parfum et on savoure déjà un plat imaginaire !

ca-se-bouscule-marche-aux-truffes

Conjoncture vitivinicole mondiale en 2008 : la consommation mondiale de vins, affectée par la crise économique, baisse en 2008

A la lecture du bilan statistique de l’OIV relatif à la conjoncture vitivinicole mondiale en 2008 publié à Paris, le 7 avril 2009, on peut noter les premiers effets de la crise économique mondiale.

En effet, dans un contexte de crise globale, la consommation mondiale de vins affiche, en 2008, une baisse de 2 Mio hectolitres par rapport à l’année 2007. Cette baisse globale est essentiellement générée par une baisse poursuivie de la consommation dans les pays européens traditionnellement gros producteurs et consommateurs : la France, l’Italie et l’Espagne, ainsi que l’Allemagne. On peut noter qu’après 15 années de croissance et malgré un rebond en 2007, la consommation au Royaume-Uni tend à se stabiliser en volume, et que la crise et la dégradation de la parité de la livre sterling conduit à une pression croissante sur les prix d’achat aux fournisseurs, notamment de la part de la grande distribution britannique.
Contrairement à la consommation de l’Union Européenne à 15, dans certains pays la consommation augmente en 2008, notamment, aux Etats-Unis, dont le marché intérieur dépasse pour la première fois la taille du marché intérieur de l’Italie.La consommation australienne continue également sa progression et la conjoncture 2008 enregistre également une croissance importante de la consommation de vins en République Tchèque. De plus, en 2008, l’Afrique du sud, le Chili et la Nouvelle-Zélande (malgré un léger repli) maintiennent des niveaux de consommation satisfaisants et proches de ceux de 2007.

La surface viticole mondiale a également marqué un recul de 28 mha en 2008. A l’origine de cette diminution est le recul du vignoble communautaire à la suite de l’arrachage des vignes dans les pays viticoles européens : l’arrachage définitif en France et la restructuration des vignobles dans les pays rentrés récemment dans l’UE.
Quant à la production globale de vins en 2008, malgré une baisse considérable de la production vinicole européenne, notamment une baisse importante de la production française, la production globale a connu une légère hausse de 1 Miohl. Toutefois, la production globale de 2008, similaire à celles de 2001, 2003 et 2007, peut être qualifiée de relativement faible.
Il est à noter que malgré la crise économique globale, le marché mondial des vins a continué sa progression en volume. Presque tous les grands acteurs, à l’exception de la France et de l’Australie, ont conservé leur position en 2008 : l’Italie est restée le leader mondial en volume de vins exportés, le groupe des six pays nouvellement exportateurs (l’Hémisphère sud et les Etats-Unis) ont également poursuivi leur progression.
« Il est évident que la crise économique mondiale a joué son rôle dans la baisse globale de la demande. Toutefois, les meilleurs résultats ont été enregistrés par le marché mondial des vins, dont le volume augmente d’année en année : les échanges internationaux représentent 37% de la consommation mondiale en 2008 contre 18% en début de décennie 1980 et 35% en 2006, ce qui signifie que près de 37% des vins du monde sont consommés en dehors de leurs pays de production », a déclaré Federico Castellucci, Directeur Général de l’OIV.