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Lirac Blanc Domaine La Rocalière

C’est toujours pareille avec une appellation côtoyant une illustre voisine, elle semble méconnue dans l’ombre, comme celle de Lirac cachée par la célèbre TAVEL et son rosé.

Cependant, cela permet peut-être de mieux la découvrir, dans le temps, à son rythme, en avançant dans la connaissance de nos multiples appellations. Et ainsi, on s’extasie de trouver encore de quoi ravir ses plaisirs de buveur de vin.

Ce blanc de Lirac est conseillé, comme vous le lirez ci-dessous dans les extraits du site Internet du domaine La Rocalière, dès l’apéritif, ce qui est sans aucun doute une très bonne idée à condition de ne pas sortir l’artillerie franchouillarde salée genre saucisson trop sec et cacahuète chargée, mais bien plutôt des accompagnements raffinés. Ce vin le mérite.
Il a de cet équilibre qui le rend parfait sur certains plats comme un boudin aux raisins artisanales et délicieux, apportant assez de vivacité pour rafraîchir la bouche et de finesse d’arômes pour souligner le plat.

Et le domaine, que je ne connais pas, semble avoir la particularité d’être mené par des femmes. Si ça peut donner une identité singulière aux vins…. pourquoi pas….

 

Concours Challenge Millesime Bio

17 Novembre 2008 – Mas de Saporta – Montpellier (34)

2ème Concours Challenge Millésime Bio organisé par l’AIVB-LR

480 échantillons, nous attendent, à l’étage du Mas, bien au chaud, protégés chacun des regards par un habit de carton souple et ondulé.  Le départ était fixé à 9h30 et je crois bien avoir attendu près d’une heure à ma table J. Ce n’est pas que je sois du genre impatient mais je comprend de suite le problème qui va se poser à nous, le jury. La salle est chauffée et les bouteilles sont ouvertes. Le blanc, le rosé comme le rouge ! Nous risquons de trouver plusieurs échantillons un peu lourd en alcool. Hé oui, si la fraîcheur n’est pas au rendez-vous, la dégustation ne sera pas terrible.

millésime bio 2008

Dommage, me voilà à devoir juger 11 cuvées de rosé de Provence et de Tavel ! Ca va être difficile. Autour de la table, des gens du milieu, ouverts, capables d’échanger sur le vin. C’est déjà ça. Nous sommes 5 dont une femme. L’ambiance studieuse ne trouble pas nos commentaires sur les vins. Un par un, couleur, nez, bouche, l’ensemble, à noter sur 20.
A partir de 12 c’est la médaille de bronze assurée, de 14 c’est l’Argent et au-delà de 16 c’est l’Or convoitée
Mais attention, on n’a pas le droit de décerner plus de 33% de médailles ! De plus, les médailles d’or font l’objet d’une deuxième dégustation pour décerner 5 mentions spéciales en catégorie vins rouge, rosé, blanc, mousseux et liquoreux.
La consigne n’a pas été énoncée oralement mais on peut lire sur le petit fascicule donné à l’entrée que « le jury ne doit pas rechercher la typicité du vin mais plutôt rechercher les vins qui plaisent… »

Pourquoi pas mais je me demande qui nous sommes pour doter de médailles ce qui nous plait. Cela plaira-t-il aux consommateurs ? C’est quand même un peu biaisé puisque nous sommes tous de près ou de loin liés à la filière vin. Le consommateur, lui, non ! Après tout, je n’en sais rien. Il y a peut-être dans la salle une majorité de consommateurs représentatifs, un panel…

Revenons vite aux vins, ceux que nous dégustons, les rosés de Provence et les Tavel. Je vais aller vite parce que je ne voudrais pas être trop négatif. Nous avons décerné 2 médailles de bronze, l’un à un tavel et l’autre à un rosé de Provence. Disons que qualitativement, tous les produits étaient à la hauteur. Nous avons eu un seul défaut d’oxydation sur un vin. Tout le reste peut se boire les yeux fermés. Mais il faut croire que nous étions plusieurs à en attendre un peu plus…comme du fruit…des arômes gourmands…de la couleur et de la constance. Ce ne fût pas vraiment le cas. Tous un peu pâles, à part le Tavel. Ce doit être la mode des rosés de Provence, rose pâle, arôme amylique, bonbon anglais quoi, mais sans aucune exubérance, sans chaleur, sans écart de conduite. Comme une envie de vin bio pour y trouver des arômes 100% fruits, de la nuance, de la nouveauté.

On aurait dit qu’ils avaient tous été faits par le même oenologue…

Vivement le salon Millésime Bio à Montpellier le 26,27,28 janvier 2009, il y aura du choix et du vigneron.

Château de Manissy : vignoble de Tavel et AOC Lirac

avant gout paradis chateau manissy lirac tavel



Château de Manissy

graffitis chateau manissy liracSur la route du vignoble de Tavel, quelque peu à l’ombre, le vignoble de l’AOC Lirac vit là, sur 4 communes depuis la présence romaine. Reconnue en 1947 l’appellation aime à se définir comme un cru très rive droite, par rapport au Rhône bien évidemment ! Sur le terrain, beaucoup de vignerons enracinés sur des vignes en terrasse ancien lit du fleuve.
Le Château Manissy présente deux particularités intéressantes. La première, historique, fondatrice, il appartient aux Pères Missionnaires de la Sainte Famille. Ils ont confié leur outil de travail à un jeune vigneron, Florian André qui donne une nouvelle vigueur et apporte finesse et élégance.
La deuxième, géographique, le domaine se situe à Tavel et produit donc depuis toujours le vin des rois, le vin des papes. Il y a en a une belle collection que nous mettons de côté pour un prochain voyage.
Nous avons été séduits par l’Avant-Goût du Paradis. Le nom est tiré d’un des graffitis laissé sur les foudres en témoignage. Le paradis est tout près, fait de fruits mûrs, séduisant.