Vendanges Mécaniques dans les vignes
Le texte ci-dessous provient d’une newsletter reçue ce matin. C’est instructif sur l’efficacité des machines à vendanger. A mon avis, le plus grand danger de l’utilisation de ces grosses bêtes, c’est leur empatement sur la route… au détour d’un virage, ça surprend !
« Une hauteur de 12 bâtons secoue la vigne par un mouvement pendulaire très rapide ; de ce fait les baies et souvent des grappes entières tombent dans des paniers en téflon qui constituent une noria, acheminant la récolte sur le haut de la machine.
La vendange passe sous un gros aspirateur (car sous l’action des secousses quelques feuilles tombent et donc celles-ci doivent être évacuées) ; puis c’est l’action d’égrainage qui a lieu sur un tapis de maille.
Enfin les baies sont déposées dans 2 grosses trémies sur les cotés de la machine.
Une fois celles-ci pleines, nous les vidons dans la remorque du tracteur.
La vitesse d’exécution est d’une trentaine de tonnes de raisins cueillis par jour avec une qualité similaire à une récolte manuelle soit l’équivalent de 40 vendangeurs !! »
Château La Condamine Bertrand, vous prendrez bien un petit verdot ?
Le temps a pris cette inexorable habitude d’empiler les millésimes sans s’arrêter. Les hommes n’ont alors d’autres alternatives que de tracer des empreintes sur un sol conquis, de laisser des traces dans une terre promise et de transmettre de génération en génération ce qu’ils vont mettre une vie à apprendre.
Dans ce Pays d’Oc sublimé à l’automne par les multiples nuances mordorées de la vigne, les vignerons s’activent dans les caves. Il faut faire le vin maintenant. Au château La Condamine Bertrand, une petite équipe s’affaire au lendemain des dernières vendanges, jouant de ces vieilles cuves de 1890 récemment rénovées d’où sortent des tuyaux qui courent sur le sol et se croisent selon la science du maître des lieux, Bruno Andreu.
Vous avez dit Verdot ?
Des barriques prennent déjà des couleurs rouges dans le chai contigu, pleines de syrah, de grenache mais aussi, chose surprenante de petit verdot. Un cépage qui vient de Bordeaux que le beau-père de Bruno a planté sur la propriété il y a plus de 40 ans, ce qui en fait le plus vieux vin Pays d’Oc Indication Géographique Protégée en petit verdot ! C’est à déguster seul dans la Grande Cuvée Premium, produite à seulement 2000 bouteilles, sinon il participe du bon équilibre des grands vins du domaine apportant une très belle acidité, tout en maturité, propice à la garde des vins.
Tourisme et plaisir
Fort de plus de 200 ans d’histoire et d’enracinement dans ce magnifique terroir de Pézenas, Bruno poursuit l’adaptation nécessaire du domaine aux évolutions de nos habitudes de consommation. Ainsi après avoir constitué une équipe performante au chai et dans la vigne, pour faire de beaux raisins, valorisé l’élevage des vins en cherchant notamment les meilleures barriques adaptées aux parcelles du domaine, il travaille désormais pour offrir en 2014 un peu plus que du vin aux visiteurs qui passent la grille de l’entrée. Le projet consistera à agrandir le caveau de dégustation et à mettre en valeur toute une collection d’outils anciens comme cette collection de 250 tire-bouchons. Une visite de la propriété permettra tout à la fois de découvrir un très joli jardin entre le château et le chai à barrique et de partager la dégustation des cuvées d’une manière originale et le plus souvent enrichissante.
A voir autour
Sur les conseils de Bruno Andreu, profitez aussi de votre venue pour flâner en amoureux dans les ruelles de Pézenas ou vous décoiffer plus au nord en admirant le fantastique paysage du Lac du Salagou. Et pour les plus gourmets d’entre vous, rapprochez-vous du canal du midi, à Portiragnes et réservez une table chez « Mon rêve d’enfant ». Une adresse très originale, intimiste où la cuisine sublime les vins.
Accords mets et vins
Vous le savez, bien sur que vous le savez, bien manger et bien boire est une activité quasi culturelle et indispensable de l’art de vivre en Languedoc. Les vins Pays d’Oc Indication Géographique Protégée se marient parfaitement avec les spécialités culinaires de la région. Ainsi, dégustez la cuvée Baron de Montgaillard Blanc avec une bourride de baudroie à la sétoise c’est excellent et buvez de cet Elixir rouge sur des aiguillettes de canard aux oignons doux de Lézignan, parsemées de raisins de clairette. Un délice !
Il ne fait aucun doute que le Château La Condamine Bertrand saura vous retenir dans cet écrin, un peu hors du temps, un verre à la main, à l’ombre de ces grands arbres, goutant à la vie et à ses plaisirs simples, pour plusieurs centaines de millésimes à venir !
La sélection vins Pays d’Oc Indication Géographique Protégée :
Baron de Montgaillard Rouge (Merlot/Syrah) et Blanc (Sauvignon/Roussanne) 5 euros
Elixir rouge 12 euros et Petit verdot Grande cuvée premium 20 euros
Adresse :
Château La Condamine Bertrand
34120 Lézignan la Cèbe
04 67 25 27 96
www.condamine-bertrand.com
Restaurant
Mon rêve d’enfant
Boulevard Frédéric Mistral
34420 Portiragnes
04 67 09 93 43
Ivo Ferreira balance tout ! du haut de son escarpolette
Bonne nouvelle, le vigneron est de nouveau perché. C’est la saison peut-être…
Il me semble, comme je l’avais déjà un peu deviné, que, si il a apparemment trouvé un équilibre, Ivo Ferreira demeure sur les hauteurs. Un peu plus près des étoiles, dans sa parcelle de Carignan, au pied d’Arboras, sublime village à quelques pas de Montpeyroux, Ivo montre le chemin : « bon écoutes ! tu montes vers le café et là tu prends à droite. C’est en haut tu verras ! au bout de l’impasse.»
Etonnant pour un mec comme moi qui souffre autant du vertige de revenir chaque année grimper chez Ivo, sur ses cuves en béton, sur ses barriques et maintenant sur son flanc de montagne. Un incroyable panorama sur le début de la plaine de l’Hérault. D’ici, de là, il domine Montpeyroux, du regard bien entendu, rassurez-vous, pas plus, Ivo sait garder sa mesure et sa place, et aussi Aniane, un peu plus loin et ce jusqu’à la mer à l’horizon. Mon regard traverse Pézenas forcément sans m’en rendre compte.
Ivo s’est donc installé sur les hauteurs d’un village perché, au bout d’une impasse, jonchée ce dimanche-là de caisses à vendanger, de chaises, de tables, d’un apéritif installé dans la rue avant la mise en place d’une longue tablée. Bon, au moins, il ne sera pas tout seul à faire du vin dans la rue. Il lui reste de quoi s’occuper cet hiver pour aménager sa nouvelle cave ; un hiver béton !
A propos de la vendange du Carignan, Ivo est ravi, sa cuve en est remplie à ras bord. Toujours la même manière de faire, par macération carbonique, grappes entières sans foulage, tel quel. On cueille les raisins, assez petits pour du carignan, entre amis, sans chercher la productivité. Toute la parcelle trouvera sa place dans le fourgon, calée dans des caisses. Midi passé, sans trop se presser, on s’en va vers la cave et caisse après caisse, Ivo enfourne sa vendange dans ses grandes cuves béton, trouvées là dans leur jus. Pas de soufre, pas d’instrument de mesure. Ivo se réjouit de ce millésime prometteur et généreux. Il m’invite à plonger la main dans la cuve pour ressentir la chaleur déjà incroyable de la vendange précédente. Voilà, il referme la trappe. Seul, le propre poids des fruits servira à compresser lentement par gravité les baies du raisin. Je n’en reviens toujours pas de cette simplicité. Ca fait écho aux nouvelles que je lis dans le Midi Libre depuis quelques jours, les fameuses vendanges à l’ancienne ou vendanges d’antan. Quelle connerie tout de même ! Certes si la technicité de ce monde a transformé le métier pour nombres de producteurs d’aujourd’hui, faire du vin est un acte si fondateur de l’homme qu’il ne saurait s’attacher ni au temps ni à la mode. Il ne se subordonne pas à la variation des époques et des civilisations humaines.
J’en ai la certitude. Ivo va bientôt s’aménager une aire de jeux au-dessus de chez lui, au-dessus de ce vignoble d’adoption. Et il se balancera, au soleil et sous le vent, un verre de petite crapule dans la main.
« Ses bras tendus tenaient les cordes au-dessus de sa tête, de sorte que sa poitrine se dressait, sans une secousse, à chaque impulsion qu’elle donnait. Son chapeau, emporté par un coup de vent, était tombé derrière elle; et l’escarpolette peu à peu se lançait, montrant à chaque retour ses jambes fines jusqu’au genou, et jetant à la figure des deux hommes, qui la regardaient en riant, l’air de ses jupes, plus capiteux que les vapeurs du vin.” Maupassant Contes et nouvelles,t. 1, Partie camp., 1881, p. 374.
Pour découvrir un peu plus Ivo :
http://www.showviniste.fr/vignerons/domaine-de-lescarpolette-ivo-ferreira-vigneron-a-montpeyroux/
Opération Divine par Les Vignerons Mystères
Une nouvelle opération de communication sous le nom de code « Opération Divine« , reçue le jour de la Toussaint, envoyée par les Vignerons Mystères !!!
Dans quel but ? Se faire connaitre certainement. A partir de cette vidéo de vendanges 2011, il s’agit tout d’abord d’identifier le pays et le vignoble. Si quelqu’un a une idée ?
Il me semble que c’est au-dessus de Lyon…
[vimeo 31363474]
Le pressoir vertical, un mouvement naturel pour faire du vin blanc
Tandis que nombreux vous êtes à vous presser à l’ouverture des foires aux vins, les vignerons s’activent un peu partout dans les terroirs, accaparés par le moment le plus important de l’année : les vendanges.
Rendez-vous était donné à 15h00, à Brenas, au nord du lac du salagou, dans l’Hérault. « Si tu veux, cet après-midi, on va presser le terret que l’on a cueilli hier. » me glissa François Aubry. A son domaine, La Fontude, tout se fait à un rythme posé, tout en assurance et en contrôle. Au milieu de sa cave, tout est prêt. Les grappes reposent dans des caisses, au frais. Le petit pressoir vertical trône entre les barriques et les cuves. A proximité, un minuscule fouloir à moteur attend sagement de se rendre utile. Une à une, les caisses sont déversées dans le fouloir dont le moteur électrique ronronne assez bruyamment. Les raisins ainsi éclatés sont ensuite directement introduits dans le pressoir à l’aide d’un sceau. François n’égrappe pas. La rafle a son utilité. Elle va drainer l’écoulement du jus au moment du pressage.
En discutant sur le vin nature et cette insistance persistante que certains ont de fustiger les vins blanc nature, François me déclare : « tu sais, les gens n’ont rien compris à plus de 5000 ans de science du vin ! Oui la destinée naturelle du vin c’est de se transformer en vinaigre, mais à l’air libre. En revanche, si tu laisses ton raisin dans un milieu réducteur, sans contact avec l’air, sa vocation sera alors de devenir du vin ! »
Pour rentrer l’ensemble de la vendange, on tasse un peu les grappes dans le pressoir et à l’aide d’une lourde barre de métal, dans un mouvement de va et vient, François fait tourner la vis qui enfonce le chapeau de bois posé sur le raisin. Le jus est tout à coup beaucoup plus clair. Il va s’écouler toute la nuit et mis régulièrement dans une cuve fermée. Le principe sera de laisser le liquide se reposer pour séparer les bourbes du jus clair. François a déjà préparé deux belles barriques, tout juste rénovée. L’élevage se fera sur lies fines, tout l’hiver.Le millésime 2009 prend son envol.