Vin biodynamique en Toscane à Sienne, Tuscan Wine School in Siena

La place Il Campo vu d'en haut

Une adresse si vous passez par Sienne en Toscane et que vous avez un penchant pour les vins en biodynamie.

En faisant le tour de cette cité magnifique, très calme dès que vous sortez de la place du palio et de la Via Bianchi Di Sotto, un peu après le Duomo, rendez-vous au Tuscan Wine School, 26 Via Stalloreggi.Vous pourrez déguster des vins italiens, suivre un cours de dégustation et pourquoi pas réserver pour faire une escapade dans les vignes.Le site internet est le suivant :www.tuscanwineschool.com

Au même endroit, vous avez aussi l‘Associazione del vino toscano : L’Associazione libera per la diffusione della cultura del vino toscano nel mondo – Cultura del vino – culto della vita !!!

Une belle devis pour une association : Culture du vin – Culte de la vieVoir le site internet de vinotoscano.Ci-dessous, une petite vidéo en anglais pour vous donner une bonne idée de l’endroit :[vimeo 13039168]

Non, le vin Bio n’est pas enterré !

A la suite de la décision de la commission européenne de retirer le projet de réglementation de vin biologique, (lire l’article) le syndicat des vignerons bio d’aquitaine réagit par un communiqué de presse incisif en annonçant que le vin bio n’est pas mort. Il nous rappelle d’abord quelques bases sur les pratiques des vignerons bio actuels et bien évidemment souligne l’initiative déjà opérationnelle d’un vin certifié bio par la charte de la FNIVAB.Depuis bien longtemps déjà, les vignerons Bio raisonnent, dans les faits, leur vinification. Le faible usage de produits œnologiques exogènes, la diminution des doses de SO2, la limitation des interventions sur le vin sont appliqués spontanément par les vignerons Bio : ce qui se fait à la vigne se continue donc au chai, pour permettre l’expression la plus pure et la plus optimale du raisin, fruit de la rencontre entre un homme et son terroir.Certains vignerons s’engagent d’ailleurs volontairement à appliquer un cahier des charges national, la Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. (Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique. Les conditions posées par celle-ci sont claires : liste limitée de produits œnologiques, interdiction de l’usage d’OGM, traçabilité stricte. Le respect de ce cahier des charges est contrôlé tous les ans par un organisme agrée totalement indépendant. La Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. offre donc d’ores et déjà une garantie claire au consommateur, celle d’une démarche Bio de la vigne au verre.C’est la raison pour laquelle le Syndicat des Vignerons Bio d’Aquitaine n’est pas spécialement inquiet du retrait du projet de règlement européen. Sur le terrain, les faits parlent déjà pour nous. Il eut certes été préférable de les traduire dans une règlementation commune, que nous continuons à appeler de nos vœux, mais nous souhaitons, en tant que professionnels du Vin Bio, à rassurer le consommateur : le Vin Bio a toujours existé, il existe encore. Et il existera demain de plus en plus, puisque les consommateurs sont de plus en plus en demande d’un vin « vrai », élevé dans le respect de l’environnement et du travail des hommes, et, surtout, qui offre un grand moment de plaisir.

L’Europe ne s’accorde pas pour le vin bio

logo bio AB europe

L’info a été publiée aujourd’hui sur le site de vitisphere, le projet européen de définition du vin bio a échoué. Il s’agissait de définir les régles de vinification pour passer du statut actuel « vin issu de raisin de l’agriculture biologique » au statut révé : « vin bio » !!!

Il semble donc que l’Europe n’a pas su trouver un terrain d’entente, notamment sur le taux maximal de soufre. Pourtant, le projet semblait bien mené. Nous en  avions parlé ici Orwine, et là aussi Conférence lors de Millésime Bio.Il est vrai qu’entre le Nord et le Sud de l’Europe, le climat est à ce point différent que l’on peut comprendre les désaccords. Mais que c’est désolant.On retiendra les commentaires du  Commissaire à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos :« Les conditions pour l’instauration de ces nouvelles règles ne sont pas réunies dans une majorité d’Etats membres. Je ne suis pas prêt à accepter un compromis sur les standards biologiques qui enverrait un mauvais signal aux consommateurs sur l’importance que la Commission attache à la politique de qualité. J’espère que l’industrie et la recherche pourront faire des progrès et que la Commission pourra revenir avec une proposition ».

Quel avenir pour le vin bio ?

UFC que choisir vin bio ou pas ?
Article extrait tel quel depuis le site de l’UFC que choisir de l’Aude. Cela résume en quelques mots et une image, les craintes des vignerons bio ou non bio face à l’émergence d’un réglementation européenne globale qui serait trop laxiste vis à vis de certaines pratiques oenologiques :Bio à la vigne, mais pas à la cave00057_vin_bioLa Commission européenne s’apprête à adopter un règlement sur le vin bio qui risque d’empirer une situation déjà très peu claire et peu compatible avec l’éthique de l’agriculture biologique.

Un règlement européen sur le vin bio : a priori, ce devait être une bonne nouvelle. Eh bien, c’est raté : le nouveau label risque en effet d’introduire un peu plus de confusion dans l’esprit des consommateurs. Jusqu’à présent, le logo AB apposé sur les bouteilles garantissait simplement un vin issu de raisins provenant de l’agriculture biologique, mais le mode de vinification, lui, n’était pas encadré. Hélas, la première mouture du règlement, qui devrait être adoptée dans les prochaines semaines, est d’un laxisme incompatible avec l’éthique du bio.

La Commission autorise ainsi une kyrielle de pratiques oenologiques telles que la flash pasteurisation, une technique qui consiste à chauffer les cuves à 73 °C, tuant du même coup les levures et les bactéries naturellement présentes dans le moût. Il faut alors rajouter des levures industrielles qui induisent des profils aromatiques stéréotypés. Autorisée également, l’osmose inverse, qui permet de retirer l’eau du moût de raisin afin de concentrer le sucre dans le breuvage, mais élimine aussi les acides organiques. « On réduit ainsi à néant tous les efforts réalisés dans le vignoble pour préserver la naturalité du sol et les matières vivantes du raisin », s’indigne Michel Issaly, président des Vignerons indépendants de France (VIF), dénonçant le lobbying du négoce et des coopératives qui veulent investir en masse ce créneau porteur.

Allegria des vins de tribu d’Aboville

Tribu d'A

Pour être moderne, en accord avec l’évolution du monde, le vignoble doit accueillir des projets innovants et accepter sur son sol des initiatives tangibles.

Allegria en est un symbole vivace !

Union franco-argentine affirmée de deux familles, les d’Aboville et les de la Mota, cette aventure a vu le jour en 2007, entre Neffiès er Caux, sur 9 ha de parcelles superbement situées, véritables porte d’entrée d’une vallée de vigne faisant face à la méditerranée. L’activité volcanique de la région a fortement marqué le terroir, lui a donné ses formes ondulées et enrichi le sol de diversité propice à l’élaboration de vins atypiques.

L’ambition tient au fait de vouloir construire des bâtiments respectueux de l’environnement, au maximum autonome en énergie, fondus dans le paysage sous un couvert végétal, et parfaitement adaptés pour recevoir in situ les amateurs de grands vins.

Les d’Aboville ont l’idée d’ancrer leur tribu, 4 enfants, dans les racines profondes du vignoble. Leur générosité naturelle s’exprime déjà dans leurs premiers vins.

La cuvée Tribu d’A rouge 2008 diffuse en vous une intensité surprenante d’arômes sudistes. Ce vin a de la franchise et porte l’étendard d’une appellation récente, poussé par la fougue et l’énergie de ces personnes dont les obstacles sont des appels à la réussite.

Le blanc assemble 2 cépages, marsanne et roussanne, selon 2 vinifications différentes, le premier en cuve et le deuxième en barrique, pour une exaltation d’équilibre, un défi de fraîcheur.Vous retrouverez ses coordonnées et un peu plus sur le blog de Vino Tinto

Le vignoble s’arrache à sa terre et oublie son histoire

Finalement, ce qui m’énerve ce n’est pas tellement de savoir qui a raison si le vin bio existe ou pas.

Non ! ce qui m’exaspère c’est la perte de sens dans ce quotidien et l’oubli de notre vignoble :

raisin-rougeTiens en exemple, pendant une anodine réunion annuelle d’association sportive dans mon village de l’hérault, au cœur de cette immense vignoble, dont la terre respire encore de la culture millénaire de la vigne.

La convivialité du moment s’accompagne comme toujours et partout d’un apéritif, léger grignotage, assortiments de jus de fruit, de soda simili cola coca, et de plusieurs bouteilles de vins, blanc et rouge.

Bien évidemment, celui qui choisit les vins se fend toujours d’un « alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Il est pas mal ce blanc de la cave coopérative ? »

Sur la table… le résultat de ceux qui oublient leur identité et leur histoire : Un sauvignon blanc et un chardonnay.

« Ca vient de la coopérative ! Ils en ont bien du mal à vivre et à vendre leurs vins, pourtant, il n’est pas mauvais, hein ?! »
Qu’est-ce que l’on peut dire pour ne pas fâcher ? Alors, on passe pour le renfrogné de service, jamais content !

« Mais vous savez que le chardonnay et le sauvignon ne sont pas des cépages du Languedoc. Que les gars ils font ça parce qu’on leur a dit que dans le monde, le consommateur ne boit que du chardonnay et du sauvignon. Alors ils ont arraché, beaucoup, et continuent de le faire, leurs cépages d’origines, leur identité, je vous dit, comme la marsanne, la roussanne, la clairette, le grenache. »

Et après ils s’étonnent que l’hémisphère sud soit capable de faire les mêmes vins mais pour moins chers ? Et ce sont les mêmes qui pleurent parce que dans les vieux villages, plus personnes ne boit de leur vin, plus personne ne fête la vigne, la machine a remplacé les bras !

Et dans ces mêmes villages, les néo-habitants qui viennent graviter autour, dans des lotissements décharnés, pour y construire des villas mal isolées, chauffées et refroidies à la clim, et des piscines pas plus grandes que le terrain qui en fait le tour, ces gens-là vont à la fête du village parce que c’est la fête de l’école des petits et quand ils ont besoin de vins, il y a tout ce qu’il faut dans le hard-discount du coin. Ils ne participent plus de la vie du village qui se meurt en son centre.

Quand on vous dit que le vin ce n’est pas qu’une boisson, c’est aussi une culture et une histoire. En voilà un bel exemple. Le lien entre la terre, la vigne, le vigneron ou la cave coopérative et l’habitant a bel et bien disparu.

Alors oui, on passe encore pour des grincheux quand on rappelle à ses concitoyens que le vrai vin c’est celui d’un vigneron qui respecte son histoire, sa vigne et celui avec qui il le partage. Faites l’effort de la rencontre, vous y gagnerez.

Monoprix Gourmet, une sélection de vins plaisir

Le petit monde du vin continue de bousculer ses habitudes et de dépoussiérer son arrière-garde.

De l’audace et de l’opportunité, et nous voici invités, en tout une dizaine de bloggeurs, à déguster une partie de la sélection des vins de la gamme Monoprix Gourmet au Monop’Store, cours saint émilion à Bercy Village.

Sans dérouler le tapis rouge et en conservant une approche directe et sincère, nous avons eu la possibilité de discuter chacun avec Jean-François

Jean François Rovire

Rovire, acheteur pour Monoprix et amoureux du vin. La chaîne de magasin veut coller au maximum aux attentes de sa clientèle et n’hésite pas d’une part à s’offrir les services de Bettane & Desseauve et d’autres parts à se constituer son propre panel de consomActeurs.

Les linéaires des magasins Monoprix accueillent ainsi cette nouvelle gamme faite des derniers coups de coeur des dégustateurs. Grâce à ce travail réalisé en amont, des petits producteurs se retrouvent récompensés et surtout référencés.

Crémant du jura

N’étant pas particulièrement attiré par une approche systématique et compulsionnelle de la dégustation, j’ai pris la liberté de piocher dans certaines bouteilles, en faisant le tour de la table. La première mise en bouche avec un crémant du jura élégant, bien fait, frais, bullé finement et tendrement aromatique. Très bel assemblage de chardonnay et pinot noir des caves de la reine jeanne. Quand on vous dit que les crémants valent le coup, seulement 6,90 euros dans les rayons.Je poursuis en sautant sur du Frick, pierre de son prénom, cantiné en Alsace avec sa cuvée Bihl 2008. Du nature dans son jus. Je ne suis pas un fan mais je trouve ça épatant de le trouver là. Pas du tout du genre de Bettane normalement.  A croire que Monop ose !

Plusieurs bouteilles sur la table portent le label AB. Tous les vins semblent relativement accessibles comme ce Languedoc rouge, H&B 2007, ou encore ce Chablis de Brocard, organic 2007. Une belle soirée, légère, quelques bonnes adresses à recommander et la satisfaction de voir Monoprix Gourmet gourmand de diversité.

Haut les Vins : 3ème édition du salon de 52 vignerons européens en marge de Vinexpo 2009

Vinexpo devient de plus en plus une belle excuse pour les professionnels du vin de s’évader vers des terroirs parfois montants, parfois déviants, le plus souvent différents.

Ce salon « Haut les Vins » se tiendra les 22 et 23 juin à Bordeaux au Château de Cujac. Si vous faites partie de la sphère viti-vini, ne ratez pas cette réunion en bande organisée de 52 vignerons qui se disent de la Vieille Europe. Bien dommage de n’avoir trouvé que cette réplique au fameux « vin du nouveau monde ». J’aurais bien aimé qu’ils annoncent plutôt « 52 vignerons du nouveau monde du vin« , passionnés par leur terroir comme j’aime à le répéter et à le scander ici même et un peu partout où je peux m’exprimer. Mais enfin, en quoi l’Europe serait à ce point vieille quand je vois tous ces jeunes et moins jeunes vignerons qui se lancent tout entier dans l’aventure du vin, qui inventent des cuvées incroyables, qui cultivent ce goût de la différence et de la diversité. Et que dire de cette union européenne, pour qui nous devons voter, qui a tout juste 50 ans et qui réflêchit encore sur les pratiques oenologiques, comme le coupage du rosé ou le groupe de travail Orwine sur un label vin bio. S’il vous plait, nous sommes bien loin de l’image de la vieillesse. L’Europe du vin est le premier producteur et le premier consommateur de vin. C’est là toute notre chance !

Alors, prenez une des navettes depuis Vinexpo à Bordeaux et allez donc déguster et rencontrer ces 52 vignerons du nouveau monde du vin qui ont en commun une viticulture attentive à l’environnement et des pratiques précises de vinifications traditionnelles. Ils placent au plus haut l’expression du terroir et la personnalité de chaque vin.(pour en savoir plus)

plan d’accès salon vinexpo off haut les mains

La liste donne envie d’y être déjà…

Josef Mantler  Mantlerhof, Autriche  Kremstal  www.mantlerhof.com Martin Moser  Hermann Moser, Autriche Kremstal  www.moser-hermann.at Nikolaus Moser  Weingut Sepp Moser, Autriche Kremstal  www.sepp-moser.at Alwin Jurtschitsch  Weingut Jurtschitsch, Autriche Kamptal  www.jurtschitsch.com Jean-Denis et Christine Perrochet  Domaine de la Maison Carrée, Suisse Auvernier  www.lamaisoncarree.ch Alessandro Barosi   Cascina Corte, Italie Dolcetto di Dogliani  www.cascinacorte.it Luca Roagna  Roagna, Italie Barbaresco, Barolo  www.roagna.com Angiolino Maule  La Biancara, Italie Veneto  www.biancaravini.it Elena Pantaleoni  La Stoppa, Italie Colli Piacentini  www.lastoppa.it Dante Lomazzi  Colombaia, Italie Chianti www.colombaia.it Anders Gautschi  Podere il Casino, Italie Montalcino  www.podereilcasino.net Antony Terryn  Dominio del Bendito, Espagne Toro  tintadetoro@yahoo.com Olivier Rivière  Olivier Rivière Vinos S.L.U. , Espagne Rioja  olive_riviere@yahoo.fr Grégory Perez  Bodega y Viñedos Mengoba, Espagne  Bierzo  www.mengoba.com Sébastien Boudon  Bodega y Viñedos Heretat de Cesilia, Espagne Alicante  www.heretatdecesilia.com João Roseira  Quinta do Infantado, Portugal Porto  quinta@quintadoinfantado.pt Jean-Marc Grussaute  Domaine Camin Larredya Jurançon  www.caminlarredya.fr Patrice Lescarret et Virginie Maignien  Causse Marines Gaillac  www.causse-marines.com Marc Penavayre, Château Plaisance Fronton  www.chateau-plaisance.fr Cathy et Jean-Mary Le Bihan   Domaine Mouthes Le Bihan Côtes de Duras  www.mouthes-le-bihan.com Christian Roche  Domaine de l’Ancienne Cure Bergerac  www.domaine-anciennecure.fr Michel Théron  Clos du Jaugueyron Haut Médoc theron.michel@wanadoo.fr Philippe Andurand & Mireille Daret  Cru Barréjats Sauternes  www.cru-barrejats.com Marc Ollivier  Domaine de la Pépière Muscadet earl.lapepiere@orange.fr Marc Pesnot Domaine de La Senechalière Muscadet  marc.pesnot@wanadoo.fr Eric et Christine Nicolas  Domaine de Bellivière Coteaux du Loir  www.belliviere.com Matthieu Baudry  Domaine Bernard Baudry Chinon  www.chinon.com/vignoble/bernard-baudry Evelyne de Pontbriand  Domaine Closel Château des Vaults  Savennières  www.savennieres-closel.com Patrick Baudouin  Domaine Patrick Baudouin Coteaux du Layon  www.patrick-baudouin-layon.com Jean-Christophe Bott  Domaine Bott-Geyl Alsace  www.bott-geyl.com Benoît et Jean-Mary Tarlant  Champagne Tarlant Champagne  www.tarlant.com Aurélien et Thierry Laherte  Domaine Laherte Frères Champagne  www.champagne-laherte.com Jean-Michel Petit  Domaine de La Renardière Arbois renardiere@libertysurf.fr Benjamin Leroux  Bourgogne  benjamin-leroux@orange.fr Jean-Yves Vantey  Domaine des Rouges Queues Bourgogne  www.domaine-rouges-queues.fr Romain et Virginie Taupenot  Domaine Taupenot-Merme Bourgogne  www.taupenot-merme.com Jean Yves Devevey  Devevey Sarl Bourgogne  www.devevey.com Olivier Merlin  Domaine du Vieux Saint Sorlin Mâconnais  www.merlin-vins.com Franck Peillot  Domaine Famille Peillot Bugey  franckpeillot@aol.com Jean-Paul Brun  Domaine des Terres Dorées Beaujolais  terresdorees@wanadoo.fr Hélène Thibon Domaine Mas de Libian Coteaux de l’Ardèche  www.masdelibian.com Eric Texier  Domaine de Pergault Vallée du Rhône  www.eric-texier.com Helen Durand  Domaine du Trapadis Rasteau  www.domainedutrapadis.com Jean-Marc Espinasse Domaine Rouge-Bleu Côtes du Rhône  www.rouge-bleu.com Raimond De Villeneuve  Château de Roquefort Côtes de Provence  www.deroquefort.com Richard Auther  Domaine de la Courtade Côtes de Provence  www.lacourtade.com Sylvain Fadat  Domaine d’Aupilhac Coteaux du Languedoc  www.aupilhac.com Yannick Pelletier   Saint Chinian  yapelletier@wanadoo.fr Eric Laguerre   Domaine Laguerre Côtes du Roussillon  www.domainelaguerre.com Marie-Claire et Pierre Fort  Domaine de Mouscaillo Limoux  http://pagesperso-orange.fr/mouscaillo Xavier Ledogar  Domaine Grand Lauze Corbières xavier.ledogar@orange.fr Maxime Magnon  Domaine Maxime Magnon Corbières  maxime.magnon@orange.fr

Domaine Turner Pageot : producteur de vin bio en biodynamie à Gabian en Languedoc

Turner Pageot, un nom qui sonne bien, un peu anglo-saxon, genre vieille bagnole ou constructeur d’avion dans les années 50. A Gabian, dans ce petit village de mélange d’âmes, construit en circulade, assemblage idéal de rues pour bien tourner en rond et capter le touriste de passage, les Turner-Pageot ont élu domicile et cave. L’un avec l’autre, la maison pour y accueillir la famille grandissante, la cave pour y faire naître un projet commun : avoir son propre vignoble, ses vins bien à soi. Turner c’est le nom de Karen, œnologue Australienne, mariée à Pageot Emmanuel, alsacien de cœur. Après 10 bonnes années à « circulader » autour du monde, tantôt dans un domaine en Afrique du Sud, tantôt en Toscane, poussés par les opportunités qu’offre ce fabuleux monde du vin, les voilà maintenant solidement attachés à la terre du Languedoc.

En partie en créant un GFA, ils ont choisi minutieusement les parcelles, une à une, plutôt vieilles, privilégiant l’exposition Nord, Nord-Ouest sur un sol argilo-calcaire. Seule, une parcelle de grenache se retrouve plein sud sur un sol de schiste. Déjà, à cette étape, ils sélectionnent les vignes en fonction du vin qu’ils désirent créer : « des vins digestes, raconte Emmanuel, avec de l’amertume et de l’acidité ».

verjsu jus de raisin vert préparation culinaire

Dans la cave, nette, précise, des bouteilles contenant un liquide orange, se soutiennent, en rangs serrés, près du matériel en inox. Le mystère s’épaissit quand Emmanuel nous avoue que ce n’est pas du vin, mais qu’il s’agit de verjus !
Verjus : jus vert réalisé avec les raisins encore verts que l’on ramasse en Juillet, juste au début de la véraison du fruit, afin de concentrer la plante sur les grappes que l’on laisse sur pieds. Comme les raisins cueillis ne sont pas murs, le jus obtenu n’est pas sucré , juste un peu acide et sans alcool. Il se trouve que c’est un substitut très original pour réaliser des préparations culinaires comme des sauces, des vinaigrettes, des marinades. Selon Emmanuel, le verjus est fort réputé à l’étranger comme étant un produit spécifique de la France et de sa gastronomie. Il faudra donc, si vous êtes comme moi, nez au vent ou néophyte à nos heures, redécouvrir ce produit. Mes premiers essais en préparant, un peu à l’aveuglette, du colin (Maillard), sur un lit de tomates cerises, de cebettes et de petites grenailles, fût très apprécié.

emmanuel pageot domaine turner pageot gabian vigneron

L’autre petite bizarrerie, que j’aime à dénicher, se trouve tout au fond du jardin, derrière un mur, en passant une porte à clairvoie, dans de grands tonneaux. Adeptes du vin en Bio-dynamie, ce qui ne veut pas dire « vigneron extra-terrestre aux propos délirants », je le rappelle pour ceux qui ont toujours envie de croire que la différence de pensée s’apparente à de la magie, ils cultivent plusieurs sortes de bouillie comme des infusions d’orties et de prèles pour apporter de la vigueur à la plante au printemps, ou encore des jus d’oignon et d’ail, véritable insecticide naturel. Il faut, tout de même, pas moins de 50 kg de plantes fraîches pour 300 l d’eau. Le tout sera pulvérisé dans la vigne. Quand il le fait avec des huiles essentielles de romarin et de lavandin, il doit venir comme une bonne odeur de garrigue au nez des villageois. Par contre, je ne vous conseille pas le jus d’ortie. Saturée en potassium, en fer et en azote, l’odeur vous rappelle très nerveusement les fortes effluves d’une étable.

Mais alors le vin, dans tout ça, comment est-il ? Certifié en première année de conversion en agriculture biologique par ecocert et en bio-dynamie par demeter. Passés les formalités administratives, Emmanuel nous propose d’abord un rosé d’assemblage, avec du grenache, en saigné, et de la syrah, pressée. Très coloré, très peu soufré, c’est un entrée gamme bien épicé, à déguster sur des plats de poissons.
Ensuite, vient le moment de La Rupture, cuvée en vin de pays de l’Hérault, sublime sauvignon blanc, élevé en barrique, neuve et de quelques vins. La petite astuce alsacienne du domaine c’est de le fermenter à chaud, en plongeant une canne dans les fûts, quelques heures. Les arômes variétaux, très typés du cépage, vont être atténués. « Ca sauvignonne moins » aime à dire Emmanuel « c’est plus minéral, plus rond comme ça ».
Les rouges ne sont pas encore en bouteille mais la dégustation au pied des cuves et des tonneaux se révèle très agréable, et surprenante pour le grenache notamment.

Connaissances et opinions des Français sur le vin de 1998 à 2008, sondage Viniflhor sur la consommation de vin

 

Depuis 1998, l’office national interprofessionnel des vins cherche à mesurer la perception du produit vin par les Français. Pour se faire, un sondage réalisé par téléphone sur un échantillon représentatif de 1000 personnes nous donne des éléments essentiels à la compréhension de notre rapport à ce si troublant et si fondamental liquide.

Bien évidemment, comme tout sondage, il a une orientation certaine, comme un à priori pris dès le départ, afin de savoir si il se vérifie, se perpétue, s’inverse etc… L’inquiétude majeure de la profession étant la diminution de la consommation de vin. La part des non-buveurs de vin, qui doivent bien boire quelque chose d’autre, grandit, passant de 23 à 26% en 10 ans ! Cela a un effet direct sur le marché français !
Ensuite, la baisse de la consommation au restaurant se confirme, même si on peut apprécier une hausse très nette de 36% à 51% du choix d’un vin au moment de l’apéritif. Ce serait une bonne nouvelle si le vin venait à remplacer certains alcool un peu fort en début de repas ! Une bonne chose en effet aussi bien pour la santé que pour le bon goût !

L’autre intérêt de ce sondage est de rechercher quel image les français ont-ils du vin. Qu’en est-il de notre exception française ? Quels sont les impacts des campagnes de dénigrements du vin considéré comme un vulgaire alcool ? Quelles sont les conséquences de l’industrialisation et de la mondialisation de la filière vin ?
A première vue, depuis 10 ans, le vin reste perçu comme un produit culturel, à la base d’un patrimoine, lié fortement à l’homme qui le conçoit et à son terroir. Par contre, on sent bien monter quelques connaissances et prises de consciences comme de savoir, en effet, que dans les vins on trouve les résidus des engrais, fongicides et insecticides, qui ont servi à cultiver la vigne, par maintenant, plus de 67% des français contre 41% en 1998.
Ce n’est pas faute, ici même, de le rappeler et d’inciter à la vigilance. D’ailleurs, à l’affirmation « on ne trouvera plus que du vin bio »,  le taux d’acceptation passe de 27% en 1998 à 46% en 2008. Soit pratiquement 1 Français sur deux qui serait disposé à ne voir plus que du vin bio sur leur table ! C’est beau !

La dernière partie du sondage est un régal pour celui qui veut se faire plaisir. On balance quelques phrases et on demande aux sondés de dire si ils sont d’accord ou pas. Histoire de voir si nous sommes enclin à changer notre rapport aux vins pour une boisson radicalement différente. On diffuse des affirmations du genre : « on trouvera du vin lyophilisé ou en poudre » qui est rejetée par 80% des français. Ouf !
Par contre, à l’affirmation « le goût boisé du vin sera obtenu en mettant du bois dans les cuves sous forme de lamelles ou de copeaux » qui n’était acceptée (plutôt ou tout à fait) que par 25% des sondés en 1998, l’est en 2008 par 40%. Et il le faut bien puisque nous l’avons en effet accepté !!!

Qu’on se rassure donc ! Les Français trouvent encore un bel intérêt au vin même si ils ont bien compris les influences de la mondialisation sur le contenu, qui peuvent d’un côté amener à un changement des pratiques oenologiques, et d’un autre côté,  les pousser à réclamer et exiger davantage de vins Bio !!!

Source : 1998 : Ipsos-Insight Marketing pour ONIVINS. 2008 sondage Efficience3 pour VINIFLHOR