La commission Européenne est en passe de lever l’interdiction de coupage des vins rouge et blanc pour faire un vin de couleur rose sans aucune concertation.
Cette proposition de règlement se fait au mépris du savoir faire acquis par les vignerons producteurs de rosé depuis trente ans, de la sauvegarde des régions productrices et de l’attente du consommateur qui apprécie le vrai rosé.
A travers cette pétition : » Je m’engage à défendre le rosé dont la qualité est le résultat d’une vinification et je m’oppose à ce que le rosé puisse être un mélange de vin »
C’est le Printemps, ca frémit, ca vient. Le soleil réchauffe un peu plus nos journées.
Profitons-en pour nous aérer à la rencontre de 80 vignerons des Premières Côtes de Blaye. Bel exercice convivial, facile d’accès, pour 4 € vous recevez un verre et le reste vous appartient. Si vous avez quelques bambins, bien obligés de vous accompagner, donc pas encore à la retraite, plutôt bien en couple et heureux en famille, une garderie sera spécialement aménagée.
A vous d’aller où bon vous semble, choisir dans les quatre salles de dégustation, les vins qui vous séduiront. Allez-y simplement, pour y passer du bon temps, acheter du vin si cela vous intéresse car ce sera toujours beaucoup plus pertinent que de vous voir trainer dans une quelconque foire aux vins dans un de ces hypermarchés, anonymes !
Goutez donc un peu de ce contact avec les gens qui font du vin. Plus que tendance, c’est rafraichissant, sain et tellement agréable !!!
Cela se passe près de la grande ville de Bordeaux, à Blaye, le Samedi 4 et Dimanche 5 avril 2009 de 10h à 20h. Il y aura même des animations diverses et variées, de quoi passer une bonne journée, même pour les enfants et les buveurs d’eau avec notamment des animations de chauffe et cintrage de barrique par un tonnelier, la visite du Cloître du Couvent des Minimes, et parait-il de nombreuses surprises à découvrir…
Et enfin, pour vous convaincre définitivement que le vin est une histoire de convivialité et de tradition, vous aurez le choix de plusieurs restaurants, dans la citadelle, avec des menus de 25 à 30 euros et un verre de vin offert !
Mais qu’attendez-vous pour vous dégourdir l’esprit, la langue et la vie ?
Jambon ! Fier de son nom, Philippe s’amuse à le décliner sur ses cuvées. La Tranche pour le rouge et le Jambon Blanc pour le Chardonnay. Rassurez-vous, il ne ressemble pas à ce portrait, là, sur cette étiquette du Gamay ! En fait, voilà à quoi il ressemble, quand il fait le bel esprit sur un salon, comme la Dive Bouteille à Deauville.
Depuis 1997, l’année de son installation, parti de rien, il a toujours travaillé ses vignes et ses vins avec la même rigueur : aucun pesticide et aucun engrais chimique afin de garantir l’authenticité de son terroir. Avec 3,5 hectares, il a atteint la limite de l’équation du vin naturel :
travailler plus pour produire moins !
Sans chimie, il faut bien se rendre à l’évidence, le risque est énorme mais le résultat en vaut le coup. A Chasselas, Philippe Jambon nous régale d’un Nouveau Beaujolais. Chacune de ses bouteilles est vivante et le vin, comme un poisson dans l’eau, se plait à évoluer. Regardez bien ! Les étiquettes de La tranche en Gamay et de La Grande Bruyère en Chardonnay ne comportent pas la mention “contient des sulfites”. Et bien sûr, l’indication “vin de table” c’est une invitation à les découvrir et à partager ce plaisir avec des amis.
En 2008, Monsieur Jambon a vu passer la grêle sur ses vignes. Ne reste que 5 hl/ha au lieu de 30 à 40 hl/ha. Le manque a gagné va peser sur l’exploitation. Il y a des stocks à vendre c’est certain mais la perte sera sèche !!! Du coup, les cuvées sont encore plus rares que jamais.
Mon conseil : tombez sur une bouteille de son blanc, chardonnay très fin, sans soufre, une petite merveille. Il en a !
Le salon est passé sur les planches de Deauville. Je n’ai pas vu tous les vignerons annoncés, mais de toutes façons, il fallait bien plus d’une journée pour rencontrer et déguster ceux qui étaient bien présents.
Si par rapport à d’autres salons comme la Beaujoloise, c’est sûr, on perd un peu en convivialité, le principal est au rendez-vous : il y a du monde, l’organisation est impeccable et l’accueil est chaleureux ! Quelques photos :
D’abord, les planches, pas grand monde le matin. Les nuages sont bien là et la pluie aussi, bien que très fine.
Sur la plage, un tournage improvisé apparemment avec une scène de feu, si j’en crois le pompier armé de son outil.
Ah Enfin, je rencontre Andréa Calek, ou plutôt sa Babiole ! Lui, il est encore au lit ou tout du moins couché quelque part. C’est Monsieur Oustric qui m’en parle. Petite cuvée en vin de pays à base de carignan, syrah et grenache. C’est extra ! Le salon commence bien. Il y a aussi un pétillant en blanc, à ne pas rater. En fait, Calek est basé au Mazel. Il se cache ou il apprend … on ira le voir sur place…
Quelques bouteilles avec des étiquettes sympathiques de chez L’Etoile du matin, domaine mené par un jeune homme solide, Geoffroy Marchand, dans l’aude. Il y a des jeunes par là-bas aussi qui font des choses qui sortent de l’ordinaire. Le vin est puissant, que du rouge, plusieurs cuvées. Les étiquettes ce sont des oeuvres d’un artiste de Perpignan, Jak Arnould. Sur le domaine, il y a déjà des agneaux et très bientôt du fromage ! A suivre.
Dans la multitude, dans l’opulence, la rencontre avec un brin de vérité, de simplicité et de partage. Evelyne Clairet illumine ma journée juste avant de partir. Une très belle dégustation de ses cuvées. Connu pour son vin jaune, le jura réserve quelques bonnes autres surprises comme ce savagnin ouillé ! D’habitude, on laisse la part des anges prendre sa place dans les fûts. Alors on joue sur l’oxydation. Le domaine de la tournelle a choisi de faire une cuvée différente. La fleur de savagnin dégage de subtils arômes. C’est à découvrir ! Et puis, il y a bien sûr les classiques, avec un morceau de fromage et un bout de pain ramené de chez monsieur Overnoy. Rien que ça ! L’accueil !
Si vous êtes un joyeux oenophile, un amateur philanthrope, un dégustateur avertis, une fine bouche, et pourquoi pas une amoureuse de bonnes cuvées, du genre qui parle en savourant le vin, donne des mots sur des bouteilles anonymes, couvertes d’un manteau de papier brun, ou du style légère, gourmande, croustillante, radieuse à la table, parfois un peu triste, de ces nombreux messieurs qui composent le jury du concours des grands vins de Mâcon, notez bien sur vos agendas la date du 18 Avril 2009. Si ce n’est pas déjà fait, n’oubliez-pas de vous inscrire, d’indiquer vos préférences régionales, vos couleurs en quelque sorte !
S’il parait vraiment que le consommateur de vin se féminise, s’il vous plait, venez nombreuses, participez aux jurys, nous n’en serons que plus ravis de nous y rendre chaque année.
Si vous êtes vignerons, vigneronnes, faiseurs de vins assurément, la date limite du dépôt du dossier d’inscription approche. Il s’agit du 28 janvier. Cela vous en coutera 42 euros par échantillon et cela peut vous en rapporter beaucoup, le jour de l’ouverture de la chasse à la médaille, sur les bouteilles des AOC. J’en ai vu, dans des rayons, bien fournis, ne sachant pas faire de choix, se laisser mener l’envie par la dorure d’un label. Comme il est agréable de se laisser guider dans cet océan de bouteilles.
Je voulais remercier à ma manière les vignerons et vigneronnes qui ont su m’accueillir les bras ouverts, en toute simplicité.
J’ai aimé rencontré Jean et Catherine Montanet, au pied de Vézelay, un soir d’été, en partageant leur table, leur vin. Je me souviens de cette rudesse (un mot que j’invente je crois bien) de père que Jean portait à l’égard de son fils. Il nous avait fait un discours sur l’homo-erectus, droit dans son champs, à l’affut des sanglier. Et puis, ce ton rassurant, ce regard franc, et ce regret à la fin du repas : « mais voilà, c’est ça que l’on aurait du faire. Boire les vins des autres, pour s’en faire une idée, au lieu d’ouvrir mes bouteilles ». C’était pourtant si bon.
Et puis, un midi, avec Jean Maupertuis, en pleine Auvergne, à découvrir, ébahi, que le vin pouvait se faire sur d’anciens volcans, sans complexe, sans chercher à raconter d’histoire. Du vin de copain comme on l’appelle ! Je dirais bien aussi du vin naturel dans le sens où le vin se fait tout naturellement.
Je repense aussi à Isabelle Frère qui comme Christophe Fouchet ou Catherine Bernard ne peuvent faire autrement que de vous emmener d’abord dans les vignes. Le paradis c’est au milieu des rangs, entouré de paysages souvent magnifiques. Le lieu doit être rassurant. On y va parfois dans des engins incroyables, couverts de poussières, ou sans siège passager. Ce n’est pas fait pour le critique (g)Astronomique qui débarquerait en costard pour taster du vin et de la cuvée ! T’as intérêt d’être souple, vivant, en bonne santé et d’avoir envie d’y être, là, avec eux, à partager ce regard sur la vigne, sans cesse en alerte, en envie. J’ai aimé suivre leur pas, leur geste, frotter le bois qui s’effrite, pousser les sarments devant soi pour peigner les rangs, traverser les ceps, au vent, au soleil, se pencher vers la terre pour y trouver des fossiles parfois et comprendre d’où vient le vin.
Mon meilleur souvenir en cave, certainement avec Bernard Bellahsen, à le regarder poser ses étiquettes à la main sur ses bouteilles, bercer par la grande musique qui baigne l’atmosphère de son chai, à discuter pendant des heures, sur le monde, ce monde qui évolue trop vite, le bouscule, ce grouillement d’homme qui lui fait peur, je crois.
Et puis j’ai adoré ce réflexe de cave, face à une rangée de fût bien aligné, d’aller soulever les bondes à la recherche du crépitement du vin blanc et l’entendre chanter.
Voilà, je voulais donc les remercier, et leur souhaiter tous mes vœux pour 2009 et vous dire que je trépigne déjà de retourner à leur rencontre.
Ma boutique de vente de vin sur internet se ferait bien un peu de publicité, non déguisée, pour l’ouverture des Soldes.
Un bon moyen de profiter de prix en baisse sur une sélection de vins, le plus souvent naturel, comme sur Promise et Les Coulisses du domaine Fontedicto de Bernard Bellahsen à 10 et – 15%.
Vous ne trouverez pas de rabais à -50% ou -70% ou de « 6 bouteilles offertes pour 6 achetées » pour 2 raisons majeures :
La première c’est que j’ai très peu de surplus de stocks avec de très belles ventes sur Décembre et une gestion assez tendue et précise de ma cave.
La deuxième c’est que les marges sur le vin ne permettent pas ce genre de rabais et que les vignerons qui m’ont fait confiance ne verrez pas d’un bon oeil que je brade leur vin !
Donc faire un geste, c’est une chose, dénigrer le produit en le vendant à perte serait une erreur. Je préfère communiquer sur la qualité du vin, le sérieux de ces hommes et femmes et leur passion, et faire profiter toute l’année, à mes clients, de cuvées surprenantes, inédites, souvent produites en petite quantité.
Laissez-vous tenter par un coffret vin ou un forfait vin et vous découvrirez ce qui se fait de nouveau en matière de vin…
Dans la revue test-achats de décembre 2008 . n° 526, une enquête sur la présence de résidus de pesticides dans le vin, par R. Remy, M. Baert et M. Gonnissen.
Il suffit apparemment d’être en Belgique, de l’autre côté de la frontière donc, pour trouver une étude un peu plus approfondie et sérieuse sur la présence ou non de résidus de pesticides dans les vins Français mais aussi Allemand, Argentin, Chilien etc…
Si les Belges adorent le vin, il est à noter qu’ils se posent les mêmes questions que nous, mais que eux se donnent les moyens d’y répondre, de part le seul fait que la Belgique n’est pas un pays producteur de vin. Il y a paradoxalement moins de pression ou tout du moins de freins à mettre en place de telles études.
L’étude est mise en place après l’application du nouveau réglement européen du 1er Septembre 2008 ramenant le nombre de pesticides autorisés de 700 à 300. Le nouveau règlement fixe les limites maximales de résidus (LMR) autorisées sur et dans les denrées alimentaires destinées à l’homme. Cette limite est une relative à l’application des Bonnes Pratiques Agricoles. Elle ne souligne pas pour autant la toxicité d’un résidu de pesticide. Pour ce faire, on dispose de deux indices, la dose de référence aigüe et la dose journalière admissible.
Au niveau européen, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments a fixé une LMR pour les produits alimentaires dont le vin ne fait pas partie mais le raisin de cuve oui. C’est ensuite, à chaque état de l’union européenne de mesurer le respect de ces limites.
Le vin présentera ou non des résidus de pesticides en conséquence de l’emploi ou non de pesticides dans la vigne. On peut supposer que les vins bio n’en contiendront pas puisque, dans ce cas, les vignerons ne peuvent pas employer de pesticides, et que dans le cas de vin traditionnel, il pourra y avoir des résidus mais à une dose inférieure à la Limite Maximale de Résidus autorisées dans le raisin !
L’étude porte sur 34 vins, rouges, blancs et effervescents, issus pour moitié de l’agriculture biologique. Les vins ont été achetés sur le marché belge en mai-juin 2008. Les analyses ont porté sur la détection possible de 200 résidus de pesticides. Les auteurs précisent qu’il faut bien faire la différence entre la détection d’un résidus mesurables qui s’exprime en mg/kg ou en ppm, et, entre la détection de traces de pesticides qui s’expriment là en µg/kg. Dans le premier cas, on est certain de la présence de pesticides et de son emploi par le vigneron. Dans le second cas, on est certain de sa présence dans le vin mais on ignore sa quantité et sa provenance. Il peut s’agir alors d’une contamination depuis une parcelle voisine.
Les résultas :
Sur les Vins Traditionnel, 9 sur 17 ne comportent ni traces ni résidus. Les 8 autres contiennent de 1 à 3 résidus différents.
Sur les Vins Bio, 13 sur 17 ne comportent ni traces ni résidus. Les 4 autres en contiennent donc.
A noter que les résidus observés sont inférieurs à la LMR fixée pour les raisins de cuve. Les auteurs donnent en exemple le résidus le plus observé, le pyriméthanil. Sa LMR est de 1 mg/kg or la dose maximale observée a été de 0.07 mg/kg, soit 14 fois moins !
Deux conclusions à donner :
Les vins ne sont pas tous porteurs de résidus de pesticides et lorsqu’ils le sont c’est dans des quantités admissibles par les autorités européennes et très éloignées d’un quelconque danger pour la santé !
Il est anormal de trouver des résidus de pesticides dans 4 vins issus de raisins de l’agriculture biologique puisque cela prouve l’utilisation de pesticides par le vigneron. Or son cahier des charges le lui interdit et un organisme de contrôle et de certification l’a justement contrôlé pour le respecter ! On peut donc se demander si les contrôles sont réalisés correctement.
Questions Ouvertes :
Qui fera une telle étude à plus grande échelle en France sur les vins bio français afin de nous garantir la fiabilité du label Bio ?
Sachant que sur cet échantillon, le seul vin français bio à présenter des résidus de pesticides est l’un des vins de La Chablisienne, peux-t-on avoir une réaction de cette coopérative ? Comment réagissent-ils à cette étude ? Sur leur catalogue, cette cuvée n’existe plus et semble remplacée par « Dame Nature ».
Même question vis à vis de l’organisme Ecocert qui a certifié cet échantillon pour la Chablisienne. C’est tout de même délicat comme résultat !
Le tableau de Résultats des Résidus mesurables (en mg/kg ou ppm)
AGRICULTURE TRADITIONNELLE Terres Douces 2005, Bordeaux (France, rouge) carbendazime : 0,02 fenhexamid : 0,02
Cellier Yvecourt Bordeaux 2006, Bordeaux (France, rouge) carbendazime : 0,06 iprovalicarbe : 0,01 Chablis Union des Viticulteurs 2007, Chablis (France, blanc) pyriméthanil : 0,07 fenhexamid : 0,03 iprovalicarbe : 0,01
Hilaire Rondeau Rosé d’Anjou 2007, Rosé d’Anjou (France, rosé) diméthomorphe : 0,02 Val de Uga Merlot 2006, Somontano (Espagne, rouge) carbendazime : 0,05 Gobelsburger Grüner Veltliner 2005, Qualitätswein (Autriche, blanc) azoxystrobine : 0,01 boscalide : 0,07
Riesling Classic 2007, Pfalz (Allemagne, blanc) pyriméthanil : 0,01 fenhexamid : 0,03 iprovalicarbe : 0,01 Casa Mayor Carmenère 2007, Colchagua Valley (Chili, rouge) iprodione : 0,11 fenhexamid : 0,04 Cuvée St Vincent Les Chevaliers 2006, Côtes du Rhône (France, rouge)
Cellier des Dauphins Prestige 2006, Côtes du Rhône (France, rouge)
Merlot 2007, Vin de Pays d’Oc (France, rouge)
Marquis de Marmontel, Champagne (France, vin effervescent)
Lamberti Soave 2006, Soave (Italie, blanc)
Porto ruby – port wine, Porto (Portugal, vin de dessert)
Finca Las Higueras Malbec 2007, Mendoza (Argentine, rouge)
Roodeberg 2005, Western Cape (Afrique du Sud, rouge)
Domaine du Chenoy “Butte aux lièvres” 2005, Sambre et Meuse (Belgique, rouge)
AGRICULTURE BIOLOGIQUE La Chablisienne La Source 2004 (Ecocert), Chablis (France, blanc) pyriméthanil : 0,03 Garganega del Veneto 2006 (Biogarantie), Garganega IGT (Italie, blanc) pyriméthanil : 0,01 Vida Organica Cabernet sauvignon 2007 (Letis SA BIO), Mendoza (Argentine, rouge) carbendazime : 0,03
Nelson Bio Shiraz Oxfam 2005 (Biogarantie), Western Cape (Afrique du Sud, rouge) carbaryl : 0,02 Domaine Jean-Charles Aubert 2006 (Agriculture Biologique, Demeter), Côtes du Rhône (France, rouge)
Domaine des Coccinelles 2006 (Agriculture Biologique), Côtes du Rhône (France, rouge)
Château Haut-Pouchaud 2005 (Agriculture Biologique), Bordeaux (France, rouge)
Bordeaux Yvon Mau 2006 (Ecocert), Bordeaux (France, rouge)
Pont Neuf 2007 (Agriculture Biologique), Vin de Pays du Gard (France, rouge)
Domaine Le Verger 2007 (Agriculture Biologique), Rosé d’Anjou (France, rosé)
Champagne Fleury (Ecocert, Demeter), Champagne (France, vin effervescent)
Monasterio de Santa Ana 2006 (Consejo de agricultura ecologica Murcia), Jumilla (Espagne, rouge)
Romariz reserve ruby (Ecocert), Porto (Portugal, vin de dessert)
Josef Loimer Gemischter Satz 2005 (Austria Bio), Qualitätswein (Autriche, blanc)
Silvaner Kabinett 2007 (ECOVIN), Rheinhessen (Allemagne, blanc)
Adobe Cabernet sauvignon 2007 (IMO SCESP 004), Valle Central (Chili, rouge)
Hageling Dornfelder 2005 (Biogarantie), Hageland (Belgique, rouge)
» Selon une étude* largement reprise par les médias et sur Internet, les vins français seraient contaminés par des métaux lourds. Or, en y regardant d’un peu plus près, il s’avère que cette étude est loin d’être fiable. Voici les conclusions des membres de l’association « Les 4 vérités sur le vin »
Un certain nombre de commentateurs en ont profité pour laisser entendre ou simplement écrire que les bienfaits sur la santé d’une consommation modérée de vin étaient donc annulés par cette contamination. Notre groupe « Les 4 vérités sur le vin » a été alerté par plusieurs bizarreries dans cette étude et a voulu en savoir plus. Fidèle à notre méthode, nous avons voulu savoir si cette étude avait été publiée dans une revue scientifique répondant à nos critères d’Impact Factor (IF) de 5 000 et faisait partie des 10 premières revues dans sa spécialité, or cette revue, qui ne publie qu’en ligne, n’est pas encore classée, elle est sans Impact Factor car créée en 2007. Comme l’étude est en fait une méta-analyse (étude de plusieurs autres études), nous sommes allés voir comment étaient classées les études qui ont servi de base de recherche. Pour faire simple nous nous sommes contentés d’étudier les trois études qui scrutaient les vins français. Aucune de ces études n’avait été publiée dans une revue avec un Impact Factor d’au moins 5000 et aucune ne faisait partie du premier décile. Malgré tout, nous avons continué à chercher en nous disant qu’il fallait tout de même voir comment avaient été faites ces études et quels étaient leurs résultats. Nous avons été très surpris de voir qu’une des deux études qui parlait de vins non effervescents (aussi appelé tranquilles dans le jargon de la profession), l’étude slovaque, avait établi ses conclusions sur 3 vins blancs achetés dans un magasin à Bratislava : on ne pourra pas dire qu’il s’agisse d’un échantillon représentatif de la production viticole française. La deuxième étude, espagnole celle-ci, avait étudié les effervescents espagnols et français, et la méthode utilisée ainsi que l’instrument de mesure portent fortement à caution. La troisième étude est une étude portugaise où les vins français tranquilles étudiés et contaminés au plomb avaient été produits avant 1992, date à laquelle les capsules de bouchage au plomb ont été interdites justement à cause de ce risque même, les chercheurs portugais s’excusant d’utiliser de si vieilles analyses.
Conclusion 1 : au final, toutes nos craintes se sont avérées fondées : cette étude sur les métaux, en plus du parti pris de ne prendre que les vins de l’ancien monde (aucun vin des USA, Australie, Afrique du Sud ou Argentine !) n’est vraiment pas réalisée avec un protocole sérieux et les conclusions sont tout sauf fiables.
Conclusion 2 : les organes de presse anglo-saxons n’ont rien gagné à diffuser une information si peu fiable, quant aux organes de presse et blogs français ils n’ont pas brillé par leur prudence (une étude qui stigmatise seulement les vins de l’ancien monde ça ne vous parait pas curieux, Mesdames et Messieurs les journalistes ?).
Conclusion 3 : il serait temps de l’avouer : une étude dite scientifique peut tout à fait manquer de sérieux voire être de parti pris, il serait judicieux d’adopter une grille de hiérarchisation des études, le groupe « Les 4 vérités sur le vin » en propose une pour tout ce qui peut avoir une relation avec la santé humaine : publication dans une revue avec IF de 5 000 au moins et qui figure dans le 1er décile de sa spécialité; autant être très exigeant quand il s’agit de santé humaine.
Conclusion 4 : le thème santé est repris par tous les groupes français de l’agro-alimentaire (en particulier les groupes laitiers), sauf par ceux qui veillent sur la réussite de la filière vin bien sûr. C’est dommage pour la viticulture qui a pourtant là un support de communication de très grande qualité.
Conclusion 5 : nous aurions été bien inspirés de consulter les spécialistes mondiaux des aspects vin et santé (Curtis Ellison, Serge Renaud, Dominique Lanzmann et Joël de Leiris) au lieu de laisser la rumeur enfler sur les vins français, si vous voulez avoir une idée de celle-ci : faites une recherche Google ou Yahoo avec les mots clés suivants : vins français+ métaux lourds . Le bruit fait autour de cette étude est vraiment dommageable pour les vignerons français.
Conclusion 6 : on peut continuer à consommer de façon modérée du vin français et profiter de ses bienfaits sur la santé ! Nous vous invitons à consulter nos cahiers et notre blog pour avoir plus de précisions sur ce dernier point http://web.mac.com/quatreverites
Fabrice Delorme
Président de l’association « Les 4 vérités sur le vin »
http://web.mac.com/quatreverites
Vendredi 19 décembre 2008
* Référence de l’étude : Naughton DP, Petroczi A. Ions de métaux lourds dans le vin : une méta-analyse de quotients de risque ciblés révèle des risques pour la santé. Chemistry Central Journal 2008