Bacchus, dieu du vin est mort à Pézenas le soir de la Saint Jean

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J’ai vu la scène hier, dans le lit de la Peyne, pendu à une corde, accrochée à la structure métallique d’un pont de chemin de fer qui a depuis fort longtemps perdu de son utilité, le pauvre Bacchus, déchu, victime de la modernité.Dieu de la vigne, du vin et de la fête, il succombe devant nous, habitants ou visiteurs d’un soir de Pézenas, ville qui aime à marquer le temps, comme ce jour avec la fête de la Saint-Jean. Fête qui parle du passage et l’on vous initie à sauter au-dessus du feu fait de ceps de vigne, il n’en saurait être autrement ! Ce sont les plus jeunes qui se lancent, les plus fiers, et les femmes, en nombre, qui dansent, nous entrainent autour des flammes.Il y a bien 200 personnes ici qui suivent depuis plus de 2h le cortège à travers la ville. 4 étapes pour prendre la mesure du renouveau et faire passer des messages. La mort de Bacchus pour illustrer la pression de la finance, du pouvoir, des industries ; les chants et plantes des vieilles du village pour la renaissance ; la révolte contre la société des eaux pour exalter la liberté ; la danse du feu pour éclairer le chemin que nous empruntons tous !Il y a bien, ici, de la célébration, une procession qui nous fédère tous, et de ce feu qui anime nos âmes et guident nos pas dans la pénombre, nous en jouons.Saute Nine ! Saute pour marquer ton passage à la vie ! Saute pour montrer ta liberté ! Saute pour passer de l’autre côté !vieilles-pezenas-saint-jean

Inondations dans le languedoc : Quand la vigne prend l’eau à Pézenas

Que d’eau en quelques jours, le temps d’un week-end suivi d’une grosse nuit d’intempéries !

inondation-pezenas-vigne-languedoc

Les vignes qui longent l’Hérault, dans la plaine, entre Pézenas et Agde, subissent le même sort ! Les fils de fer et les sarments non taillés encore vont accrocher comme des filets de pêche des branchages, de l’herbe, de la boue. On se demande comment la vigne résiste à ce lessivage.

Dans ma petite tête de « bio con », trotte une question : et que deviennent les produits, les fameux raisonnables phytosanitaires, qu’on balance à tout va ou de façon raisonnée sur la vigne et sur la terre ? A la mer ? Dans les nappes phréatiques ? Jusque dans mon unique source d’eau : le robinet ?

Inondation Pézenas Hérault

Les « phyto intelligents » vont me répondre : « Mais enfin, c’est dilué avec une telle quantité d’eau ! »

Route inondée hérault

parcelles de vignes à vendre ou terrain à batir

Panneau de Vente

Un exemple de cette pression foncière qui grignote la vigne. Ici à saint cécile des vignes près de cairanne, charmant petit village aux portes de la provence, avec son marché du samedi matin. Venez-y avant 10 h, c’est plus calme. Après c’est le rush des touristes et résidents secondaires. Une incroyable vague de Belges et de Suisse qui se frottent les uns contre les autres dans une étroite allée entre les étals du marché.Beaucoup de savons et quelques vignerons entre les maraichers, la charcuterie et les fromages. Il sera plaisant de se faire construire une maison avec pour adresse « Les grenaches » ou « Le clos des Carignans ».

sainte cécile des vignes

Morandini sort un scoop, une nouvelle télé vin sur le net

C’est repris par la sphere du net, plutôt côté télé que vin pour l’instant. Ce serait le journaliste et présentateur de TF1 Jacques Legros qui en serait l’initiateur, lui qui habite au milieu des vignes.Comme quoi ca donne des idées à des tas de gens en ce moment, la vigne et le vin !Le scoop est encore plus fort puisque cette télé du net serait prête dès fin Juin sur www.vigneetvin.tv avec en programmation déjà plusieurs reportages et la possibilité de commander en ligne. Génial !Sur le site pour l’instant, nous n’avons droit qu’à une image fixe :logo_vigneetvinEn cherchant sur le net, vous tomberez aussi sur l’adresse www.vigneetvin.com. Mais semble-t-il sans rapport. C’est génant tout de même pour un projet d’envergure d’avoir une adresse url quasi identique en dehors du .tv !!!J’espère que Vincent Durant, créateur du site et d’ateliers oenologiques est au courant parce que son audience risque de fortement augmenter !En cadeau, une petite vidéo de présentation :[vimeo 8748122]

L’originel de Cahors, c’est du vin naturel par Simon Busser

simon busser originel cahors Prayssac

J’ai rencontré Simon sur un salon convivial cet été, en pleine chaleur. Il avait une barbe de plusieurs mois, au moins, qui tombait sur sa poitrine. Pour vous dire à quel point nous étions loin des ambiances distinguées et feutrées des salons parisiens, simon était tout simplement torse nu ! Le naturel c’est ça. Ca peut surprendre, je le comprend !Et comme Simon n’est pas du tout cadre commercial dans le civil, il n’a fait aucun autre effort de présentation. Pas de PLV sur son mini stand qui se résumait à un tonneau et un parasol. Donc à part ce grand gaillard campé sur un physique à faire craquer pas mal de consommatrices averties, ces chères femmes amatrices de vins qui nous sauverons tous de la surproduction, seule son unique cuvée trônait et attirait l’oeil.

simon busser et sa jument

Sous ce soleil, le vin était imbuvable et il ne me resta que l’option d’emporter un échantillon chez moi pour le déguster plus tard, au frais. Alors cette cuvée l’originel ouverte il y a une semaine est réellement une découverte. Un fruit incroyable en bouche avec un velouté de tanin assez fin et une belle longueur. Le vin est noir, fidèle au Cahors mais sans aucun marquage de bois, sans lourdeur en alcool. Je le précise pour tous ceux qui pensent, même les professionnels, que la barrique sert à apporter des arômes de vanille et de toast au vin ! car cette cuvée est bien élevée 10 mois en fût de chêne.Ce vin vous fera comprendre la maîtrise de l’homme sur la conduite de la vigne, que Simon, certainement pas par snobisme ou par mode, travaille avec une très belle jument. Vous reconnaitrez ses bouteilles en suivant cette étiquette :

L'originel - Cahors

Nu dans les vignes de la Bourgogne avec Greenpeace

Pendant que le petit monde du vin remâchait encore l’impact déplorable du reportage d’envoyé spécial,

Pendant que dans le grand monde du vin, celui du marché global, on rigolait encore de ces « Frenchies » qui se mutilent régulièrement sur leur domaine d’excellence et de compétence, et font tout pour sacrifier leur leadership,

713 participants ont répondu à l’appel de Greenpeace et Spencer Tunick pour réaliser une fresque humaine dans une vigne de Fuissé en Bourgogne.En voilà un bel exercice de communication. Rien à voir certes avec la dénonciation des pratiques oenologiques abusives puisqu’il s’agit ici de simplement provoquer l’intérêt des medias et donc de nous tous, en venant nous titiller sur nos fantasmes, tabous et autres c’est variable selon chacun, en mettant nu des hommes et des femmes dans un endroit où ils devraient tous être couverts.Ca n’a rien de sexuel et pourtant ca attire toujours la curiosité.Le fond est tout de même de nous rappeler l’urgence de trouver une solution et de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre.

Vous trouverez les coulisses et un peu de voyeurisme sur cette vidéo :

[youtube JkdNPHH4jN4 425 350]

Catherine Bernard, le vin du Languedoc au naturel

porte de cuve béton

Avez-vous déjà rencontré un dragon, dans une cave viticole, entre une cuve de cinsault et une autre de grenache, lequel se manifeste par de petits lâchés de bulles intempestives ?
Moi, si ! Ce matin, rendez-vous était donné à 10h. Comme d’habitude, ma ponctualité me précède et me voilà donc à 10h pétante devant la porte d’un modeste pavillon, me demandant si Madame Christine Bernard, vigneronne naturelle de son état, était bien à cette adresse. Ce n’est vraiment pas commun de rendre visite à une vigneronne en pleine banlieue d’une grande ville, Montpellier en l’occurrence.
La porte s’ouvre. J’entre aussitôt dans un nouvel univers, fait de sourires, de bon mots, de passions, tout animé d’une énergie très tendue, précise et exigeante. Son rire, et il y en eu plusieurs, souffle un esprit libre, décontracte la mesure du temps. La vie est légère, profitons-en !

Catherine aime à dire qu’elle est une vigneronne, installée à la ville, qui part au bureau, tous les matins, à contre-sens, dans ses vignes et sa cave. Si les parcelles sont à elles, la cave se partage avec une collègue. Maison, cave et vigne ne sont pas pour l’instant réunies ! Les joies du début, du lancement, des envies de réussir plus fortes que les obstacles dressés sur son chemin.

Pour aller à ses vignes, elle emprunte ce qu’elle appelle « le boulevard de la chimie« ; un chemin carrossé, traversant des parcelles où seul les ceps ont le droit de pousser, dopés par les artifices de nos contemporains. Pas loin de là, Saint-Drézery et le domaine de Puech-Haut, véritable locomotive de l’appellation.
Catherine a planté des Grenaches dans un sol très argileux et très pauvres. Avant la fin de l’année, il faudra venir les étayer à l’aide d’un tuteur en bois de châtaignier pour qu’ils puissent prendre leur place et s’installer fermement dans le sol.
A côté, sa plus grande parcelle de grenache qu’elle a reprise en l’état, se confond avec les herbes hautes. Au fond, la montagne du Pic Saint Loup dépasse des combes. Sur le sol, les feuilles sont déjà tombées et on ne les distinguent déjà plus, happées par la terre qui se nourrit de leur matière.  « Vous voyez, ici, ce sont « mes vignes historiques » me dit Catherine en montrant sa parcelle, « c’est comme cela que je les appelle. Les autres, celles qui ne connaissent que la chimie, ce sont des vignes hors sol, regardez, elles sont déboussolées, elles ont encore leurs feuilles. Et quand elles vont tomber, elles seront aussitôt emportées par le vent. La terre est tellement nue et compacte qu’elle ne peut pas les retenir. Elles iront se blottir inutilement dans un fossé ».
taille cinsaultAlors Catherine m’entraine encore un peu plus loin, toujours en parlant, toujours en riant, sur une drôle de parcelle de Cinsault. Elle marque le pas sur chacun des pieds, frotte le bois, mesure le résultat d’un premier travail de taille et s’emporte déjà à me confier que sur celui-ci elle coupera toute cette branche. « Vous comprenez, il faut raccourcir les sarments. Je passe mon temps à les couper. En laissant autant de bois, ils ont compliqués le parcours de la sève. Les canaux de sève sont bouchés là » me dit-elle en désignant la moitié d’un cep. Cet hiver, elle travaillera à la renaissance de ces vieilles vignes, sciant le trop de bois. Il faudra revenir ici.
A la cave, l’énergie de Catherine envahit l’espace. J’y viens pour découvrir ses vins et je me retrouve debout sur une échelle, en haut d’une cuve, à lui donner de mon aide. Les vins travaillent, à l’intérieur. Je savoure pour la  première fois, un pur extrait de Marselan, divine surprise au palais, une acidité nouvelle, un velouté, déjà, et du croquant. Déguster des pieds de cuve, dans le froid de la cave, n’est jamais un exercice facile pour qui ne le pratique pas tous les jours. Mais c’est la même sensation que d’être dans les coulisses d’un spectacle ou de gouter au plat d’un chef dans ses cuisines. On aime cette intimité et ce moment de confiance.

La rencontre se termine à table, en famille d’abord, autour d’un plat mijoté depuis le matin, puis entre amies, associant mendiant et cinsault, modestie et finesse. En partant, je repense à ce qu’elle me disait, impulsivement, dans l’univers clos de sa cave : « je suis un dragon« . Oui, voilà, comme un être de conte, exubérant, doté de pouvoirs magiques, entrainé dans son histoire. Déguster ses vins c’est forcément partager son parcours initiatique, ressentir la vie qui bouillonne en elle et apprécier, tout à la fois, la saveur du vin et l’exquis bonheur de prendre son temps.

Journée d’action des blogeurs du vin

monbazillac

Le 30 Octobre 2008, le monde du vin met la pression et souhaite faire connaître au plus grand nombre le danger qui le menace.

En réaction à la réforme à venir de la loi Evin, les vignerons vont recouvrir d’un drap noir plusieurs panneaux de communes dont les noms sont également des noms d’appellation. Et ce pour protester contre les récentes décisions de justice qui nous interdisent de parler, d’échanger, de conseiller un vin. Il faudra donc bientôt changer les noms de ces villages que sont les : Pauillac, Margaux, Morgon, Cheverny, Faugères, Saint-Chinian, Pézenas, Bordeaux, Cognac, Bergerac, Madiran, Jurançon etc…Cette action est baptisée : « Ne pas tomber dans le panneau des censeurs « 

Etant donnée la restriction et le vide juridique qui menace notre parole sur Internet, nous, blogueurs du vin ferons la même chose avec nos blogs. L’idée consiste, pour tous les blogs de vignerons ou d’amateurs de vin, à poster ce jeudi 30 octobre un article pour protester contre la menace portée au vin et à son expression.

Buvez nos paroles sans modération !!!

Ne cédez pas à la prohibition !!!!

Journée d’action des blogeurs du vin

monbazillac

Le 30 Octobre 2008, le monde du vin met la pression et souhaite faire connaître au plus grand nombre le danger qui le menace.

En réaction à la réforme à venir de la loi Evin, les vignerons vont recouvrir d’un drap noir plusieurs panneaux de communes dont les noms sont également des noms d’appellation. Et ce pour protester contre les récentes décisions de justice qui nous interdisent de parler, d’échanger, de conseiller un vin. Il faudra donc bientôt changer les noms de ces villages que sont les : Pauillac, Margaux, Morgon, Cheverny, Faugères, Saint-Chinian, Pézenas, Bordeaux, Cognac, Bergerac, Madiran, Jurançon etc…
Cette action est baptisée : « Ne pas tomber dans le panneau des censeurs  »

Etant donnée la restriction et le vide juridique qui menace notre parole sur Internet, nous, blogueurs du vin ferons la même chose avec nos blogs. L’idée consiste, pour tous les blogs de vignerons ou d’amateurs de vin, à poster ce jeudi 30 octobre un article pour protester contre la menace portée au vin et à son expression.

Buvez nos paroles sans modération !!!

Ne cédez pas à la prohibition !!!!