Le domaine Pech Laurier vins bios et naturels communique
Faites attention ca va très vite ! C’est LE communiqué de presse le plus court jamais vu. Aucune adresse, aucune coordonnée, aucun lien ! A vous de chercher donc !
Faites attention ca va très vite ! C’est LE communiqué de presse le plus court jamais vu. Aucune adresse, aucune coordonnée, aucun lien ! A vous de chercher donc !
Vincent Pugibet ne fait pas dans la demie mesure. Pas son style ! Remarqués par la qualité de leur Chardonnay puis par leur cuvée Plume désalcoolisée à 9°, le domaine de la Colombette près de Béziers dans l’Hérault a depuis deux ans une démarche originale consistant à planter des cépages résistants aux maladies.
En plein reportage de France 3 sur le salon professionnel des vins bios, Millésime Bio, Vincent déclare : « c’est vrai qu’aujourd’hui ça nous permet d’avoir des vignes sans aucun traitements c’est à dire évidemment sans molécule de synthèse, mais y’a aussi pas de cuivre, pas de soufre y’a rien, rien de rien ! Vous pouvez revendre vos appareils de traitement, y’a plus rien. Ca fait une vraie différence ! »
A voir à partir de 1mn :
Et sur le site du domaine de la Colombette, on peut lire ceci :
« Aujourd’hui la viticulture classique bio n’amène pas de solution. Entre viticulture Bio et traditionnelle, seul le remède change. Dans le premier cas on utilise du soufre et du cuivre issu respectivement du raffinement du pétrole et du recyclage de câbles électriques. Dans l’autre, on emploie les molécules de synthèse de la phytopharmacie. Dans les deux cas, on ne s’attaque pas au fond du problème. En croisant simplement nos Vitis ancestrales avec des Vitis sauvages, on obtient naturellement une résistance durable aux maladies.
Le développement et l’utilisation de cépages résistants à l’oïdium et au mildiou permet de réduire de 80 à 100 % les fongicides utilisés en viticulture. Ils permettent de supprimer l’exposition des agriculteurs aux pesticides. Ils assurent l’absence de résidus dans les vins pour les consommateurs. Ils ne modifient et ne détruisent pas le milieu naturel. »
Photos ©Olivier Lebaron Photographies : plantation des cépages résistants au domaine de la Colombette
Lire aussi article publié sur La Feuille de Vigne : http://www.lafdv.fr/std/183-au-combat-les-pugibet-plantent-des-cepages-resistants-aux-maladies-de-la-vigne
Messieurs Michel Bettane et Thierry Desseauve
Courteron, le 30 janvier 2013
Messieurs,
En tant que président de la Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique (FNIVAB), je tiens à réagir à la tribune que vous publiez, intitulée « le vin bio de la rédemption à l’imposture », ainsi qu’au numéro de Terre de Vins auquel vous avez participé («100 bios ou tout comme »).
Je ne peux bien sûr que me réjouir de votre intérêt pour notre filière. Néanmoins, je relève certaines approximations, qui nécessitent précisions et complément d’information.
En premier lieu, l’agriculture biologique n’est pas un « concept ». Il s’agit en effet d’un signe officiel de qualité, géré par l’INAO, au même titre que l’AOC, l’AOP, l’IGP et la STG1.
La conséquence directe de ce statut juridique est claire : il existe une réglementation européenne, que tous les vignerons doivent respecter s’ils souhaitent apposer la mention « Bio » sur leurs vins. Cette réglementation fait l’objet d’un contrôle annuel, obligatoire, effectué par des organismes certificateurs dont l’agrément dépend de l’INAO et du COFRAC.
Ce préposé est important. C’est ce qui fait que l’on ne peut pas être « Bio… ou tout comme » comme le laisse penser le dossier de Terres de Vins. Comme on ne peut pas être, puisque je suis vigneron champenois, « Champagne…ou tout comme ». On est Bio si l’on respecte le cadre réglementaire. Ou on ne l’est pas.
Nous respectons les vignerons qui se sentent proches de notre démarche, nous sommes très heureux de savoir qu’ils sont de plus en plus nombreux à faire des essais, sur des bouts de parcelles, mais « être en bio », c’est être contrôlé et certifié.
Ce rappel est d’autant plus indispensable que c’est précisément grâce à ce cadre réglementaire (qui, à ce propos, ne vous permet pas de présenter dans votre sélection des vins bio …qui ne le sont pas) que le vin biologique ne peut pas être une « imposture ».
Votre affirmation selon laquelle « Le vin bio est une utopie totale et pire, une tromperie organisée, quand il se cache derrière le vocable de vin « naturel » ou « authentique » » relève donc d’une méconnaissance sérieuse du sujet. Il existe, d’un côté, un cadre réglementaire – celui du vin bio et de la biodynamie2. Le vin « naturel » ou « authentique » relève quant à lui de la conception qu’en a son producteur. Les vins biologiques ne sont donc pas tous des vins « naturels », et les vins « naturels » ne sont pas tous des vins « biologiques ». La nuance est sensible, mais quand on s’adresse, comme vous le faites, au consommateur, elle doit être rappelée.
Quant au fond de votre discours, j’avoue être parfois un peu perdu.
Vous semblez en effet penser que la viticulture conventionnelle s’est « égarée depuis les années 1960 dans le piège de la productivité et de l’oubli de son fondement : la mise en valeur respectueuse et durable de terroirs exceptionnels ». Vous rappelez que les viticulteurs bio-dynamistes (et les viticulteurs bio dans leur ensemble) « s’épargnent, et ce n’est pas rien, le recours systématique et inutile à bien des produits nocifs », pour en arriver à la conclusion : « j’avoue ne pas comprendre pourquoi tant de leurs collègues n’en font pas autant ». Je ne peux, bien évidemment, que partager votre point de vue et votre interrogation.
Mais vous parlez aussi de « reculs de civilisation », comme si la réponse au « tout chimique » ne pouvait être qu’un retour à la charrue et aux boeufs, comme si les viticulteurs bio étaient des producteurs dogmatiques et obscurantistes, refusant toute notion de progrès.
Comprenez ma confusion, et, ce qui est plus grave à mes yeux, la confusion du consommateur auquel vous vous adressez.
Je me permettrais donc de vous rappeler quelques points techniques:
– Les seuls produits autorisés sur vigne bio sont « le soufre, le cuivre et la chaux ».
Cela signifie donc que la réglementation bio interdit, a contrario, l’usage des désherbants chimiques, des engrais chimiques, et des pesticides chimiques de synthèse.
L’Etat français ayant officiellement reconnu en mai dernier le lien entre la maladie de Parkinson et l’usage des pesticides chimiques de synthèse, cette précision méritait d’être apportée car, effectivement, « ce n’est pas rien ».
– En ce qui concerne le cuivre, molécule utilisée par tous les viticulteurs, Bio et conventionnels, les doses utilisables sont limitées3. Et c’est faire injure à l’ensemble de la profession, à laquelle vous appartenez, que de considérer que « Nul ne voit d’inconvénient à accumuler dans le sol le cuivre, molécule qui ne s’élimine pas ». C’est justement parce que l’usage de cette molécule nous préoccupe tous que les viticulteurs bio sont parvenus, grâce à leur expérience, grâce à la recherche, à rester très en deçà des doses autorisées4. C’est encore parce que nous ne sommes pas des irresponsables que bien des instituts techniques viticoles ont mis en place des programmes de recherche, depuis des années, sur les réductions de doses et les alternatives au cuivre. Vous voyez, nous sommes déjà loin des « reculs de civilisation » que vous mentionnez.
– Quant à l’hypothèse du « génie génétique », là encore, votre propos me semble confus. Si vous parlez ici de transgénèse, cela ne peut pas être une voie pour la viticulture bio, vous le savez, puisque notre réglementation européenne interdit, en bio, l’usage des OGM. Opposer « le lobby bio » qui « crie au scandale », les « esprits faibles » contre les chantres du tout génétique, c’est simplifier, là aussi, le débat. A l’heure où même la Commission européenne semble très embarrassée sur ce sujet, où la cacophonie règne au sein des Etats membres, où le consommateur refuse à ce point d’ingérer des OGM que certaines enseignes de grande distribution garantissent le « sans OGM », je ne suis pas certain que l’on parle là d’une grande avancée de civilisation.
Si votre propos concerne en revanche la sélection massale, je ne peux bien sûr qu’aller dans votre sens, puisque c’est justement l’un des objectifs de la bio que d’utiliser des espèces et des plants les plus adaptés à leur environnement, tout en respectant la biodiversité, indispensable à une vraie viticulture durable. La filière bio participe aussi, sur ce sujet, à des programmes de recherche. Ainsi, vous le voyez, là aussi, la nuance est de taille.
Je m’arrêterais là, car, à l’heure d’internet et des réseaux sociaux, l’information doit aller vite, la nuance n’est pas de mise, et je réponds déjà, une semaine après votre publication, avec quelque retard !
Je reste persuadé – mais on me dit parfois naïf – que vous êtes convaincus de l’intérêt des vins Bio (pourquoi, sinon, en effectuer une sélection dans Terre de Vins ?), et qu’il n’était pas de votre intérêt de « faire le buzz » en opposant bio et conventionnel, bio et biodynamistes, etc. Comme le montre d’ailleurs le partenariat récent signé entre l’ITAB et l’IFV, ces querelles de chapelle sont heureusement derrière nous.
C’est pourquoi je serais ravi de poursuivre personnellement ces échanges, autour d’un verre de vin bio, car, comme vous le dites, nous aimons le bon vin « en pays gaulois ».
Je vous prie d’agréer, Messieurs, mes cordiales salutations.
Alain REAUT
Bureau FNIVAB : Chez Alain REAUT Président Chemin de derrière les murs 10250 COURTERON
Tél : 06 85 71 46 34 Fax : 03 25 38 24 39
E-mail : contact@fnivab.com
www.FNIVAB.com
1 Respectivement appellation d’origine contrôlée, appellation d’origine protégée, indication géographique protégée et spécialité traditionnelle garantie
2 Un vin biodynamique est, automatiquement et au minimum, un vin biologique au sens du règlement européen, auquel s’ajoutent, en général, les contraintes d’un cahier des charges privé type Demeter.
3 6kg de cuivre métal / hectare et par an
4 Je tiens à votre disposition les enquêtes phytosanitaires réalisées en bio qui prouvent mes propos.
Et bien voilà ça continue. Il y a de moins en moins de buveurs de vin régulier en France ! C’est ce que nous révèle la dernière étude de FranceAgriMer. D’autres chiffres nous assommes comme la baisse de la consommation de vin par an par habitant de 160 litres en 1965 à 46,6 litres en 2010. C’est vertigineux. Comment faisaient-ils avant ces Français pour boire tous ces litres ?
Donc aujourd’hui, je fais parti des 17% de Français qui se régalent régulièrement de bonnes bouteilles, ou pas. Tandis que les non buveurs de vin, 38% tout de même, n’évoluent pas, les buveurs occasionnels augmentent pour atteindre 45%. On va en déduire que finalement on boit moins mais on boit mieux. Mais c’est aussi le fait d’une génération qui change, d’une société soumise à d’autres sollicitants comme les vendeurs de boissons qui piquent, chargées en sucre, qui dénaturent le goût des aliments lors des repas. Certes, le vin est encore la troisième boisson à table après l’eau du robinet et l’eau en bouteille mais le soda progresse.
Heureusement, les réflexes reviennent les week-end dans un cadre familial et hors du temps du travail. On se relâche. On répète les gestes des parents. On veut faire plaisir aussi et associer à une bonne table un bon vin ! Ca explique la montée en gamme de la consommation de vin. On ne va pas acheter un vin 5 étoiles pour ce genre d’occasion. Il me semble que ça participe aussi au succès des vins bio qui même si leur prix de revient est plus élevé, ils se retrouvent dans une gamme de prix justement en phase avec ce style de consommation.
L’avenir de la consommation en France dépendra de cette génération qui consomme aujourd’hui des sodas au repas. Viendront-ils au vin ? Difficile à savoir… On est plusieurs à le souhaiter comme Laurent Baraou et Monsieur Septime, Emmanuel Delmas et Ophélie Neiman qui ont publié cette année ces ouvrages qu’il vous reste à offrir à l’occasion des fêtes de fin d’année. Propagez la bonne nouvelle !
Quelqu’un m’a encore demandé cette semaine si je croyais que le vin bio était une mode ! Ca résiste hein ! Ou alors je croise parfois des personnes qui n’observent pas suffisamment leur environnement.
Comment les convaincre ? Avec les derniers chiffres reçus de SudVinBio peut-être :
Côté production
Avec 61 055 ha en mode de production biologique en France en 2011 contre 50 268 ha en 2010, la vigne bio enregistre une progression de 21%, représentant désormais 7,4% du vignoble national. C’est aujourd’hui, une des filières les plus actives.
Alors que les surfaces viticoles bio ont presque triplé en 4 ans, le nombre de producteurs a lui-aussi progressé, passant de 3 945 producteurs en 2010 à 4 692 fin 2011.
Côté consommation
En 2011, 1 français sur 3 consomme du vin bio régulièrement ou de temps en temps selon une étude Ipsos/SudVinBio.
Le marché du vin bio commercialisé en France a progressé de 11% en 2011 par rapport à 2010 (359 M€). Il s’est également développé à l’export (Allemagne, Etats-Unis, Japon, etc), représentant 34% du chiffre d’affaires réalisé à l’international. Aujourd’hui, la France fait office de bon élève à l’échelle mondiale en se plaçant en troisième position derrière l’Espagne et l’Italie.
Au passage, un petit rappel concernant la législation européenne qui va accentuer cette croissance en apportant plus de simplicité au label BIO :
Depuis le 1er août 2012, le vin bio possède son label européen, qui prend en compte la vinification. Concrètement, la mention « vin bio » supplante celle indiquant « Vin issu de raisins de l’agriculture biologique ». Jusqu’ici, seul le raisin pouvait être reconnu en bio. Désormais, pour être reconnu AB, un vigneron devra non seulement utiliser du raisin bio, mais aussi des techniques de vinification certifiées bio.
On méconnait toujours ce que fait son voisin sachant que travailler pour sa propre chapelle c’est prendre position et parfois cette position est bien bancale et rébarbative !!!
Un bel exemple avec cette interview de Thierry Julien, président de l’AIVB-LR (L’association des Vins Bio du Languedoc Roussillon) organisateur du salon Millésime Bio, salon professionnel qui continue année après année de rencontrer un franc succès et d’attirer sur le sol du Languedoc, à Montpellier, des acheteurs du monde entier soucieux d’apporter des vins variés et certifiés bio à leur propre clientèle.
Au départ, les vignerons présents doivent être certifiés en agriculture biologique. On va donc dire qu’ils sont tous bio. Voilà une chapelle. Mais , parmi eux, comme cette certification ne prend en compte que la production de raisin bio, il y a ceux qui poursuivent l’effort en cave, lors de la vinification, ceux qui font avec les moyens modernes (levurage etc…) et ceux qui poussent la philosophie sans intrants jusqu’au bout, les natures, purs et durs, allant même à ne pas utiliser ni soufre, ni cuivre. Les clochers fleurissent !
Alors que nous dit exactement Monsieur Thierry Julien : « ici vous n’allez pas trouver de vin nature. Un vin bio c’est un vin certifié, c’est un cahier des charges qu’un vigneron a appliqué, pendant 3 ans il est resté en conversion. Un vin nature c’est un vin qui n’est pas contrôlé. On ne sait pas comment il est fait. Il faut se fier à la bonne foi de celui qui l’a fabriqué (moi : ça s’appelle un vigneron Monsieur Julien). Ca ne repose sur aucune législation. Ce n’est pas sérieux. Et in fine ça aboutit à des vins qui sont les 3/4 pas bons, qui vieillissent mal, qui évoluent très mal, très en dent de scie et qui donnent un très mauvaise image du vin bio. Un vin bio n’est pas un vin nature. Ca n’a rien à voir. Ici, il n’y a que des vins bios, des gens certifiés, qui payent leur certification et qui sont contrôlés. »
La messe est dite !
Je n’ose dire que outre effectivement la profusion de vignerons en agriculture biologique, Millesime Bio représente pour beaucoup d’entre nous un des meilleurs moyens pour retrouver et découvrir des vins « natures ». Mais peut-être ne sont-ils pas considérés comme nature puisque certifiés en agriculture biologique ?
La vidéo dans son entier, un discours plus complet que mon maigre raccourcis plus haut !
[youtube Tk-gKEtvz6A]
Voilà ce que l’on peut lire sur facebook à propos de la première participation du domaine Allegria au salon Millésime Bio 2011. Un petit retour sur un de mes salons préférés, c’est simple, équitable et sans blabla :Nous avons participé cette semaine pour la première fois à Millésime Bio, le grand salon professionnel des vins biologiques, organisé du 24 au 26 janvier à Montpellier. Enfin un salon à taille humaine : deux halls et 400 producteurs bio. Cela parait beaucoup mais c’est rien à côté du salon Prowein à Düsseldorf auquel nous avions participé l’année dernière, avec ses 20 halls et ses milliers d’exposants. A Millésime Bio, tout le monde est à la même enseigne, les touts petits domaines comme nous, comme les gros mastodontes avec près de 100 hectares. Chaque producteur est derrière sa petite table nappée avec ses bouteilles et rien de plus. Pas de stand clinquant, pas d’hôtesse aguicheuse. Rien que le bonhomme et son vin. Bref, cela nous a beaucoup plus ! Au menu des rencontres : plusieurs cavistes bretons bien sympas, deux grossistes montagnards aux tempéraments très différents et plusieurs importateurs allemands, anglais et danois. Le plus exotique ? Un importateur vietnamien voulant acheter 6000 bouteilles et qui a bien apprécié nos vins. Nous, très excités car 6000 bouteilles, c’est bon à prendre. Première difficulté: l’entretien dans un anglais très parfumé où nous faisions répéter chaque phrase trois fois. Deuxième difficulté: notre interlocuteur veut le « Petits Bonheurs » avec l’étiquette de « La Belle Histoire » ! Troisième difficulté: il faut envoyer 24 bouteilles à Hanoi pour faire gouter au reste de l’équipe, facturer à un faux prix pour leur permettre de payer moins de taxes douanières et encaisser le fruit de notre labeur seulement à l’arrivée de nos caisses au Vietnam, si Dieu le veut! Et au final, la conviction que décidément le marché asiatique n’est pas encore fait pour nous. Heureusement il y a eu et il y aura des contacts pris plus sérieux.Le salon se termine par un ballet feutré entre les tables de producteurs: « tu veux pas m’échanger une caisse de tes vins contre une caisse des miens? » Nous repartons avec des vins du Jura, d’Italie et de copains vignerons de la région. Et pleins de contacts avec de nouveaux clients.
Nous nous réinscrirons l’année prochaine !
Ghislain & Delphine d’Aboville
Allegria, Fontarêche, 34720 Caux- France
tel Ghislain: + 33 6 25 93 08 08
tel Delphine: + 33 6 13 10 00 18
allegria@vinotinto.fr
Un château me direz-vous, vous en êtes bien certain ? N’est-ce pas un peu trop ? Pour un baron sans titre comme moi, c’est un détail qui plait, et vous avez sans doute raison, au mieux c’est un superbe domaine et une belle bâtisse, à la sortie de Beaucaire sur la route de Saint-Gilles. Au bout du Languedoc, un peu au-dessus de la petite Camargue, les vignes de Mourgues du Gres s’adossent sur les Costières de Nîmes et contemplent la plaine, infinie au sud.
Quand j’arrive à destination, 2 choses attirent mon objectif d’appareil photo. Les arbres fruitiers, d’abord, qui jouent des coudes avec des parcelles de grenache, de syrah et de carignan. Les abricots garnissent les branches à cette saison et pareilles à un tableau impressionniste, illuminent les arbres, comme des lampions jaunes et orangés éclairent une terrasse un soir de fête. Ensuite, les galets ! Enormes, bruns, plus ou moins foncés, que l’on appelle des grès, apportés par le Rhône qui a, depuis, changé de couche. Au soleil, précieux et persistant, les galets, dits roulés, comme des plaques chauffantes, brûlent la peau et on s’amuse à surprendre le néophyte en lui glissant une pierre dans la main.Fort heureusement, au château, le long d’un tout nouveau sentier dit aromatique, qui nous emmène dans les vignes et les vergers, une source émerge, fraîche, garnie de bruyères, à l’ombre d’un immense platane.
La balade se poursuit vers un belvédère sur le balcon des costières. Un vent souffle. L’épiderme, perlé un peu de sueur, sèche, et nous goûtons au panorama largement ouvert vers la mer, en déchiffrant l’horizon, commenté sur de plantureuses bornes de bois.
De retour à la cave, une belle gamme de vins « bio » arrose les gosiers des patients, curieux ou connaisseurs. Anne et François Collard, les châtelains disent les plus espiègles d’entre vous, bénéficient d’une remarquable réputation, en France et à l’étranger, pour la finesse et la fraîcheur de leurs vins. Vous aimerez certainement leurs cuvées comme Terre de Feu si vous appréciez les grenaches élégants ou encore Terre d’Argence plus concentré, plus minéral et garrigue.
La vigne s’ouvre aux visiteurs. Profitez-en !
Château Mourgues du Gres
Anne et François Collard
Route de Saint Gilles
30300 Beaucaire
www.mourguesdugres.com
Caveau ouvert 04 66 59 46 10
Organisée par Sana Terra (association des vignerons bio en beaujolais)Dégustation de vins bio du beaujolais et d’ailleurs!Entrée gratuite, repas possible sur place le midi offert par les vignerons ainsi que le soir (payant!!) verre sérigraphié offert à l’entrée.Liste des vignerons du beaujolais :– Domaine Chasselay-Domaine de Grand’Cour (JL Dutraive)-Domaine Teisseidre-Domaine des Améthystes (Michel Guignier)-Domaine Desgrottes-Domaine de la Fully ( Martine et patrick Vermorel)-Domaine Charmetant-Chateau des Bachelards (Lilian Bauchet)-Domaine de la Bonne tonne ( Marcel Grillet-Domaine des Côtes de la Molière (I & B perraud)-Domaine Patrice Monternier-Domaine Paul Henri Thillardon-Domaine Cotton-Domaine Bertrand ZordanLes vignerons d’ailleurs:-Domaine Cornin (Maconnais)-Domaine des Pothiers (Coteaux du Roannais)-Domaine Jo Pithon (Val de Loire)-Domaine Tripoz (Maconnais)-Domaine de la Petite Gallée (Côteaux du Lyonnais)-Domaine du Picatier (Côte Roannaise)Pour en savoir plus, lire quelques mots sur les vignerons, ne manquez pas de passer du temps sur ce blog, ca vaut le coup : http://labiojolaise.blogspot.com
A la suite de la décision de la commission européenne de retirer le projet de réglementation de vin biologique, (lire l’article) le syndicat des vignerons bio d’aquitaine réagit par un communiqué de presse incisif en annonçant que le vin bio n’est pas mort. Il nous rappelle d’abord quelques bases sur les pratiques des vignerons bio actuels et bien évidemment souligne l’initiative déjà opérationnelle d’un vin certifié bio par la charte de la FNIVAB.Depuis bien longtemps déjà, les vignerons Bio raisonnent, dans les faits, leur vinification. Le faible usage de produits œnologiques exogènes, la diminution des doses de SO2, la limitation des interventions sur le vin sont appliqués spontanément par les vignerons Bio : ce qui se fait à la vigne se continue donc au chai, pour permettre l’expression la plus pure et la plus optimale du raisin, fruit de la rencontre entre un homme et son terroir.Certains vignerons s’engagent d’ailleurs volontairement à appliquer un cahier des charges national, la Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. (Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique. Les conditions posées par celle-ci sont claires : liste limitée de produits œnologiques, interdiction de l’usage d’OGM, traçabilité stricte. Le respect de ce cahier des charges est contrôlé tous les ans par un organisme agrée totalement indépendant. La Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. offre donc d’ores et déjà une garantie claire au consommateur, celle d’une démarche Bio de la vigne au verre.C’est la raison pour laquelle le Syndicat des Vignerons Bio d’Aquitaine n’est pas spécialement inquiet du retrait du projet de règlement européen. Sur le terrain, les faits parlent déjà pour nous. Il eut certes été préférable de les traduire dans une règlementation commune, que nous continuons à appeler de nos vœux, mais nous souhaitons, en tant que professionnels du Vin Bio, à rassurer le consommateur : le Vin Bio a toujours existé, il existe encore. Et il existera demain de plus en plus, puisque les consommateurs sont de plus en plus en demande d’un vin « vrai », élevé dans le respect de l’environnement et du travail des hommes, et, surtout, qui offre un grand moment de plaisir.