Une histoire d’amour burlesque à Vinsobres à l’occasion de la 11ème rencontre des communes aux noms burlesques les 6 et 7 juillet

Il y a un an à Andouillé sous Le Déluge de la Mayenne, une Bellebrune rencontra un jeune Mariol. A moitié à Poil à cause de la pluie, il se retrouvait pratiquement le Corps-nuds, ce qui ne l’empêcha pas de tenter de l’impressionner en faisant le Beaufou. Le regard un peu Simplé, la Plumaudan, il lui dit « vient faire la Folles avec moi. Ici, c’est pas toujours Marans alors j’essaie de distraire le village. »
Un temps apeurée, la Bellebrune pensa d’abord à une Arnac, peut être même une Sainte Arnac tellement la situation était burlesque. Elle lui répondit « et toi Mariol tu ne connais rien de ma Vieillevie, Vatan avant que je te mette un claque dans Latronche« .
Visiblement surpris par cette invective, le gentil Mariol, un brin Cucugnan, resta sur Le Quiou. « C’est Ballots » lui répondit-il. « Je suis juste un rigolo, mes vêtements sont certes un peu Bouzillé par la pluie et du coup Nouvoitou, mon Cudos et Monteton mais je ne suis pas un Longcochon. Je pensais juste à te faire un Coubisou et non pas regarder ton Saint-Léger. »
Déçu et résigné, le jeune Marans se dit qu’il allait devoir changer d’attitude et
implora la Bénisson-Dieu et les deux fidèles Saint-Pompon et Saint-Barbant. Il abandonna sa Bellebrune et repris sa route avec le sourire vers Vinsobres, un coup à cloche pied, un coup à ClocheMerle car il était certain de passer un bon moment à l’occasion de la 11ème Rencontre des Communes aux noms burlesques les 6 et 7 juillets prochains.

vinsobres village vigneron

Arnac-la-Poste, Monteton, Vatan… Tous ces villages français ont un point commun : leur nom prête à sourire. Plutôt que d’en avoir honte, ils ont décidé, au contraire, d’en tirer avantage et de revendiquer fortement leurs particularités. Ainsi, après Corps-Nuds en 2011 et Andouillé en 2012, le groupement national a sélectionné Vinsobres, petit village de vignerons de la Drôme Provençale, pour organiser le 11ème rassemblement de ces communes aux noms si atypiques. Plus 15 000 personnes, issues des différentes communes participantes, habitants de la région et touristes, sont attendues les samedi 6 et dimanche 7 juillet pour une grande fête populaire et conviviale. Une grande première pour ce village, niché dans un amphithéâtre de vignes, d’oliviers et de lavandes face au Mont Ventoux. S’appuyant sur l’association « VinSobres, qui l’eût cru ! », avec le soutien de la commune, du Comité des Vignerons, des associations locales et d’autres institutions, le village rassemblé œuvre pour la réussite de ce grand événement oenotouristique haut en couleurs.

Texte issu du communiqué de presse dans son intégralité.

Pour tout savoir, rendez-vous sur le site de vinsobres

vinsobres rencontre communes noms burlesques

Ciel liquide, « Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir »

oo.12 Samedi 1° Décembre 2012. Reste 20 jours…Et mon billet pour les VDV 51 qui n’est toujours pas prêt. Pas de blog pour le publier, Olivier Lebaron l’initiateur a gentiment accepté de m’héberger sur son blog. Je suis seul. Je n’ai pas d’idées. Franck Kukuc

Là devant moi, juste une quille de Ciel liquide de Jean-phi Padié pour m’accompagner. Ce ne sera pas mon dernier vin de dernier festin mais j’aime ce nom qui devrait m’inspirer. J’ai envie d’écrire sur son nez de cassis, de senteurs provençales, sur sa minéralité…..

« qui parsème d’étoiles mon coeur.» « un vin de Bohème, amer et vainqueur »

 

« Franck, dis moi…question : qu’est ce qui t’a amené parmi nous. Moi je sais, trop de médocs et surtout je manquais d’air. »

Non, non, NON ! c’est pas vrai. Pas maintenant…(je vous passe les mots vulgaires) je suis, je suis…MORT !

« Ne me dis pas que c’est dû à ton amour des vins vivants, ce s’rait con non ? Par contre, si c’est pour rencontrer tous les vignerons disparus, tu vas avoir le temps. Ou alors, tiens ! T’aimes tellement le minéral que tu voulais savoir quel goût aurait ta pierre tombale» me dit un moustachu hilare

Hmm, le style « gonzo » de Lester lorsqu’il s’adresse à ma personne ne me fait pas sourire.

Eh oui ! Je n’en étais pas certain, mais après avoir bien détaillé le moustachu bavard, il faut se rendre à l’évidence, je suis face à Lester Bangs – Rock critic des années 70 de Rolling Stones,de Creem, etc.

J’imaginais qu’un Saint m’accueillerait, tout du moins Bacchus. Mais non, je suis là à papoter avec un journaliste rock, le journaliste musical qui m’a fait aimer le rock d’avant le business, d’avant les méga-productions, le sincère toujours prêt à descendre l’artiste de son piédestal si sa galette était de moins bonne qualité. Ok ! Mêmes avis que moi en ce qui concerne le monde du vin ? Peu importe, j’aurai tout le temps de trouver des réponses, des similitudes.

Où je suis ? J’ai pas envie de parler, de répondre au « flow » du Burroughs rock. Si je veux savoir une chose, maintenant, c’est pourquoi je suis là au milieu d’un ailleurs que je n’arrive même pas à décrire.

Et puis… Je les ai vu. Comme dans une session skype avec juste de l’air pur en plus.

Si proche, si loin, mes proches.

Je ne suis pas au dessus, ni au dessous, mais partout : près d’eux , dans cette larme, dans ce verre qu’ils et elles tiennent…J’aurai pu crier mais je suis apaisé. Ne pleurez pas ce que vous avez perdu mais réjouissez vous de ce que vous avez connu. Je suis mort et je suis vivant dans toutes choses, dans les rires, les pleurs. Dans « ces petits riens qui sont à peu près tout » chantait Gainsbourg.

On vient d’ouvrir la bouteille que j’avais demandé pour mes funérailles. Il n’y a pas de larmes pourtant elle leur a coûté « une tête ». Une Romanée St Vivant 2005, une de ses bouteilles que je n’aurais jamais pu effleurer – même pas boire – de mon vivant. Ce rêve inaccessible, j’avais demandé à tous ceux, toutes celles que j’aime de se l’offrir en souvenir de moi.

A ce moment précis, il n’y a que des sourires et ce durant une minute. Un moment de silence pour apprécier ce que l’on va découvrir, pour s’affuter les papilles.

La minute est passée, ils hument et grument, boivent et parlent sans gênes de ce que ce vin leur évoque. Ils citent des anecdotes du temps où j’étais parmi eux. Ils savaient que cela me ferait plaisir. Ils me racontent, ils me boivent. Et nous avons alors l’étrange sentiment de comprendre enfin cette phrase « ceci est mon sang »

  • Ils me partagent, j’espère que leur peine m’oubliera
  • Adieu, je vous aime et je vous emporte.

En cet instant, j’ apprends le silence. Une légère brise musicale souffle sur nous : Shirley Horn fredonne « Here’s to life ».

Pour apprécier les silences entre chaque gorgées d’un vin qui ne sera bientôt plus de ce monde…

Commence alors ma dégustation sans fins. Au revoir Lester, voici que s’avance Marcel Lapierre le regard bienveillant. Il me sert La Sève Astrale du Paradis…un vin de (bonne) table du regretté Pierre Weyand. Du Ch’nin, mon cépage préféré. D’abord une couleur d’or, un nez qui prends le temps de faire éxister une passerelle entre le passé et le présent. L’oxydatif, on s’en fout maintenant. Ça sent bon, c’est tout !

En bouche, de la fraîcheur, la vie chargée d’expériences.

Une phrase me revient, la dernière de Martin Eden, roman de Jack London : « Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir »

…………………………………………………………………

Une main me secoue avec la douceur forte de sa jeunesse. « Papa, tu t’es endormi devant l’ordi, t’es fou, tu aurais pu renverser du vin sur le clavier ».

Ainsi, ce n’était qu’un rêve. Un woodstock 69, « I’m going home » des Ten years after, passe en sourdine sur la chaîne Hi-Fi.

Je suis prêt

Prêt à découvrir les vins, ses orfèvres, ses buveuses, ses buveurs

Prêt à « retourner à la terre » mais vivant. « A l’âme de la terre »…Demain, je nous ouvrirai un Champagne de Françoise Lebel   Et ce ne sera pas encore le dernier verre plutôt l’avant dernier, le pénultième cher au philosophe Gilles Deleuze

Article de Franck Kukuc, que vous pouvez retrouver sur son profil facebook : http://www.facebook.com/cardamome44

 

 

Le salon des débouchées
Salon des débouchées : des vignerons très natures à Villeurbanne

DIMANCHE 25 NOVEMBRE 2012, de 10h00 à 19h00
ToïToï , le zinc – 17 – 19, rue Marcel Dutartre 69 100 Villeurbanne

Salon de vins naturels et restauration en agriculture paysanne et biologique, casse-croûte fromager, charcutier et végétarien, servis de 11h00 à 18h00, de 3 à 6€ .

Pour cette TROISIÈME édition seront présents :

Léonine – Stéphane MorinSaint-André 66
Le scarabée – Isabelle FrèreSorède 66
Domaine du possible – Loïc RoureLansac 66
La Vigne du Perron – François GrinandVillebois 01
L’Octavin – Alice Bouvot et Charles DagandArbois 39
La petite baigneuse – Philippe WiesMaury 66
Le temps des cerises – Axel PrüferLa Tour-sur-Orb 34
Fontedicto – Bernard BelhassenCaux 34
La ferme du bout du chemin – David AuclairEtables 07
Julie Balagny – Fleurie 69
Thierry Alexandre – Saint-Jean-de-Muzols 07
le Mazel – Jocelyne et Gérald OustricValvignères 07
Andréa Calek – Valvignières 07
Le Picatier – Christophe et Géraldine PialouxSaint-Haon-le-Vieux 42
Le bout du monde – Edouard LaffitteLansac 66
Karim Vionnet – Villiers-Morgon 69
Daniel Sage – St-Sauveur-En-Rue 42
Sextant – Julien AltaberSaint-Aubin 21
Marie et Vincent Tricot – Orcet 63
Bock – Sylvain BockAlba-La-Romaine 07

La ferme des burons sauvages – Olivier Procureur, éleveur fromager 42
Brasseries la Soyeuse – Bertrand Brucklé, Rontalon 69

Le salon des débouchées
Le salon des débouchées
logo sud vin bio
Vins bio : une croissance à 2 chiffres pour la consommation et pour la production

Quelqu’un m’a encore demandé cette semaine si je croyais que le vin bio était une mode ! Ca résiste hein ! Ou alors je croise parfois des personnes qui n’observent pas suffisamment leur environnement.

Comment les convaincre ? Avec les derniers chiffres reçus de SudVinBio peut-être :

Côté production

Avec 61 055 ha en mode de production biologique en France en 2011 contre 50 268 ha en 2010, la vigne bio enregistre une progression de 21%, représentant désormais 7,4% du vignoble national. C’est aujourd’hui, une des filières les plus actives.

Alors que les  surfaces  viticoles  bio  ont  presque triplé en 4 ans, le nombre de producteurs a lui-aussi progressé, passant de 3 945 producteurs  en 2010 à 4 692  fin 2011.

Côté consommation

En 2011, 1 français sur 3 consomme du vin bio régulièrement ou de temps en temps selon une étude Ipsos/SudVinBio.

Le marché du vin bio commercialisé en France a progressé de 11% en 2011 par rapport à 2010 (359 M€). Il s’est également développé à l’export (Allemagne,  Etats-Unis, Japon, etc), représentant 34% du chiffre d’affaires réalisé à l’international. Aujourd’hui, la France fait office de bon élève à l’échelle mondiale en se plaçant en troisième position derrière l’Espagne et l’Italie.

logo sud vin bio

Au passage, un petit rappel concernant la législation européenne qui va accentuer cette croissance en apportant plus de simplicité au label BIO :

Depuis le 1er août 2012, le vin bio possède son label européen, qui prend en compte la vinification. Concrètement, la mention « vin bio » supplante celle indiquant « Vin issu de raisins de l’agriculture biologique ». Jusqu’ici, seul le raisin pouvait être reconnu en bio. Désormais, pour être reconnu AB, un vigneron devra non seulement utiliser du raisin bio, mais aussi des techniques de vinification certifiées bio.

Les frères danjou banessy
Vieilles vignes et jeunes vignerons à Trilla dans les Pyrénées Orientales

Showviniste s’endort dans la douceur d’un été méditerranéen. Un manque de temps pour tout partager. Je vous invite à retrouver ma plume sur l’excellent site de La Feuille de Vigne, une aventure à plusieurs pour me sortir de ma caverne.

De mon récent voyage à Trilla au salon des vieux cépages, j’ai réalisé quelques lignes dont voici un extrait.  Vous pourrez le lire en entier ici :
http://www.lafdv.fr/std/200-jeunes-vignerons-recherchent-vieux-cepages-le-renouveau-du-terroir

« Et aussi incroyable que cela puisse paraître, passé la porte de la salle des fêtes communale, nous ne voyons que des jeunes vignerons, enfants du pays ou pas, affairés, tous, occupés, débouchant, servant, discutant, expliquant. On s’étonne avec eux de cette affluence. Mais progressant de l’un à l’autre, un verre à la main, une certitude prend forme et se conforte, cuvée après cuvée, c’est bon, c’est très bon, c’est différent, c’est fin. Voilà pourquoi nous sommes venus, pour déguster des vins qui ont du goût! »

Les frères danjou banessy
Les frères danjou banessy

Bon ok ! Y’a écrit « 68 » sur son tee-shirt mais y’a pas de problème, ils sont bien du 66 ces deux-là !

Les hommes livres du Languedoc commencent par une femme, Pascale Rivière domaine La Jasse Castel

« Les Hommes Livres du Languedoc ont des vies qui se racontent. Vigneronnes ou vignerons, ils ont en commun d’être artisans, ou artistes, de ce vignoble qui est la chair de leur quotidien et joue le premier rôle dans le roman de leur vie. »
Ainsi naissent Les Hommes Livres du Languedoc nous annonce Hérault Tourisme !

Quelle ironie, pour le premier opus, il s’agit d’une femme !  Pascal Rivière, vigneronne, du domaine La Jasse Castel.
« Journaliste, enseignante, écrivain pour le vin, l’envie croissante de passer à l’action en créant un domaine viticole s’est concrétisée pour Pascale Rivière en 1998.
Aujourd’hui, son aventure, sa vie c’est son petit domaine de 7 hectares. Elle y consacre son énergie pour le don, le partage, le jeu….
Après son coup de foudre pour ses premières vignes, les plus hautes sur le Causse de Montpeyroux et pour une bergerie du XVII siècle, elle s’est transformée de citadine en vigneronne !  »
Pascal Rivière fait partie de l’association dynamique des ViniFilles. Vous retrouverez son portrait ici et vous en profiterez pour découvrir les autres « Filles ».

Poursuivant dans le paradoxe, il ne s’agit pas de livres, mais de vidéos diffusées sur le site de herault-tourisme.com , sur Youtube et sur la page Plaisirs d’Hérault sur Facebook.

[youtube RItfHMugliQ 640 360]

pour quelques hectares de moins
Pour quelques hectares de moins, tribulations coopératives d’un vigneron nomade

pour quelques hectares de moins

Pour ma deuxième contribution à la feuille de vigne, une invitation à lire en le dévorant le dernier livre de Christophe Beau « Pour quelques hectares de moins » publié aux Editions Repas.

Pour quelques hectares de moins et pour quelques enseignements de plus, un livre qui intime à celui qui le lit de prendre conscience de son rôle dans l’économie mondiale et le respect de la terre. Une sensibilité que nous devrons de plus en plus développée sur cette planète en recrudescence d’humains!

Lire l’article sur le site de la feuille de vigne ici.

cadables languedoc gabian
Domaine de cadablès, une éruption de terroir en Languedoc
cadables languedoc gabian vigne
cadables languedoc gabian vigne

Le rêve se décrirait comme cela :

Au-détour du village de Gabian en Languedoc, dans ce sud de la France que beaucoup ignorent, caché derrière les premiers reliefs volcaniques depuis la côte, depuis Agde plus précisément et en frôlant Pézenas, la terre aime à s’amuser de nuances de natures, de couleurs, d’essences. Cette terre qui nourrit les parcelles de vignes, ceinturées de haies basses, que des pointes d’asperges sauvages transpercent, se diapre d’ombres et de soleil. Exposées plein sud, les terrasses s’ordonnent les unes aux autres comme des marches d’escalier pour des pas d’un géant. Certaines nues, décharnées, vides, si plates que l’on croirait volontiers écrasées sous un lourd pied maladroit.

Le Carignan domine le tertre, cet ancien volcan, bien éteint mais toujours présent, qui sculpte le territoire. De là-haut le point de vue invite à la contemplation. D’un côté, le château de Cassan conduit la lumière. Il pose dans le panorama comme une starlette à demi-nue sur les bords de la croisette, en attirant à lui tous les regards. Chacune des hautes fenêtres de la façade parées de multiples carreaux, brillent et réfléchissent le paysage qui dore et s’endort, au fil de la journée. A l’opposé, plus bas, au départ de ce chemin emprunté, les tuiles romaines polychromes griffonnent le domaine de Cadablès et apportent un relief plaisant, un bâti rassurant, un abri.

domaine de cadablès
domaine de cadablès

En descendant, la piscine mire le ciel sur le côté, tandis que la cave ouvre un œil, réveillée par nos pas qui raisonnent sur les murs saupoudrés de quelques pierres noires, mariant calcaire et basalte. Cadablès projette ainsi son terroir, lieu d’éruption, de catapultage.

A la question vinosophique de savoir ce qu’est le terroir, Cadablès répond par ces empreintes. Le vin bien au-delà de notre histoire prend ses racines dans l’origine de la terre. Quand boire un verre de vin serait se poser la question de la vie ! Santé !

Dans la cave, encore en expérimentation, 4 vins se dégustent dont un blanc de terret, original, et une cuvée en rouge « les chemins à l’envers » un plaisir de gourmandise languedocienne, enivrante, franche et fraîche !

Le domaine de Cadablès propose aussi une demeure de charme pour des séjours au calme.

Les Vignerons ont-ils une histoire ?

Les ancêtres
Les ancêtres

A quoi ressemble un vigneron comme Bernard Isarn ?

Bernard Isarn domaine de Cadablès
Bernard Isarn domaine de Cadablès

Christine et Bernard Isarn
Domaine de Cadablès
34 320 Gabian
0467247607
christinebernard@aliceadsl.fr

Vendredi du vin politique, soyons le tribun d’un vin sans parti

Le vin serait politique ? Il devrait être d’un camp ! On nous demande même de choisir, de militer pour un vin qui serait candidat ! Un vendredi du vin bigarré et mal barré ! Il me semble que l’on se « morandinise », à s’inventer ainsi de tels sujets. Il s’agit certainement d’être futile, léger, d’avoir un brin d’humour. Apparemment, en ce moment j’en manque un peu.

Comme le vin est pluriel, beaucoup s’amuse à le mettre dans ses petites chapelles, ses propres étroitesses d’esprit. Comme il est alors difficile de l’ouvrir pour que chacun s’enivre.
De droite ou de gauche, je m’en moque, il faudrait déjà qu’il est un centre et que j’ai moi-même un axe sur lequel me repérer et baser mes envies ou mes jugements sur un socle solide de certitude ! Quelle drôle d’idée que d’être certain de  son être !

Non, je ne souhaite ni candidat, ni combat, ni parti ! Le vin est mon sang quand je marche dans la vigne ! Un vigneron est un homme dont je me fous de savoir si ses coteaux penchent plutôt à droite ou plutôt à gauche, une vigneronne est une femme qui m’ouvre sa porte sans me demander ni mes papiers, ni ma couleur politique !

Pour nous détendre, au passage, ce petit texte trouvé sur le net, ça en amusera quelques uns d’entre vous :

En 2012, faut pas que Sarkommence ! Mais faut pas croire non plus Hollandemains qui chantent.
Pas Lepen de rêver, surtout ne Mélanchons pas tout, sinon c’est la Bayroute annoncée !
Eva être Joly l’année 2012…

Le vin nature sent le soufre chez les vins bio… ou pas

On méconnait toujours ce que fait son voisin sachant que travailler pour sa propre chapelle c’est prendre position et parfois cette position est bien bancale et rébarbative !!!

Un bel exemple avec cette interview de Thierry Julien, président de l’AIVB-LR (L’association des Vins Bio du Languedoc Roussillon) organisateur du salon Millésime Bio, salon professionnel qui continue année après année de rencontrer un franc succès et d’attirer sur le sol du Languedoc, à Montpellier, des acheteurs du monde entier soucieux d’apporter des vins variés et certifiés bio à leur propre clientèle.

Au départ, les vignerons présents doivent être certifiés en agriculture biologique. On va donc dire qu’ils sont tous bio. Voilà une chapelle. Mais , parmi eux, comme cette certification ne prend en compte que la production de raisin bio, il y a ceux qui poursuivent l’effort en cave, lors de la vinification, ceux qui font avec les moyens modernes (levurage etc…) et ceux qui poussent la philosophie sans intrants jusqu’au bout, les natures, purs et durs, allant même à ne pas utiliser ni soufre, ni cuivre. Les clochers fleurissent !

Alors que nous dit exactement Monsieur Thierry Julien : « ici vous n’allez pas trouver de vin nature. Un vin bio c’est un vin certifié, c’est un cahier des charges qu’un vigneron a appliqué, pendant 3 ans il est resté en conversion. Un vin nature c’est un vin qui n’est pas contrôlé. On ne sait pas comment il est fait. Il faut se fier à la bonne foi de celui qui l’a fabriqué (moi : ça s’appelle un vigneron Monsieur Julien). Ca ne repose sur aucune législation. Ce n’est pas sérieux. Et in fine ça aboutit à des vins qui sont les 3/4 pas bons, qui vieillissent mal, qui évoluent très mal, très en dent de scie et qui donnent un très mauvaise image du vin bio. Un vin bio n’est pas un vin nature. Ca n’a rien à voir. Ici, il n’y a que des vins bios, des gens certifiés, qui payent leur certification et qui sont contrôlés. »
La messe est dite !

Je n’ose dire que outre effectivement la profusion de vignerons en agriculture biologique, Millesime Bio représente pour beaucoup d’entre nous un des meilleurs moyens pour retrouver et découvrir des vins « natures ». Mais peut-être ne sont-ils pas considérés comme nature puisque certifiés en agriculture biologique ?

La vidéo dans son entier, un discours plus complet que mon maigre raccourcis plus haut !

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