Abbaye de Fontfroide, des vins porteurs d’histoire(s) et d’oenotourisme

Une abbaye, plus que jamais, un lieu de passage, une halte pour les visiteurs, pèlerins hier, les touristes de nos jours (plus de 100 000 par an) accomplissent cette même procession vers le sud. La quête semble différente. Le soleil remplacerait-il de nos jours la spiritualité ? Pas toujours.L’abbaye de Fontfroide se rencontre sur la route entre Narbonne et les châteaux cathares, ancienne voie romaine, ancienne frontière avec l’Espagne, ancienne lutte de religion, ancienne résidence des moines Cisterciens partis en 1901. La vigne est restée. Si nécessaire pendant des siècles pour faire du vin pour dire la Messe, elle est encore là, tenace, vivace, accrochée au terroir depuis 900 ans !On y découvre qu’une abbaye, à l’époque des moines cisterciens, se conduisait sous le respect de la règle de Saint-Benoit. Un de ses chapitres parle notamment de la manière dont il faut boire le vin, autorisant à chacun une hémine (un quart de litre du temps des romains) de vin par jour, avec un supplément en cas de nécessités, fortes chaleurs ou travail exceptionnel. Mais elle rappelle d’être prudent car le vin fait déraisonner même les plus sages !Le message n’a pas changé !Aujourd’hui, les propriétaires ne manquent pas d’énergie pour donner de la vie toute l’année à l’abbaye : concert de musique classique et religieuse, festival de musique et histoire, fête des plantes, musée, avec en plus des visites, un restaurant, une boutique et un caveau de vente.Depuis 2004, le vin a pris une nouvelle dimension à Fontfroide avec la restauration du vignoble (35 ha) par Nicolas et Laure de Chevron Villette, tous les deux revenus d’une autre vie , elle avocate, lui directeur marketing, pour passer un BPA viticulture.Pour répondre à tous les besoins des visiteurs, le caveau dispose de 11 cuvées, toutes élaborées sur le même principe : « du fruit, de la fraîcheur, de la finesse » ; Le climat s’y prête et le lieu également certainement : « fontfroide ».
Le restaurant est ouvert du 1er Mars au 30 Novembre, alors prenez bien votre temps pour apprécier l’abbaye et ses vins. Vous serez ravis de l’accueil et de la qualité de la cuisine. La « Table de Fontfroide » : 1er Prix 2011 du Prix National de l’Oenotourisme dans la catégorie « restaurant dans le vignoble ».

Abbaye de Fontfroide
RD 613
11100 NARBONNE

http://www.fontfroide.com

La crise viticole par la revue de viticulture, l’histoire se répète

« Il est manifeste qu’à cet égard l’exagération des plantations, l’application immodérée de la culture intensive, la poursuite des gros rendements, la surabondances des récoltes, la pléthore d’une production mal réglée en désaccord avec les besoins de la consommation, ont exercé une influence décisive qu’il était assez aisé de prévoir. »
LA crise !
Chacune de nos vies souffre d’être contemporaine. L’histoire des hommes, de nos pères, de nos grands-pères, de nos ancêtres, devrait se transmettre dans nos gênes. Cela aurait un effet radical.  Nous aurions l’expérience de nos paires pour ne pas répéter les erreurs du passé ! En attendant, il y a des outils pour tenter de faire de nos vies, des relais : la mémoire, les livres, les films etc…

LES crises du monde du vin reviennent selon certains cycles. Tiens justement, c’est par un heureux hasard, que lors d’un périple en vélo, le long du canal du midi, de Toulouse à Pézenas, lors d’une halte au village Le Somail, que je découvris un ouvrage sur la crise viticole dans une incroyable librairie « Le trouve tout du livre« .

Le présent ouvrage a été édité en 1902 à Paris par le bureau de la revue de viticulture signé par Monsieur Prosper Gervais, membre de la société nationale d’agriculture. Au dos, on peut lire ceci : « La revue de viticulture , l’organe le plus important et le plus autorisé de la Viticulture française, parait à Paris, le Samedi de chaque semaine.
Elle publie régulièrement :
1 : Des articles de fond sur toutes les questions viticoles, économiques et agricoles intéressant les régions viticoles.
2 : Une revue des travaux qui concerne la viticulture.
3 : Des actualités qui permettent à ses lecteurs de suivre le mouvement viticole.
4 : Des renseignements et réponses aux demandes de ses abonnés…Et dans cet ouvrage, il est fait état de solutions à mettre en place pour résoudre cette crise viticole.
J’y reviendrai…

La renaissance des appellations : L’enjeu urgent de la biodynamie – Conférence à Vinexpo Bordeaux

La Renaissance des Appellations
Return to Terroir

Mardi 23 juin 2009
Dégustation
de 10h à 18h au Palais des Congrés de Bordeaux Lac
Conférences
« L’enjeu urgent de la Biodynamie »
« The urgent issue of Biodynamic Agriculture »

Nicolas Joly

Salle H1/H2 du Palais des Congrès
11h30-13h en français – 15h-16h30 en anglais
Palais des Congrès – Bordeaux Lac
(Face au Parc des Expositions) – Parking – Palais des Congrès

Demain, la Biodynamie fait sa communication officielle durant Vinexpo Bordeaux 2009.  Ce sera l’occasion de découvrir un nombre impressionnant de cuvées de ce style, venues du monde entier. Et oui, nous ne sommes pas les seuls à vouloir vivre plus sainement.
En attendant de vous donner un aperçu de la dégustation et de la conférence, je vous invite à lire le texte de Nicolas Joly, vigneron passionné, passionnant et impliqué.

« L’hiver, la Terre nous montre ce qu’elle devient quand le soleil l’a un peu abandonné. Cette image permet à chacun de comprendre que toutes les qualités d’un vin – couleurs, arômes, capacité à vieillir – sont d’origine solaire, au sens large du terme.
En laissant la nature faire son oeuvre, le viticulteur en biologie, prend soin de ne pas déranger la descente harmonieuse de ces forces qualitatives dans la vigne et son raisin. La viticulture en biodynamie franchit une étape supplémentaire. Elle reconnait que ces forces de vie appartiennent à un monde intangible, énergétique et qu’elles agissent sur la vigne au fond un peu comme des fréquences. On comprend alors qu’on peut agir pour renforcer la descente de ces forces qualitatives par des quantités de préparations naturelles qui sont infimes puisqu’elles n’ont comme fonction que d’être des relais ou des catalyseurs. Ainsi quelques grammes par hectare d’un préparât à base de quartz augmente la photosynthèse (n’oubliez pas que le même quartz peut faire tourner nos montres !). On est à l’inverse d’une agriculture conventionnelle dont l’usage abusif de produits chimiques très toxiques perturbe ce lien qualitatif : une bonne utilisation de la biodynamie sur une vigne peut donc exacerber les originalités de son sol et de son
micro climat. Ces phénomènes accentuent avec force l’expression naturelle des grands terroirs. Les viticulteurs membres de l’association Renaissance des Appellations répondent tous à notre charte de qualité et sont tous certifiés en agriculture biologique. »
Nicolas Joly
(Pour en savoir plus)

La renaissance des appellations : L’enjeu urgent de la biodynamie – Conférence à Vinexpo Bordeaux

La Renaissance des AppellationsReturn to Terroir

Mardi 23 juin 2009Dégustationde 10h à 18h au Palais des Congrés de Bordeaux LacConférences« L’enjeu urgent de la Biodynamie »« The urgent issue of Biodynamic Agriculture »Nicolas Joly

Salle H1/H2 du Palais des Congrès11h30-13h en français – 15h-16h30 en anglaisPalais des Congrès – Bordeaux Lac(Face au Parc des Expositions) – Parking – Palais des Congrès

Demain, la Biodynamie fait sa communication officielle durant Vinexpo Bordeaux 2009.  Ce sera l’occasion de découvrir un nombre impressionnant de cuvées de ce style, venues du monde entier. Et oui, nous ne sommes pas les seuls à vouloir vivre plus sainement.En attendant de vous donner un aperçu de la dégustation et de la conférence, je vous invite à lire le texte de Nicolas Joly, vigneron passionné, passionnant et impliqué.

« L’hiver, la Terre nous montre ce qu’elle devient quand le soleil l’a un peu abandonné. Cette image permet à chacun de comprendre que toutes les qualités d’un vin – couleurs, arômes, capacité à vieillir – sont d’origine solaire, au sens large du terme.En laissant la nature faire son oeuvre, le viticulteur en biologie, prend soin de ne pas déranger la descente harmonieuse de ces forces qualitatives dans la vigne et son raisin. La viticulture en biodynamie franchit une étape supplémentaire. Elle reconnait que ces forces de vie appartiennent à un monde intangible, énergétique et qu’elles agissent sur la vigne au fond un peu comme des fréquences. On comprend alors qu’on peut agir pour renforcer la descente de ces forces qualitatives par des quantités de préparations naturelles qui sont infimes puisqu’elles n’ont comme fonction que d’être des relais ou des catalyseurs. Ainsi quelques grammes par hectare d’un préparât à base de quartz augmente la photosynthèse (n’oubliez pas que le même quartz peut faire tourner nos montres !). On est à l’inverse d’une agriculture conventionnelle dont l’usage abusif de produits chimiques très toxiques perturbe ce lien qualitatif : une bonne utilisation de la biodynamie sur une vigne peut donc exacerber les originalités de son sol et de sonmicro climat. Ces phénomènes accentuent avec force l’expression naturelle des grands terroirs. Les viticulteurs membres de l’association Renaissance des Appellations répondent tous à notre charte de qualité et sont tous certifiés en agriculture biologique. »Nicolas Joly(Pour en savoir plus)

La vérité sur les métaux lourds dans le vin

 » Selon une étude* largement reprise par les médias et sur Internet, les vins français seraient contaminés par des métaux lourds. Or, en y regardant d’un peu plus près, il s’avère que cette étude est loin d’être fiable. Voici les conclusions des membres de l’association « Les 4 vérités sur le vin » 

Un certain nombre de commentateurs en ont profité pour laisser entendre ou simplement écrire que les bienfaits sur la santé d’une consommation modérée de vin étaient donc annulés par cette contamination. Notre groupe « Les 4 vérités sur le vin » a été alerté par plusieurs bizarreries dans cette étude et a voulu en savoir plus. Fidèle à notre méthode, nous avons voulu savoir si cette étude avait été publiée dans une revue scientifique répondant à nos critères d’Impact Factor (IF) de 5 000 et faisait partie des 10 premières revues dans sa spécialité, or cette revue, qui ne publie qu’en ligne, n’est pas encore classée, elle est sans Impact Factor car créée en 2007. Comme l’étude est en fait une méta-analyse (étude de plusieurs autres études), nous sommes allés voir comment étaient classées les études qui ont servi de base de recherche. Pour faire simple nous nous sommes contentés d’étudier les trois études qui scrutaient les vins français. Aucune de ces études n’avait été publiée dans une revue avec un Impact Factor d’au moins 5000 et aucune ne faisait partie du premier décile. Malgré tout, nous avons continué à chercher en nous disant qu’il fallait tout de même voir comment avaient été faites ces études et quels étaient leurs résultats. Nous avons été très surpris de voir qu’une des deux études qui parlait de vins non effervescents (aussi appelé tranquilles dans le jargon de la profession), l’étude slovaque, avait établi ses conclusions sur 3 vins blancs achetés dans un magasin à Bratislava : on ne pourra pas dire qu’il s’agisse d’un échantillon représentatif de la production viticole française. La deuxième étude, espagnole celle-ci, avait étudié les effervescents espagnols et français, et la méthode utilisée ainsi que l’instrument de mesure portent fortement à caution. La troisième étude est une étude portugaise où les vins français tranquilles étudiés et contaminés au plomb avaient été produits avant 1992, date à laquelle les capsules de bouchage au plomb ont été interdites justement à cause de ce risque même, les chercheurs portugais s’excusant d’utiliser de si vieilles analyses.

Conclusion 1 : au final, toutes nos craintes se sont avérées fondées : cette étude sur les métaux, en plus du parti pris de ne prendre que les vins de l’ancien monde (aucun vin des USA, Australie, Afrique du Sud ou Argentine !) n’est vraiment pas réalisée avec un protocole sérieux et les conclusions sont tout sauf fiables.

Conclusion 2 : les organes de presse anglo-saxons n’ont rien gagné à diffuser une information si peu fiable, quant aux organes de presse et blogs français ils n’ont pas brillé par leur prudence (une étude qui stigmatise seulement les vins de l’ancien monde ça ne vous parait pas curieux, Mesdames et Messieurs les journalistes ?).

Conclusion 3 : il serait temps de l’avouer : une étude dite scientifique peut tout à fait manquer de sérieux voire être de parti pris, il serait judicieux d’adopter une grille de hiérarchisation des études, le groupe « Les 4 vérités sur le vin » en propose une pour tout ce qui peut avoir une relation avec la santé humaine : publication dans une revue avec IF de 5 000 au moins et qui figure dans le 1er décile de sa spécialité; autant être très exigeant quand il s’agit de santé humaine.

Conclusion 4 : le thème santé est repris par tous les groupes français de l’agro-alimentaire (en particulier les groupes laitiers), sauf par ceux qui veillent sur la réussite de la filière vin bien sûr. C’est dommage pour la viticulture qui a pourtant là un support de communication de très grande qualité.

Conclusion 5 : nous aurions été bien inspirés de consulter les spécialistes mondiaux des aspects vin et santé (Curtis Ellison, Serge Renaud, Dominique Lanzmann et Joël de Leiris) au lieu de laisser la rumeur enfler sur les vins français, si vous voulez avoir une idée de celle-ci : faites une recherche Google ou Yahoo avec les mots clés suivants : vins français+ métaux lourds . Le bruit fait autour de cette étude est vraiment dommageable pour les vignerons français.

Conclusion 6 : on peut continuer à consommer de façon modérée du vin français et profiter de ses bienfaits sur la santé ! Nous vous invitons à consulter nos cahiers et notre blog pour avoir plus de précisions sur ce dernier point http://web.mac.com/quatreverites

Fabrice Delorme

Président de l’association « Les 4 vérités sur le vin »

http://web.mac.com/quatreverites

Vendredi 19 décembre 2008

* Référence de l’étude : Naughton DP, Petroczi A. Ions de métaux lourds dans le vin : une méta-analyse de quotients de risque ciblés révèle des risques pour la santé. Chemistry Central Journal 2008

Comment réussir son communiqué de presse ?

Il y a des choses comme celle-ci qui m’interpelle. Vous me direz…c’est technique…ultra spécialisé…pour un public de professionnels…tous parlant la même langue d’initié…voir même un peu évasif…le titre est bien…on appelle cela un chapeau en jargon attaché de presse…mais attention…la conclusion est sévère…nette et précise…on ne fait pas dans la dentelle à la FNESA…V…I…G…I…L…E…N…C…E

 

FEDERATION NATIONALE DES SYNDICATS D’EXPLOITANTS AGRICOLES
11, rue de la Baume – 75008 PARIS – Tél. 01.53.83.47.47. – Fax. 01.53.83.48.48.
Paris, le 28 novembre 2008

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les viticulteurs ont besoin de visibilité à court et

moyen terme

Michel Barnier a réuni hier la filière vitivinicole pour faire le point sur la conjoncture, le
plan de modernisation et l’organisation commune du marché.
La FNSEA a alerté les pouvoirs publics afin qu’ils prennent la mesure de la situation
conjoncturelle préoccupante pour de nombreux viticulteurs, dans toutes les régions. La
FNSEA prend acte que la viticulture s’inscrit dans les mesures annoncées lors de la
conférence sur les revenus : aide à la trésorerie, mesures bancaires, allègement des
charges fiscales et sociales.
La FNSEA demande aussi la reconduction en 2009 de l’exonération de la taxe sur le
foncier non bâti.
Concernant le plan communautaire d’arrachage, la FNSEA déplore qu’aucune évolution
ne soit envisagée au niveau communautaire pour permettre de trouver des solutions
aux 11 000 ha de vignes dont l’arrachage ne pourra être soutenu. Jérôme DESPEY,
vice-président de la FNSEA, a demandé avec insistance au Ministre d’apporter des
solutions alternatives pour accompagner dès 2009 ces viticulteurs, en grandes
difficultés.
Enfin, la FNSEA souhaite que la mise en oeuvre nationale de l’OCM se fasse avec
pragmatisme. Les viticulteurs attendent que les aides aux investissements et à la
restructuration se mettent en place rapidement.
La FNSEA restera plus que vigilante sur tous ces sujets.

Contact : Arnaud LEMOINE
Tél : 01.53.83.48.83
Portable : 06.13.24.19.19
e-mail: arnaud.lemoine@fnsea.fr
Web: www.fnsea.fr

Réforme de l’OCM et plan national de modernisation de la viticulture

 

Réforme de l’OCM, plan national de modernisation de la viticulture, quelles conséquences pour la viticulture et le vin ?
Quelques précisions faites rapidement par Monsieur Etienne Montaigne, enseignant chercheur à l’Iamm, lors d’une conférence au salon Dionysud de Béziers du 6 Novembre dernier.
Rappel sur l’OCM :

Le vin est réglementé par une organisation commune de marché, appelée l’OCM, comme presque tous les produits agricoles. Elle distingue les vins en deux catégories selon qu’ils indiquent ou pas une indication géographique (IG). D’un côté, il y a les vins avec une Indication Géographique Protégée : les vins de pays et les vins de qualité (ex AOC renommé Appellation d’Origine Protégée) et de l’autre, ceux qui n’en ont pas, dits Vins sans IG, c’est à dire les « vins de table ».

Vous voyez, rien de plus simple. Il suffit juste de savoir manipuler et retenir les abréviations. Un réflexe de cadres et d’administratifs, costard, cravates, qui réinventent leur propre langage histoire de rendre leur discours plus élevé. Il nous reste jusqu’au 1er Août 2009 pour nous y faire.

Cette OCM décidée par le parlement européen a finalement été plus rapidement que prévu mise en place pour financer l’arrachage volontaire, soit 175000 ha sur 3 ans.Quelle ironie tout de même quand on pense que les concurrents plantent à tour de bras. Cette aide est proportionnelle aux surfaces de vignes de chaque pays. On a pu observer un succès immédiat avec 66% de l’arrachage réalisé en région Languedoc-Roussillon pour la France. “L’Europe a décidé, là, d’une opération coup de poing avec pour objectif d’éliminer les canards boiteux et d’assainir la situation avant une libéralisation du marché”, nous dit Mr Montaigne. Comme à chaque fois, ou presque, l’Europe dote les états membres d’une enveloppe qu’ils doivent employer comme ils le souhaitent. C’est donc une stratégie nationale à la carte qui s’impose pour restructurer et reconvertir les vignobles.

L’OCM est un vrai compromis, un pas vers une PAC “OCM compatible”.

Rappel sur le Plan Quinquénal de relance publié le 29 Mai 2008 :

C’est un plan de relance du ministère de l’agriculture pour la reconquête des parts de marché mondial et un accompagnement social des viticultures touchés par la crise économique.

Pas moins de 27 mesures ont été émises pour relever le défi de la mondialisation :
affirmer le potentiel de la filière à l’exportation en gagnant de nouvelles parts de marché,
adapter l’offre à la demande et notamment à celle des nouveaux consommateur,
améliorer la lisibilité des produits et valoriser l’image Franc,
renforcer la compétitivité des entreprises et leur réactivité devant l’évolution des marchés.

Le plan se donne des moyens financés par la fameuse cotisation volontaire obligatoire et la modification du contrôle de l’AOC.

Les grands principes du plan en résumé sont :
l’organisation de la filière, avec une simplification et une clarification de sa gouvernance au niveau national ;
la déconcentration de la concertation et des décisions au niveau des bassins de production, avec un transfert de compétences en faveur des interprofessions, des comités régionaux de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et des conseils de bassin ;
la réduction des contraintes réglementaires et administratives concernant la fixation des rendements, les pratiques œnologiques et les cépages autorisés ;
la restructuration des entreprises de vinification et de commercialisation, afin de faire émerger des unités suffisamment importantes pour s’imposer sur les marchés mondiaux ;
le développement de la promotion et de l’« œnotourisme » ;
la rénovation des dispositifs de formation initiale et continue des acteurs de la filière ;
l’optimisation et la mise en cohérence des efforts de recherche et d’innovation.

On a déterminé qui décide quoi et à quel niveau avec une gouvernance nationale et un office unique dans chaque bassin viticole qui regroupe les différents acteurs de la filière.

Enfin, pour faire simple, il y aura 3 segments de produits avec des contraintes de production croissantes en partant des Vins Sans Indication Géographique et en allant vers les Vins avec Indication Géographique dont le top en France seront les Vins AOC.

Publicité pour l’alcool sur Internet : Que doit-on faire ?

D’un côté les anti-alcool qui luttent contre l’addictologie et les menaces de l’excès d’alcool chez les jeunes notamment.
De l’autre, les passionnés de vins, les acteurs de la filière vin qui veulent redonner sa place au vin dans notre culture et notre consommation.

Les deux, tournant autour de la ministre, Mme Roslyne Bachelot, qui doit s’exprimer à propos d’un amendement parlementaire qui actualise la loi Evin en autorisant la publicité sur internet.

Mais, j’ai trouvé une passerelle, une avancée dans le discours, qui tendrait à prouver que nous sommes tous en faveur des enjeux économiques de la viticulture et donc certainement du caractère culturel et identitaire du vin.

A vous de lire ce récent communiqué de presse de la F3A Fédération des Acteurs de Alcoologie et de l’Addictologie :

Dans un entretien publié ce jour dans le Figaro, Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, déclare qu’elle ne s’opposera pas « à un amendement parlementaire qui actualise la loi Evin en autorisant la publicité sur Internet » et qu’elle ne retiendra pas la proposition formulée par les associations de santé au motif que son application semble difficile et qu’elle « comporte même des risques d’effets pervers ».

C’est avec incompréhension et inquiétude que les associations ont pris connaissance de ces déclarations d’autant qu’elles avaient faire preuve d’approche concrète et réaliste en faisant savoir publiquement leur accord pour autoriser la publicité sur les sites des producteurs et des distributeurs afin de répondre aux intérêts économiques de ces derniers. Incompréhension, à l’égard des enjeux de la santé publique. Car malgré les garde-fous annoncés, ce qui témoigne que la ministre est consciente des risques, la solution qu’elle est prête à accepter est en réalité une autorisation de faire de la publicité sur tous les sites. Une telle option met à mal la cohérence et la lisibilité de la politique de santé publique qu’elle défend dans son projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires ». Peut-on limiter la disponibilité de l’alcool par des mesures restrictives, notamment concernant les mineurs et la vente d’alcool dans les stations-service, et accepter dans le même temps la libéralisation totale de la publicité pour les boissons alcooliques sur Internet ? Incompréhension, à l’égard des enjeux économiques de la viticulture. Car ouvrir tous les sites à la publicité, ce n’est pas donner aux viticulteurs français des armes égales aux producteurs étrangers, c’est livrer le marché français aux armes de publicité massives des grands groupes industriels ou des multinationales pour leurs bières et leurs spiritueux avec les moyens budgétaires inépuisables dont ils disposent.

C’est précisément cette perspective qui nourrit les inquiétudes des associations de santé. L’incitation à la consommation de boissons alcooliques va inonder la Toile et toucher pas seulement les adultes mais également les jeunes dont chacun sait qu’ils ne se limitent pas à surfer sur des sites qui leur seraient réservés.

Quant à l’anticipation d’effet pervers d’une autorisation encadrée, il faut que chacun soit conscient que, quelle que soit la législation, les acteurs de la filière de la production et de la distribution des boissons alcooliques n’hésiteront pas à ouvrir des sites à l’étranger s’ils considèrent que c’est leur intérêt.

Pour les associations, l’option prise par le ministre de la santé est une fausse route dangereuse pour la santé publique.

Source : http://www.alcoologie.org/Publicite-pour-l-alcool-sur.html