Domaine Jorel, AOC Maury : vin nature en terre cathare

domaine_jorel_maury_aoc_vin

Manuel-Franck Jorel parle du concept d’extensivité et nous explique sa différence dans l’approche de la vigne : « Moi, je travaille en culture extensive, c’est à dire que je recherche le plus faible rendement : 15 hectolitre/ha. De ce fait, je n’utilise aucun produit chimique et j’essaye d’intervenir le moins possible dans mes vignes. Mais c’est limite. Il faut faire attention parce qu’avec ce sol de pierres, de schistes, le peu d’herbe qui pousse ne doit pas faire trop de concurrence. » Alors même si ses coteaux sont assez pentus et raides, il doit labourer entre les rangs. « L’idéal ce serait de le faire avec une mule. C’est l’animal le plus adapté pour ce que je veux faire. Le cheval serait trop puissant et c’est beaucoup plus compliqué à manœuvrer. »

vigne_jorel_maury_aoc_grenacheDu haut de ses parcelles, en pleine garrigue, Monsieur Jorel aime raconter son terroir, celui de Maury, superbe AOC située sur l’ancienne frontière entre l’Occitanie et la catalogne, à l’endroit même où les plaques africaine et européenne se sont chevauchées, il y a plus de 100 Millions d’années. Cela explique une telle variété de sol, dans cette cuvette, avec principalement du schiste, signe d’une friction de la terre, du granite plus au sud sur les hauteurs et du calcaire en coulée, plus au nord, au pied du célèbre château de Quéribus.

Le vignoble de Maury présente l’avantage d’avoir su reproduire ses grenaches le plus possible par sélection massale, c’est à dire cave_jorel_maury_aoc_futgreffés sur place, et non pas par plantation de clones. C’est technique peut-être mais sachez que c’est un atout majeur pour garantir l’authenticité de ce terroir que beaucoup leur envie. A Saint-Paul-de-Fenouillet, dans la cave du domaine, il faudrait presque être en tenue de spéléologue pour entrer dans la partie la plus basse, sous la maison, sous le village, revenir en 1620 dans les anciens souterrains menant au chapître de l’Abbaye. Là, se repose religieusement quelques fûts, noircis par l’humidité. Rien à voir avec les chais modernes où s’ennuient des légions de barriques neuves, toutes propres et aseptisées. Les vins sont élaborés sans intrants, avec les levures du raisin et un minimum de sulfites.

Outre un délicieux vin doux naturel en Maury AOC, j’ai adoré son Pétaillat, un 100% Grenache noir à mettre sous clés.

pétaillat 2005 jorel

Nocturne Vigneronne de PéZenas : une appellation entre en scène

nocturne vin pezenas

C’était ce samedi 30 mai 2009, alliance des VINS ET de la GASTRONOMIE avec les vignerons du terroir de PéZenas
Un moment très agréable pour découvrir la nouvelle appellation des vins AOC Languedoc PéZenas, déguster des plats originaux sur la butte du château, en profiter pour suivre des visites patrimoniales dans les différents lieux historiques de la vieille ville.

PéZenas met en scène le vin et sa mémoire en s’aidant de l’architecture toujours en place de quelques hôtels dans lesquels un fameux Jean-Baptiste Poquelin a passé quelques temps pour amuser les gens. Un évènement hors du commun pour allier les plaisirs des amateurs d’histoire, de gastronomie, de théatre et de patrimoine.

Le repas nous a été proposé par Julien Laporte, jeune chef méditerranéen. Une première partie à l’hôtel de Peyrat pour y apprécier :
Une crème brûlée au foie gras de canard et figue de Nézignan

Une deuxième partie au jardin de la Butte du Château pour suivre sur :
des Nems d’Aubergine, crème de chèvre à la menthe fraîche, tomates roma en persillade.
Méchoui d’agneau, semoule aux épices douces, arrosée de son jus de cuisson.
Fromages sélectionnés par la fromagerie Clerc
Tiramisu à l’ananas et biscuit aux amandes.

Les domaines présents que je vous invite à visiter lors de votre prochaine venue à PéZenas :

Château de Belles Eaux, Domaine Belle Fontaine, Domaine Clos Roca, Domaine de Bayelle à Caux, Domaine de Daurion, Domaine de Nizas et Sallèles, Domaine Lacroix Vanel, Domaine le Conte des Floris, Domaine les Aurelles, Domaine Montpezat, Domaine Montplezy, Domaine Pech Rome, Domaine Ribiera, Domaine Rocaudy, Domaine Stella Nova, Les Coteaux de Neffiès, Les Caves Molière, Les vignerons de Fontès, Prieuré Saint-Jean de Bébian.

Soirée Oeno-blog à la Brasserie Bordelaise : Du chateau Tire pé à Olivier Dauga

Un peu de publicité parce que j’ai adoré cet endroit, l’accueil, le repas et les vins. La Brasserie Bordelaise se situe dans une rue piétonne, au 50 rue Saint Rémi,  près de la rue Sainte Catherine et du théatre. Si vous êtes de passage ou bordelais, n’hésitez pas, réservez à l’avance. Une immense table en bois dans la cave voutée donne le ton et l’ambiance, pour une soirée d’échanges et de rencontres à plusieurs. Soit vous restez vissé à votre banc et ne parlez qu’avec vos proches voisins, soit, n’y tenant plus, vous voyagez autour de la table, par étapes. C’est au choix.

 

cave voutée brasserie bordelaise à bordeaux rue saint rémi

C’est notre deuxième soirée entre gens de blog de vin, toujours suivant l’invitation du CIVB, et l’opération de séduction va fonctionner à fond. D’abord le lieu est magique et nous invite à prendre nos aises comme notre temps. Ensuite, nous sommes accompagnés de la responsable du marketing Europe du CIVB, Carole Demolis, sagement prise en main par le plus gentleman de nous tous, Laurent.

Laurent baraou carole demolis marketing civb bordeaux

Puis, nous avons la chance de rencontrer et d’avoir enfin du temps pour discuter et faire la connaissance de quelques vignerons et de leurs vins. J’ai pour voisin, Olivier Dauga, célèbre « Faiseur de vin« , imposant, plutôt costaud mais très chaleureux et rapidement disert sur les différents domaines qu’il conseille. Ses airs et son allure se démarquent de l’image traditionnelle du Bordeaux, revue plus tôt, dans l’après-midi, durant la dégustation des grands crus. L’homme est un original, ça me plait. Il se prénomme olivier, on est deux. Il me parle d’un domaine, le Chateau Grand Boise, dans les Bouches du Rhône, à Trets, et comme par hasard c’est un village que je fréquente avec amour depuis fort longtemps. Un bel endroit entre le massif de la Sainte-Baume et la Montagne Sainte-Victoire, où vous trouverez à l’endroit du chateau, une très belle vinothèque. (Sur la photo, en-dessous, olivier Dauga c’est le jeune homme à gauche avec son écharpe verte à paillettes. L’homme a du style. A droite, mon verre et mes verres…)

olivier dauga bordeaux faiseur de vin

Olivier Dauga fait des vins uniques qui exaltent avec franchise le plaisir, à travers le fruité généreux d’un raisin idéalement mûr au boisé fondu, associé à une étiquette moderne dans un monde où la consommation des vins est en pleine mutation.  Nous avons le même credo : Il y a un nouveau monde du vin !!!

La table se couvre, petit à petit, de bouteilles, pas toujours vides, tant on nous propose des cuvées différentes à déguster. J’amoncelle devant moi, avec la complicité de la serveuse, très affable, faisant preuve d’une pointe d’espièglerie professionnelle qui anime l’envers d’une soirée,  celles que j’ai préférées et qu’il me plait de noter des détails à partir de l’étiquette et d’y revenir de temps en temps par plaisir.

Le coup de coeur arrive enfin avec les vins du Château Tire Pé de David Barrault. Il a tout de ses vignerons qui travaillent par passion, les pieds dedans et les mains bien occupées. Celui-ci travaille dehors, au grand air, et cultive pas moins de 13 ha sur le terroir de l’Entre-Deux-Mers. Je suis charmé par les premières effluves de sa cuvée Malbec et très vite par la finesse et le fruité en bouche. C’est un vrai régal qui vient à point nommé sur le dessert. Il nous raconte que le nom du Château vient de la montée pour y parvenir. Les bêtes, et pourquoi pas les hommes aussi, en produisant un effort, y tirent un pet. C’est moins poétique que l’Angélus, n’est-ce pas ! David n’est pas forcément très à l’aise devant nous tous mais il nous touche par sa sincérité et son vin n’en finit pas de tourner sous mes narines. Je m’en abreuve doucement, tandis que la soirée s’achève. Il est 2 heures. Bordeaux bruisse encore de monde dans ses rues éclairées. Nous irons, pour certains d’entre nous, trainer une bonne heure de plus, pour parler encore.
Ce monde du vin me plait. Même ici, sur cette terre de Bordeaux, un frémissement se fait voir et des hommes tels qu’olivier Dauga et david Barrault feront école, c’est certain.  Un coup de chateau au CIVB pour l’essai transformé.

Haut les Vins : 3ème édition du salon de 52 vignerons européens en marge de Vinexpo 2009

Vinexpo devient de plus en plus une belle excuse pour les professionnels du vin de s’évader vers des terroirs parfois montants, parfois déviants, le plus souvent différents.

Ce salon « Haut les Vins » se tiendra les 22 et 23 juin à Bordeaux au Château de Cujac. Si vous faites partie de la sphère viti-vini, ne ratez pas cette réunion en bande organisée de 52 vignerons qui se disent de la Vieille Europe. Bien dommage de n’avoir trouvé que cette réplique au fameux « vin du nouveau monde ». J’aurais bien aimé qu’ils annoncent plutôt « 52 vignerons du nouveau monde du vin« , passionnés par leur terroir comme j’aime à le répéter et à le scander ici même et un peu partout où je peux m’exprimer. Mais enfin, en quoi l’Europe serait à ce point vieille quand je vois tous ces jeunes et moins jeunes vignerons qui se lancent tout entier dans l’aventure du vin, qui inventent des cuvées incroyables, qui cultivent ce goût de la différence et de la diversité. Et que dire de cette union européenne, pour qui nous devons voter, qui a tout juste 50 ans et qui réflêchit encore sur les pratiques oenologiques, comme le coupage du rosé ou le groupe de travail Orwine sur un label vin bio. S’il vous plait, nous sommes bien loin de l’image de la vieillesse. L’Europe du vin est le premier producteur et le premier consommateur de vin. C’est là toute notre chance !

Alors, prenez une des navettes depuis Vinexpo à Bordeaux et allez donc déguster et rencontrer ces 52 vignerons du nouveau monde du vin qui ont en commun une viticulture attentive à l’environnement et des pratiques précises de vinifications traditionnelles. Ils placent au plus haut l’expression du terroir et la personnalité de chaque vin.(pour en savoir plus)

plan d’accès salon vinexpo off haut les mains

La liste donne envie d’y être déjà…

Josef Mantler  Mantlerhof, Autriche  Kremstal  www.mantlerhof.com Martin Moser  Hermann Moser, Autriche Kremstal  www.moser-hermann.at Nikolaus Moser  Weingut Sepp Moser, Autriche Kremstal  www.sepp-moser.at Alwin Jurtschitsch  Weingut Jurtschitsch, Autriche Kamptal  www.jurtschitsch.com Jean-Denis et Christine Perrochet  Domaine de la Maison Carrée, Suisse Auvernier  www.lamaisoncarree.ch Alessandro Barosi   Cascina Corte, Italie Dolcetto di Dogliani  www.cascinacorte.it Luca Roagna  Roagna, Italie Barbaresco, Barolo  www.roagna.com Angiolino Maule  La Biancara, Italie Veneto  www.biancaravini.it Elena Pantaleoni  La Stoppa, Italie Colli Piacentini  www.lastoppa.it Dante Lomazzi  Colombaia, Italie Chianti www.colombaia.it Anders Gautschi  Podere il Casino, Italie Montalcino  www.podereilcasino.net Antony Terryn  Dominio del Bendito, Espagne Toro  tintadetoro@yahoo.com Olivier Rivière  Olivier Rivière Vinos S.L.U. , Espagne Rioja  olive_riviere@yahoo.fr Grégory Perez  Bodega y Viñedos Mengoba, Espagne  Bierzo  www.mengoba.com Sébastien Boudon  Bodega y Viñedos Heretat de Cesilia, Espagne Alicante  www.heretatdecesilia.com João Roseira  Quinta do Infantado, Portugal Porto  quinta@quintadoinfantado.pt Jean-Marc Grussaute  Domaine Camin Larredya Jurançon  www.caminlarredya.fr Patrice Lescarret et Virginie Maignien  Causse Marines Gaillac  www.causse-marines.com Marc Penavayre, Château Plaisance Fronton  www.chateau-plaisance.fr Cathy et Jean-Mary Le Bihan   Domaine Mouthes Le Bihan Côtes de Duras  www.mouthes-le-bihan.com Christian Roche  Domaine de l’Ancienne Cure Bergerac  www.domaine-anciennecure.fr Michel Théron  Clos du Jaugueyron Haut Médoc theron.michel@wanadoo.fr Philippe Andurand & Mireille Daret  Cru Barréjats Sauternes  www.cru-barrejats.com Marc Ollivier  Domaine de la Pépière Muscadet earl.lapepiere@orange.fr Marc Pesnot Domaine de La Senechalière Muscadet  marc.pesnot@wanadoo.fr Eric et Christine Nicolas  Domaine de Bellivière Coteaux du Loir  www.belliviere.com Matthieu Baudry  Domaine Bernard Baudry Chinon  www.chinon.com/vignoble/bernard-baudry Evelyne de Pontbriand  Domaine Closel Château des Vaults  Savennières  www.savennieres-closel.com Patrick Baudouin  Domaine Patrick Baudouin Coteaux du Layon  www.patrick-baudouin-layon.com Jean-Christophe Bott  Domaine Bott-Geyl Alsace  www.bott-geyl.com Benoît et Jean-Mary Tarlant  Champagne Tarlant Champagne  www.tarlant.com Aurélien et Thierry Laherte  Domaine Laherte Frères Champagne  www.champagne-laherte.com Jean-Michel Petit  Domaine de La Renardière Arbois renardiere@libertysurf.fr Benjamin Leroux  Bourgogne  benjamin-leroux@orange.fr Jean-Yves Vantey  Domaine des Rouges Queues Bourgogne  www.domaine-rouges-queues.fr Romain et Virginie Taupenot  Domaine Taupenot-Merme Bourgogne  www.taupenot-merme.com Jean Yves Devevey  Devevey Sarl Bourgogne  www.devevey.com Olivier Merlin  Domaine du Vieux Saint Sorlin Mâconnais  www.merlin-vins.com Franck Peillot  Domaine Famille Peillot Bugey  franckpeillot@aol.com Jean-Paul Brun  Domaine des Terres Dorées Beaujolais  terresdorees@wanadoo.fr Hélène Thibon Domaine Mas de Libian Coteaux de l’Ardèche  www.masdelibian.com Eric Texier  Domaine de Pergault Vallée du Rhône  www.eric-texier.com Helen Durand  Domaine du Trapadis Rasteau  www.domainedutrapadis.com Jean-Marc Espinasse Domaine Rouge-Bleu Côtes du Rhône  www.rouge-bleu.com Raimond De Villeneuve  Château de Roquefort Côtes de Provence  www.deroquefort.com Richard Auther  Domaine de la Courtade Côtes de Provence  www.lacourtade.com Sylvain Fadat  Domaine d’Aupilhac Coteaux du Languedoc  www.aupilhac.com Yannick Pelletier   Saint Chinian  yapelletier@wanadoo.fr Eric Laguerre   Domaine Laguerre Côtes du Roussillon  www.domainelaguerre.com Marie-Claire et Pierre Fort  Domaine de Mouscaillo Limoux  http://pagesperso-orange.fr/mouscaillo Xavier Ledogar  Domaine Grand Lauze Corbières xavier.ledogar@orange.fr Maxime Magnon  Domaine Maxime Magnon Corbières  maxime.magnon@orange.fr

Domaine d’Aupilhac Désirée et Sylvain Fadat

 

désirée fadat aupilhac

Je ne vais pas vous faire le jeu de mot trop facile sur le patronyme de Sylvain. Ce serait déplacé. Cet homme a su se bâtir une solide réputation et, à boire, ses vins vous disent combien son travail est bien fait. Il est poussé, là, par plus de 5 générations.

Et puis, ça devient une habitude pour moi, je n’ai eu le droit qu’à un rapide bonjour de Sylvain. Allez savoir pourquoi, j’ai passé la majeure partie du temps en compagnie de Désirée. Faudra-t-il, là encore, résister au doux désir de faire un jeu de mot facile ? Elle a de charmant un bel accent de l’Espagne qui vous enchante lorsqu’elle vous parle des vins du domaine et aussi quand elle vous déclare : « J’aime les choses naturelles, les choses franches ». Belle entrée en matière avant que de déguster les cuvées superbement mises en valeur dans des bouteilles au galbe originale, soulignées par des étiquettes toujours précises et efficaces.

Le domaine se cache dans une des rues principales de Montpeyroux. Un village vigneron, typique du Languedoc, avec ses rangées de maisons vigneronnes et ses grandes bâtisses parsemées, çà et là, entre les vignes ou en plein cœur du village. Le terroir surmonte un plateau, à mi-chemin entre la plaine de l’Hérault et les contreforts des Cévennes et son pic : le Mont Saint Baudille. Plus on avance vers le mont et plus on monte sur des terrasses sur lesquelles les vignes occupent tout l’espace.

Le domaine d’Aupilhac travaille en agriculture biologique certifiée sur 25 ha, même s’il ne l’affiche pas sur les bouteilles.  La démarche a toujours était bio, ici, bien avant le mouvement de mode et maintenant le mouvement de fond. Comme le dit désirée, « on n’est pas statique, on regarde, on change. On s’adapte comme avec La Boda que l’on réalise maintenant en demi-muids. On a trouvé un tonnelier qui travaille exactement comme on veut. Il vient sur place et déguste avec nous à la cave. C’est comme ça que l’on a commencé cette cuvée. Il faut évoluer sinon ce n’est pas marrant ! » Et puis d’ajouter « nous ce que l’on veut c’est restituer le terroir, que la personne qui déguste nos vins se dise, tiens c’est fruité, c’est cerise, c’est du Montpeyroux. Voilà c’est ça le terroir ».
Alors à la dégustation, on découvre en effet tout ce travail sur la fraîcheur des vins, ce rendu très fin et gourmand, soit avec des vieilles vignes de carignan dont on prend soin du sol par des labours réguliers pour que les racines plongent en profondeur vers la minéralité, soit avec des vignes plus jeunes mais plus en altitude et moins exposées au soleil comme pour les Cocalières.
Tout est fait au naturel, pas d’engrais, pas de pesticides, une vinification avec des levures de la vigne, le tout dans un chai enterré rempli de vieux foudres et de barriques, plus ou moins jeunes.

La Boda s’apprécie après quelques années d’attente quand les tannins se sont fondus. La Boda, qui veut dire mariage, noces, en espagnole, c’est l’union de deux terroirs, celui des terrasses perchées de la Cocalières et celui du village et de ses très vieilles vignes. L’habillage même de la bouteille illustre cette volonté de mixité. : la bague avec les deux couleurs et l’étiquette avec en haut le logo des cuvées d’Aupilhac et plus bas le logo des cocalières. Désirée ne me l’a pas dit mais j’ai pensé évidemment que ce pouvait être aussi la cuvée de leur union à tous les deux, comme une preuve d’amour dans un élan de travail.

 


La Boda sur Showvin.com

Domaine d’Aupilhac Désirée et Sylvain Fadat

désirée fadat aupilhac

Je ne vais pas vous faire le jeu de mot trop facile sur le patronyme de Sylvain. Ce serait déplacé. Cet homme a su se bâtir une solide réputation et, à boire, ses vins vous disent combien son travail est bien fait. Il est poussé, là, par plus de 5 générations.

Et puis, ça devient une habitude pour moi, je n’ai eu le droit qu’à un rapide bonjour de Sylvain. Allez savoir pourquoi, j’ai passé la majeure partie du temps en compagnie de Désirée. Faudra-t-il, là encore, résister au doux désir de faire un jeu de mot facile ? Elle a de charmant un bel accent de l’Espagne qui vous enchante lorsqu’elle vous parle des vins du domaine et aussi quand elle vous déclare : « J’aime les choses naturelles, les choses franches ». Belle entrée en matière avant que de déguster les cuvées superbement mises en valeur dans des bouteilles au galbe originale, soulignées par des étiquettes toujours précises et efficaces.

Le domaine se cache dans une des rues principales de Montpeyroux. Un village vigneron, typique du Languedoc, avec ses rangées de maisons vigneronnes et ses grandes bâtisses parsemées, çà et là, entre les vignes ou en plein cœur du village. Le terroir surmonte un plateau, à mi-chemin entre la plaine de l’Hérault et les contreforts des Cévennes et son pic : le Mont Saint Baudille. Plus on avance vers le mont et plus on monte sur des terrasses sur lesquelles les vignes occupent tout l’espace.

Le domaine d’Aupilhac travaille en agriculture biologique certifiée sur 25 ha, même s’il ne l’affiche pas sur les bouteilles.  La démarche a toujours était bio, ici, bien avant le mouvement de mode et maintenant le mouvement de fond. Comme le dit désirée, « on n’est pas statique, on regarde, on change. On s’adapte comme avec La Boda que l’on réalise maintenant en demi-muids. On a trouvé un tonnelier qui travaille exactement comme on veut. Il vient sur place et déguste avec nous à la cave. C’est comme ça que l’on a commencé cette cuvée. Il faut évoluer sinon ce n’est pas marrant ! » Et puis d’ajouter « nous ce que l’on veut c’est restituer le terroir, que la personne qui déguste nos vins se dise, tiens c’est fruité, c’est cerise, c’est du Montpeyroux. Voilà c’est ça le terroir ».Alors à la dégustation, on découvre en effet tout ce travail sur la fraîcheur des vins, ce rendu très fin et gourmand, soit avec des vieilles vignes de carignan dont on prend soin du sol par des labours réguliers pour que les racines plongent en profondeur vers la minéralité, soit avec des vignes plus jeunes mais plus en altitude et moins exposées au soleil comme pour les Cocalières.Tout est fait au naturel, pas d’engrais, pas de pesticides, une vinification avec des levures de la vigne, le tout dans un chai enterré rempli de vieux foudres et de barriques, plus ou moins jeunes.

La Boda s’apprécie après quelques années d’attente quand les tannins se sont fondus. La Boda, qui veut dire mariage, noces, en espagnole, c’est l’union de deux terroirs, celui des terrasses perchées de la Cocalières et celui du village et de ses très vieilles vignes. L’habillage même de la bouteille illustre cette volonté de mixité. : la bague avec les deux couleurs et l’étiquette avec en haut le logo des cuvées d’Aupilhac et plus bas le logo des cocalières. Désirée ne me l’a pas dit mais j’ai pensé évidemment que ce pouvait être aussi la cuvée de leur union à tous les deux, comme une preuve d’amour dans un élan de travail.

Film sur le Petit et Grand Chablis à la Chablisienne

La Chablisienne signe le premier film d’animation (voir le film) en 3 dimensions présentant le vignoble de Chablis et ses crus. Ce film pédagogique, d’une durée de 4 minutes, permettra aux amateurs du monde entier de mieux comprendre l’univers des vins de Chablis et de découvrir la richesse de ses appellations.

 

Même si à Chablis on cultive un seul cépage (le Chardonnay), le chablisien est un terroir complexe avec sa vingtaine de villages, ses vallées, sa grande variété de pentes et d’expositions, ses deux grands types de sols (Portlandien et Kimmeridgien)… A Chablis, la notion d’origine prend tout son sens. Depuis que l’homme y cultive la vigne et confectionne des vins, il a méticuleusement appris à lire ce territoire, à en extraire les “pépites” (ces micro-climats qui font des grands vins uniques). La Chablisienne a voulu expliquer cette réalité, simplement, sans refuser la complexité.

En créant ce film, La Chablisienne confirme sa position de leader de Chablis, offrant la plus large gamme des appellations du vignoble avec trente crus différents : des Petits Chablis, des Chablis, 11 Premiers Crus, 6 Grands Crus ainsi que le célèbre Château Grenouilles, unique château de la colline des Grands Crus (soit au total 25% de la production du vignoble).

« La réalisation d’un film court en 3D disponible sur le web est une réponse adaptée à un enjeu qui nous paraît essentiel : faire preuve de pédagogie pour donner de la valeur à notre travail”, confie Damien Leclerc, Directeur Général de La Chablisienne.
En 2007, dans le même esprit, La Chablisienne avait créé et commercialisé une valisette découverte du vignoble (6 vins différents, du Petit Chablis au Château Grenouilles). Elle réaffirme ainsi sa capacité d’innovation et son rôle moteur dans la communication du vignoble.

Communiqué de presse Drink Media Wire – La Chablisienne

logo Depuis 1923, La Chablisienne est une coopérative basée à Chablis en Bourgogne qui regroupe aujourd’hui près de 300 vignerons. Le vignoble de 6800 hectares, réparti de part et d’autre de la rivière « le Serein », s’étend sur 20 communes. Sur les 4700 ha déjà plantés, La Chablisienne représente à elle seule près de 25 % du vignoble. Elle est présente dans toutes les appellations.

La production de l’ensemble du vignoble est, selon les années, d’environ 250.000 hectolitres. Ce qui fait du Chablis le plus important producteur de vins blancs de Bourgogne. Les vins sont issus d’un seul cépage, le Chardonnay, qui trouve dans les sols chablisiens matière à une grande finesse d’expression.

Nous en avons parlé à l’occasion du test sur les résidus de pesticides dans le vin (voir article), publié par la revue test-achats de décembre 2008 . n° 526. Il avait notamment mis en évidence la présence de résidus de pesticides (du pyriméthanil) dans la cuvée « La Source 2004 », pourtant certifiée Bio .
Je n’ai encore lu encore aucune réaction de la part de La Chablisienne à propos de cette étude, certes publiée en Belgique, dont personne ne parle en France !!!

Domaine Charriat AOC Irancy en Bourgogne

irancy village bourgogne

Sur douze hectares, le vignoble est presque entièrement planté de Pinot noir sur un sol argilo-calcaire. Un grand classique de la Bourgogne.

La particularité d’Irancy réside dans la culture d’un cépage, le césar. Il aurait été apporté dans l’Yonne par les légions romaines de César, qui apprirent la culture de la vigne aux habitants de la région.

Déceler un terroir encore injustement méconnu, sur le fameux vignoble de Bourgogne, demande beaucoup de patience et de la curiosité. Parfois même de la chance, au détour d’un raccourci en allant d’Auxerre à Chablis. Il faut aimer se perdre sur les chemins, entre les vignes, pour espérer apercevoir un magnifique paysage qui laisserait augurer d’excellentes choses.

Irancy se laisse surprendre exactement de cette façon, tiens, juste après un virage, un incroyable amphithéâtre de vignes qui encercle en contrebas le village. Une fois descendu, dans un dédale de rues toutes étroites, il semble que chaque maison abrite un vigneron et une cave.

Le Domaine Charriat se trouve juste à la sortie en allant vers Chablis. Il appartient à la famille depuis quatre siècles. René et William, père et fils, sont souvent épaulés par la mère, accueillante mais directe, qui vous entraîne aussitôt sous la maison pour déguster ces cuvées. Quand on a bien pris le temps, de se reconnaître, d’échanger, d’apprendre, d’écouter, William nous emmène, un peu plus loin, dans le fond de la cave. Il grimpe sur un immense tonneau, sombre, aussi vieux que la pierre des murs et plonge une longue pipette pour y extraire un peu de son bourru. Le liquide est rouge comme une cerise, éclatant. La première fois, ça surprend toujours, ce perlant, ces bulles, tout ce gaz qui s’échappe sur la langue. Le vin semble vouloir s’échapper, tout jeune encore, pas tout à fait dressé…

showvin.com

Petites Variations économiques sur le vin et sa consommation

feuille vigne

Depuis les années 2000, voir même bien avant selon les anciens, le vin semble souffrir d’une crise d’identité persistante.
Je vous propose quelques petites variations sur les données économiques afin de répondre finalement à la question qu’est-ce que le vin :

  • Un vulgaire produit agricole qui ne couvre que 3% des surfaces cultivées, alors que l’ensemble des surfaces agricoles occupe près de la moitié de notre territoire.
  • Un aliment qui se consomme de moins en moins (en baisse de 2% chaque année) et dont un tiers de la population déclare ne jamais en boire.
  • Une boisson alcoolique que l’on stigmatise de plus en plus, confondant modération et abus, dégustation et addictologie, plaisir et ivresse.
  • Un composant essentiel de notre balance commerciale en étant le deuxième poste d’excédant juste derrière l’aéronautique, mondialement reconnu comme valeur essentielle du bien vivre à la Française.
  • Un produit soumis à un plan de relance en 27 points en France et à la mise en place d’une OCM en Europe.
  • Un produit quasi industriel d’un côté, artisanal d’un autre, soumis aux progrès de la chimie et de la biologie, toujours du même côté, tandis qu’en réaction d’autres s’évertuent à le retrouver « naturel ».
  • Un produit culturel transmis, encore aujourd’hui, par plus de 150 000 exploitations dispensant des valeurs de terroirs, de goûts, de convivialité et de fraternité.
  • Un art de faire, un art de vivre, un savoir, un plaisir, un étonnant produit qui déclenche des vocations, entraine des âmes raisonnables vers des pratiques naturelles, un art qui nous unit, pour qui on voudrait tout savoir, comment le boire, comment le sentir, déguster le plus grand.
  • Et enfin, tout simplement, une bonne bouteille pour passer un bon moment, savourer le temps qui passe, partager avec un autre…

Et vous, que diriez-vous sur le vin, comme ça, à la lecture de son bilan de santé ?

Domaine Léonine : Le vin du roussillon se révèle

camion

Le domaine Léonine a pris son essor en 2005. La jeunesse prime sur ce terroir et elle nous en impose ! A Argelès sur mer, il y a la mer, bien sûr, beaucoup de touristes l’été, de toutes les couleurs, blanc, rouge, rosé et ambré. Les couleurs du vin. Les vignes descendent des Pyrénées, un peu plus loin de la plage, un peu plus loin dans le maquis. C’est de l’argile, sa terre, que la ville d’Argelès tire son nom. Une terre fertile qui fait prospérer la culture catalane, toujours présente.

Stéphane Morin est un grand gaillard, solide, calme, qui affiche un sourire généreux et qui ferait tomber bon nombre de filles, femmes, épicuriennes.  Aujourd’hui, ce grand garçon est à la tête de 13 ha et se taille déjà une belle réputation dans le milieu des vins naturels. Il faut dire qu’il a un sacré talent à la fois pour faire le vin et pour le mettre en avant à travers des cuvées au nom extravagant. Il a repris les vignes d’un petit papy qui n’avait jamais pratiqué la modernité ! Du coup, il bénéficie de vignes parfaites pour une pratique au naturel. Jamais désherbé, le sol de la vigne a laissé le champs libre à la concurrence et les racines des ceps se sont enfoncées dans la terre pour y puiser l’eau qui manquait et ses ressources. Chaque pied y a gagné en force et en maturité, supportant plus facilement l’âpreté du climat et apportant davantage de minéralité à ses fruits.

Comme nous le confie Stéphane : « La carbonique, tu la fais sur les raisins qui valent le coup, ça fait une infusion de raisin, fluide, tout en dentelle, tu comprends. Après 3 semaines de macération, tu tires la goutte, tu presses et tu mets en barrique ». Stéphane joue de la macération carbonique comme d’une base essentielle pour concevoir la variété de ses vins. Elle consiste à recueillir les grappes dans une cuve et de les laisser tremper en remplaçant l’air par du gaz carbonique. Une première fermentation va alors s’établir à l’intérieur de chaque grain. Il fait cela principalement sur le cépage roi du Roussillon, le Grenache, en gris, en blanc et en noir, qui délivre une belle variation de vins qu’il aime à décliner.

Stéphane a sorti son Fond de tiroir pour nous permettre d’accéder à la toute puissance de ses cuvées. Ce premier jus donne une bonne idée de ce que l’homme recherche. On y trouve du fruit, débordant, rouge et noir, pour ainsi dire la passion qui s’exprime. Et puis viennent des arômes de torréfaction, plus subtils, comme une caresse du soleil, sur la fin de bouche quand on se décide à prendre le temps d’apprécier les bonnes choses. 

fon de tiroir domaine léonine