Bettane et Desseauve nous invitent à suivre leurs Tweets en Live depuis les Primeurs Bordeaux 2010

Moi ca m’épate ! Des Tweets en Live ! et à propos des primeurs de Bordeaux 2010 !

Profil Tweet Bettane & Desseauve
Profil Tweet Bettane & Desseauve

C’est la course non ? Qui communique ? Qui va dire quoi, sur qui, le premier ? Qui va nous dire si le Cheval Blanc lave plus blanc, si l’Angélus fait monter au ciel, si Pavie encore ou si les cabernets sont francs… que d’infos, que des mots, oui mais pour un enjeu, chacun le sien certainement ceux qui font les vins, ceux qui possèdent la parole, ceux qui tastent et publient, ceux qui vendent…

Si vous ne connaissez rien à cet évènement des primeurs, je ne sais même pas si ça vaut le coup de vous l’expliquer ! D’autres le font très bien. ils sont dedans ou l’ont été et savent donner leur avis.

Non, je m’arrête juste à cette invitation de Bettane et Desseauve reçu via Facebook. Pas pour me moquer ou railler qui que ce soit. Juste parce que le « Tweet en live » m’enivre par sa puissance d’évocation ! On peut tweeter (ou twitter , twister peut-être aussi mais plus tard dans la soirée sixtees), en Live, en direct quoi, sur le vif en somme, dans le feu de l’action, tout en crachant, mettant ces GRANDS BX sur le grill de son palais.

Pour ceux qui ne voit toujours pas de quoi on parle, c’est normal ! Je m’exprime par code. Facebook est un réseau social sur lequel on dit des choses à des gens qui vous lisent si ils veulent. Twitter est un autre réseau social pour faire la même chose mais en plus vite, en plus court, en plus mobile, d’où cette notion de « Live ».Bettane et Desseauve, se définissent ainsi « Michel Bettane et Thierry Desseauve sont deux journalistes et dégustateurs incontournables dans le monde du vin »; voilà comme ça maintenant vous savez à qui vous avez à faire ! et donc pour ne pas manquer les immanquables tweets de nos incontournables, faut être connecté !

C’est aussi une question d’envie et de libre arbitre de chacun. Vous n’êtes pas obligés de suivre le mouvement. Vous pouvez créer le votre. Vous pouvez l’ignorer. Vous pouvez vous en inspirer…

Et si vous êtiez connectés aux fameux Tweets en Live de Bettane et Desseauve, vous liriez par exemple ceci, (au lieu de me lire) :

on comprend vite que les +grands vins ne se jugent pas au poids, aux tanins, au bois, à la saveur mais aux sensations tactiles » message envoyé le 5 Avril 2011Comme vous pouvez le constater, on peut être incontournables et comprendre vite mais tardivement (me semble-t-il) certaines bases de la vie. Il manque un mot dans ce tweet live, c’est celui d’argent, de prix ! J’ajouterai ainsi « on comprend vite  que les + grands vins ne se jugent pas au poids, au prix, aux tanins, au bois, à la saveur mais aux sensations tactiles. » Vous remarquerez que j’ai enlevé le « #bdx2010 » parce que cette juste observation est valable quelque soit la région, du moment que c’est un vin.

Sauternes 2010? qualité comparable à 2001&2007 mais styles très différents.+d’acidité ds 2010 que 2007.+proche de 2001 que de 2007″ message envoyé le 5 Avril 2011Vous l’aurez compris. Y’a du vécu, de la mémoire, de l’expérience et du travail. C’est net !

Avec Olivier Poels. M’a assuré que les notes de la RVF ne seraient pas publiées sur leur site avant mi-avril. Une très bonne chose » message envoyé le 6 Avril 2011Bon ce message fait apparemment suite à un coup de gueule de Monsieur Bettane au sujet des Primeurs et de leur exclusivité. C’est à lire sur le site de vitisphere où il a dit par exemple : « Qu’est ce que ça veut dire avoir le scoop ? Si on commence à faire goûter dès le 15 mars, les primeurs n’ont plus de sens. C’est la course, la foire d’empoigne de ceux qui veulent donner les infos en premier. Le privilège donné à des Américains pousse les autres journaux à vouloir faire pareil. »

Dans cette interview on peut lire aussi cette affirmation de Michel Bettane : « Le problème est la vente des primeurs, qui se fait un mois après la dégustation, dès avril – mai alors que le vin a à peine 6 mois. Ce qui est pour moi un scandale. On aurait dû attendre Noël ou janvier, juste avant la mise en bouteille. Quand le vin a un équilibre. Par exemple, le millésime 2010 devrait être proposé en janvier 2012. Les primeurs c’est stupide. Ils auraient dû être toujours réservés aux professionnels. C’est juste fait pour permettre au producteur de monter le prix.Cette année je participe quand même, mais je les boycotte l’année prochaine si ça continue dans ce sens. »

Voilà, si vous n’avez rien compris, je vous le répète, c’est parce que je ne fais pas d’efforts pour vous expliquer : c’est technique, viral, vital, complexe et bien trop sérieux pour ma part.

Conférence Vin et High Tech au Pavillon des Vins du Salon de l’Agriculture

pavillon-vins-salon-agriculture

10h30-11h30 : Conférence VIN ET HIGH TECH

La blogosphère du vin est d’une densité incroyable, les applications smartphones fleurissent, les passions se conjuguent. Le Pavillon du Vin propose à ces e-passionnés du vin de se réunir pour évoquer l’évolution des nouvelles technologies dans le partage des connaissances et de la passion de leurs vins préférés : Michel Remondat (Fondateur du portail d’information Vitisphere), Jean-Michel Peyronnet, (Edonys TV), Philippe Hugon (vinetinternet), Gwenaël Chichery (actualys).

Non, le vin Bio n’est pas enterré !

A la suite de la décision de la commission européenne de retirer le projet de réglementation de vin biologique, (lire l’article) le syndicat des vignerons bio d’aquitaine réagit par un communiqué de presse incisif en annonçant que le vin bio n’est pas mort. Il nous rappelle d’abord quelques bases sur les pratiques des vignerons bio actuels et bien évidemment souligne l’initiative déjà opérationnelle d’un vin certifié bio par la charte de la FNIVAB.Depuis bien longtemps déjà, les vignerons Bio raisonnent, dans les faits, leur vinification. Le faible usage de produits œnologiques exogènes, la diminution des doses de SO2, la limitation des interventions sur le vin sont appliqués spontanément par les vignerons Bio : ce qui se fait à la vigne se continue donc au chai, pour permettre l’expression la plus pure et la plus optimale du raisin, fruit de la rencontre entre un homme et son terroir.Certains vignerons s’engagent d’ailleurs volontairement à appliquer un cahier des charges national, la Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. (Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique. Les conditions posées par celle-ci sont claires : liste limitée de produits œnologiques, interdiction de l’usage d’OGM, traçabilité stricte. Le respect de ce cahier des charges est contrôlé tous les ans par un organisme agrée totalement indépendant. La Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. offre donc d’ores et déjà une garantie claire au consommateur, celle d’une démarche Bio de la vigne au verre.C’est la raison pour laquelle le Syndicat des Vignerons Bio d’Aquitaine n’est pas spécialement inquiet du retrait du projet de règlement européen. Sur le terrain, les faits parlent déjà pour nous. Il eut certes été préférable de les traduire dans une règlementation commune, que nous continuons à appeler de nos vœux, mais nous souhaitons, en tant que professionnels du Vin Bio, à rassurer le consommateur : le Vin Bio a toujours existé, il existe encore. Et il existera demain de plus en plus, puisque les consommateurs sont de plus en plus en demande d’un vin « vrai », élevé dans le respect de l’environnement et du travail des hommes, et, surtout, qui offre un grand moment de plaisir.

L’Europe ne s’accorde pas pour le vin bio

logo bio AB europe

L’info a été publiée aujourd’hui sur le site de vitisphere, le projet européen de définition du vin bio a échoué. Il s’agissait de définir les régles de vinification pour passer du statut actuel « vin issu de raisin de l’agriculture biologique » au statut révé : « vin bio » !!!

Il semble donc que l’Europe n’a pas su trouver un terrain d’entente, notamment sur le taux maximal de soufre. Pourtant, le projet semblait bien mené. Nous en  avions parlé ici Orwine, et là aussi Conférence lors de Millésime Bio.Il est vrai qu’entre le Nord et le Sud de l’Europe, le climat est à ce point différent que l’on peut comprendre les désaccords. Mais que c’est désolant.On retiendra les commentaires du  Commissaire à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos :« Les conditions pour l’instauration de ces nouvelles règles ne sont pas réunies dans une majorité d’Etats membres. Je ne suis pas prêt à accepter un compromis sur les standards biologiques qui enverrait un mauvais signal aux consommateurs sur l’importance que la Commission attache à la politique de qualité. J’espère que l’industrie et la recherche pourront faire des progrès et que la Commission pourra revenir avec une proposition ».

Quel avenir pour le vin bio ?

Résidus de pesticides dans les vins bio : ça bouge enfin !

Oui, ça bouge, ça frémit. Il semble que l’étude de tests-achat commence à faire son effet. Le passage de la frontière est très lent entre la Belgique et la France mais on y arrive.

Cette étude (ici le détail) avait mise en évidence la présence de résidus de pesticides dans un échantillon de vins bio achetés en Belgique. Parmis, ces vins bio, il y avait un vin français, celui de la Chablisienne, cave coopérative en Bourgogne (ici article sur la chablisienne).
Je m’étais étonné de l’absence de toutes réactions que ce soit de la presse française, des acteurs concernés dans cette étude, c’est à dire ecocert et La Chablisienne, et des organes officiels de l’agriculture bio.
Il s’agit d’être vigilant, non pas pour à nouveau contraindre la viticulture, mais bien pour garantir un produit labellisé Bio. La consommation de ces produits bio est en pleine expansion. Il ne faudrait pas que sous l’effet de la demande du marché, les labels ne deviennent que des « arguments de vente » ! Il est donc nécessaire que la filière vin bio réagisse et fasse entendre sa voix !

Oui ça bouge, pour preuve, une petite brève publiée par Vitisphère à ce sujet en rappelant l’ouverture du salon Milesime bio à Montpellier. L’article n’est pas très engagé et la position semble de se mettre à distance mais c’est déjà pas mal pour un tel site qui est lu par l’ensemble de la profession.

Et puis, il y a cette réaction de La Chablisienne, prise sur le vif, lundi 19 janvier 2009 lors de la dégustation à Paris des grands vins de Bourgogne, par la journaliste Marise Sargis qui a rédigé ce billet en exclusivité sur son blog (Vin&Chère)

 

« La Chablisienne a deux hectares en agriculture biologique« , répond Hervé Tucki, ambassadeur de marque pour la coopérative bourguignonne qui rassemble 300 vignerons (photo ci-contre). « Le problème vient de ce que les parcelles sont étroites, tout en longueur et ont pu être contaminées par les voisins… » »Mais il serait dommage que ces résultats fassent abandonner la démarche…« , confie cet homme passionné.
On pourrait juste lui demander, au lieu de déjà nous parler d’abandonner cette démarche, forcément nécessaire, pourquoi ne pas mettre en place des procédures internes pour éviter ces contaminations. C’est dommage, en effet, d’avoir la volonté de produire bio et de constater un tel résultat sans réagir.

Des métaux lourds, très lourds, dans le vin

Le vin semble sous surveillance. Les études sur sa composition se multiplie. A chaque publication son lot de surprise et parfois d’angoisse. Pour mémoire, rappelez-vous de l’étude sur les pesticides.
L’université de Kingston à Londres a publié son étude dans le Chemistry Central Journal sur la présence de métaux lourds dans les vins. Avant d’aller plus loin, je vous dois une précision dont je suis persuadé que peu d’article sur ce sujet vont faire. L’étude n’a pas consisté à analyser les vins mais à reprendre des analyses publiées dans la littérature scientifique pour établir un Taux particulier appelé THQ. C’est un quotient de dangerosité mis au point par l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) qui signifie exactement Target Health Quotient.

thq

A priori, vite fait comme ça, ça sent l’étude qui n’a pas eu les moyens pour faire elle-même ses analyses. Mais elle a le mérite de pondérer différentes publications selon un quotient reconnu. Autre précision d’envergure, aucune analyse des vins des Etats-Unis par manque de publication sur ce pays. Comme c’est dommage !

Après ce préambule, voilà les conclusions de l’étude qui devrait faire du bruit, petit à petit :

Il apparait que sur 7 métaux lourds étudiés, les taux sont très élevés, à tel point que l’on peut considérer une consommation quotidienne dangereuse pour la santé, surtout pour le vanadium, le cuivre et le manganèse. A savoir qu’au-delà d’un THQ = 1, il y a un danger potentiel. Les quotients observés vont jusqu’à 350 !!! L’écart est énorme à lire comme celà. Dans les résultats de l’étude, c’est présenté comme une valeur supérieure à 1, en précisant que les valeurs ne sont pas multiplicatives mais additives. C’est à dire qu’un THQ de 20 ne veut pas dire que c’est 20 fois plus dangereux qu’un THQ de 1. Ca manque de précision tout de même pour véritablement comprendre cette analyse.

Les pays dont les vins présentent un THQ élevé sont la Hongrie, la Slovaquie, la France, l’Autriche, l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal, la Grèce, la République tchèque, la Jordanie, la Macédoine et la Serbie.
Les vins de l’Italie, le Brésil et l’Argentine, seraient à des niveaux acceptables.

Les niveaux d’ions métalliques potentiellement dangereux sont fréquemment trouvés tant dans des vins blancs que rouges provenant de pays divers. Pour une consommation de 250 mL quotidienne, soit un verre par jour,  ces vins donnent des valeurs de THQ très élevées et peuvent présenter des soucis de santé nuisibles.

Au moins, cette étude justifierait-elle la mise en place d’une étude plus large et sur le vin lui-même concernant les taux de métaux lourds afin de déterminer le risque exact sur la santé.

Depuis cet article, les choses évoluent. Sur le site de vitisphère, une rectification de Monsieur Pierre Leclerc et de la rédaction confortent les doutes que j’ai émis. Il faut bien rester vigilant !

Le vin français s’exporte : mais à quel prix !

UbiFrance, qui est l’Agence française pour le développement à l’international des entreprises, sort régulièrement des chiffres et des analyses à propos des performances à l’export des produits français. Fin Août, elle a sorti une info sur les ventes de vins français dans le monde au premier semestre 2008. Les chiffres ont été depuis repris un peu partout par qui voulait se payer un petit article facile. Quelques pourcentages par-ci, des noms de pays et de marché par-là, une conclusion en diagonale histoire de croire que l’analyse d’une performance se résume à un chiffre.

Je n’aimerai pas être vigneron en lisant ces articles comme celui trouvé sur le site du Figaro ayant pour titre accrocheur :

« On assiste à un transfert des exportations sur des vins de meilleure qualité. »

Le lien ici pour lire la suite, si le coeur vous en dit.

Nous pourrions tout de même tous commencer ce genre d’article tirés de tableaux de résultats globaux, par un avertissement sur la pertinence des chiffres et une mise en garde quant aux conclusions à en tirer. De plus, peux-t-on se demander qui lira réellement ce genre d’article ? Qui prendra le temps de regarder dans le détail les chiffres ? D’où l’importance des titres et des conclusions qui donnent à tous, l’avis officiel et ce qui se retiendra.

Alors titrer qu’on assiste à un transfert des exportations sur des vins de meilleure qualité, il faut le faire avec ces chiffres là :
Au premier semestre 2008, nous avons moins vendu de vin à l’étranger mais nous avons vendu les vins plus chers ! Ce pourrait être une bonne nouvelle, dans le sens où, le reste du monde se met à boire des vins de meilleur qualité, puisque nous sous-entendons fièrement, que plus le vin est cher, meilleur il est !

Malheureusement ce n’est pas le cas. Je veux dire : ce n’est pas vrai que plus le prix augmente et plus le vin est meilleur ! mais aussi que ce n’est pas vrai que nous avons vendu les vins plus chers !
En fait, il y a un facteur qui est venu biaiser les résultats : Les Bordeaux qui étaient déjà hors de prix sont encore plus hors de prix ! On parle ici des grands Bordeaux, de ceux que peu d’entre-nous peuvent déguster pour savoir si effectivement ils sont meilleurs que d’autres ! Des Bordeaux qui n’appartiennent plus à des vignerons depuis longtemps ou alors à des gens bien comme Monsieur Bernard Magrez. Des Bordeaux qui même parfois ont été achetés par des investisseurs étrangers, et, dont, de toutes façons, l’achat des bouteilles constitue un investissement financier qui se réalise en bourse comme n’importe quel fond de placement !!! Comment oser dans ces conditions  les inclure dans une analyse sur la performance des vins français à l’export !!!
Parlons plutôt de marché du luxe ou de marché des placements avec comme plus bel exemple celui de la Suisse qui a acheté 20% de vin français de moins qu’en 2007 sur la même période mais qui les a achetés 45% plus cher ! Croyez-vous que l’on parle ici des mêmes vins ?

Ensuite, les vins de pays et vins de table dont les vins de cépages qui ont été jusqu’à maintenant des moteurs de croissance des ventes à l’export souffrent d’un facteur qui impacte toutes nos exportations quelque soit le secteur : le prix de l’euro ! Sur des marchés hyper concurrentiels comme les Etats-Unis avec une forte hausse de la consommation de vin et sur l’ensemble des pays anglo-saxons, les vins français à prix bas ont vu leur coût augmenter dans ces pays. Il est alors extrêmement difficile de se maintenir dans les rayons quand la politique de vente et d’achat se concentre sur le prix du produit. Du coup, ils affichent une baisse de 15% en volume des ventes.

Nul besoin  d’ailleurs de partir en dehors de la France pour en mesurer les effets. Prenez le dernier catalogue de Lidl qui matraque déjà à propos de sa foire aux vins. Les vins les moins chers sont tous des vins étrangers. Un cabernet sauvignon du Chili vaut 1.69 € et une Syrah d’Afrique du Sud 1.99€ tandis qu’un Côtes du Rhône Village est déjà à 2.19€.

Lidl Afrique du Sud ldl cdr

Les points positifs, il y en a, sont, qu’au-delà du léger tassement des ventes des Champagnes, les autres vins effervescents progressent à la fois en volume et en valeur. Un bel encouragement pour des vins souvent dénigrés en France par rapport au Champagne et qui bénéficient certainement de l’embellie sur le marché mondial des « sparkling wines ».

La vente des vins AOC augmente donc en valeur de 18% mais avec je le rappelle un +45% pour Bordeaux, ce qui masque en partie la réalité pour le Beaujolais et le Languedoc principalement avec une baisse de 4% environ en valeur. Et si l’euro est fort pour les vins de pays et les vins de table, il le sera également pour l’ensemble des AOC qui peut craindre une forte concurrence sur les prix.

A vous de voir les tableaux : Attention, si vous n’êtes pas de Bordeaux et d’un grand château de surcroît, tant pis pour vous ! (Bernard Magrez doit être content finalement…).

 tableau ubifrance

Tableau ubifrance2

Et pour finir, ce petit bijou de modération de la part de Monsieur Hervé Henrotte d’Ubifrance publié, tel quel,  sur le site de vitisphère :

L’analyse par pays de destination

L’avenir des vins français n’est peut être pas foutu. Sur le marché test qu’est le Royaume-Uni, face à la débâcle des vins australiens (- 10 % en volume ; -12 % en valeur), ceux sont nos expéditions de VQPRD tranquilles qui nous ont permis de regagner 1 point de part de marché à 22,4 % contre 17,8 % pour les australiens.
Malgré les crises, les grands vins de Bordeaux, c’est du solide. Ça résiste beaucoup mieux que du merlot en MDD avec une étiquette animalière.

Le vin français s’exporte : mais à quel prix !

UbiFrance, qui est l’Agence française pour le développement à l’international des entreprises, sort régulièrement des chiffres et des analyses à propos des performances à l’export des produits français. Fin Août, elle a sorti une info sur les ventes de vins français dans le monde au premier semestre 2008. Les chiffres ont été depuis repris un peu partout par qui voulait se payer un petit article facile. Quelques pourcentages par-ci, des noms de pays et de marché par-là, une conclusion en diagonale histoire de croire que l’analyse d’une performance se résume à un chiffre.

Je n’aimerai pas être vigneron en lisant ces articles comme celui trouvé sur le site du Figaro ayant pour titre accrocheur :

« On assiste à un transfert des exportations sur des vins de meilleure qualité. »

Le lien ici pour lire la suite, si le coeur vous en dit.

Nous pourrions tout de même tous commencer ce genre d’article tirés de tableaux de résultats globaux, par un avertissement sur la pertinence des chiffres et une mise en garde quant aux conclusions à en tirer. De plus, peux-t-on se demander qui lira réellement ce genre d’article ? Qui prendra le temps de regarder dans le détail les chiffres ? D’où l’importance des titres et des conclusions qui donnent à tous, l’avis officiel et ce qui se retiendra.

Alors titrer qu’on assiste à un transfert des exportations sur des vins de meilleure qualité, il faut le faire avec ces chiffres là :Au premier semestre 2008, nous avons moins vendu de vin à l’étranger mais nous avons vendu les vins plus chers ! Ce pourrait être une bonne nouvelle, dans le sens où, le reste du monde se met à boire des vins de meilleur qualité, puisque nous sous-entendons fièrement, que plus le vin est cher, meilleur il est !

Malheureusement ce n’est pas le cas. Je veux dire : ce n’est pas vrai que plus le prix augmente et plus le vin est meilleur ! mais aussi que ce n’est pas vrai que nous avons vendu les vins plus chers !En fait, il y a un facteur qui est venu biaiser les résultats : Les Bordeaux qui étaient déjà hors de prix sont encore plus hors de prix ! On parle ici des grands Bordeaux, de ceux que peu d’entre-nous peuvent déguster pour savoir si effectivement ils sont meilleurs que d’autres ! Des Bordeaux qui n’appartiennent plus à des vignerons depuis longtemps ou alors à des gens bien comme Monsieur Bernard Magrez. Des Bordeaux qui même parfois ont été achetés par des investisseurs étrangers, et, dont, de toutes façons, l’achat des bouteilles constitue un investissement financier qui se réalise en bourse comme n’importe quel fond de placement !!! Comment oser dans ces conditions  les inclure dans une analyse sur la performance des vins français à l’export !!!Parlons plutôt de marché du luxe ou de marché des placements avec comme plus bel exemple celui de la Suisse qui a acheté 20% de vin français de moins qu’en 2007 sur la même période mais qui les a achetés 45% plus cher ! Croyez-vous que l’on parle ici des mêmes vins ?

Ensuite, les vins de pays et vins de table dont les vins de cépages qui ont été jusqu’à maintenant des moteurs de croissance des ventes à l’export souffrent d’un facteur qui impacte toutes nos exportations quelque soit le secteur : le prix de l’euro ! Sur des marchés hyper concurrentiels comme les Etats-Unis avec une forte hausse de la consommation de vin et sur l’ensemble des pays anglo-saxons, les vins français à prix bas ont vu leur coût augmenter dans ces pays. Il est alors extrêmement difficile de se maintenir dans les rayons quand la politique de vente et d’achat se concentre sur le prix du produit. Du coup, ils affichent une baisse de 15% en volume des ventes.

Nul besoin  d’ailleurs de partir en dehors de la France pour en mesurer les effets. Prenez le dernier catalogue de Lidl qui matraque déjà à propos de sa foire aux vins. Les vins les moins chers sont tous des vins étrangers. Un cabernet sauvignon du Chili vaut 1.69 € et une Syrah d’Afrique du Sud 1.99€ tandis qu’un Côtes du Rhône Village est déjà à 2.19€.

Lidl Afrique du Sud ldl cdr

Les points positifs, il y en a, sont, qu’au-delà du léger tassement des ventes des Champagnes, les autres vins effervescents progressent à la fois en volume et en valeur. Un bel encouragement pour des vins souvent dénigrés en France par rapport au Champagne et qui bénéficient certainement de l’embellie sur le marché mondial des « sparkling wines ».

La vente des vins AOC augmente donc en valeur de 18% mais avec je le rappelle un +45% pour Bordeaux, ce qui masque en partie la réalité pour le Beaujolais et le Languedoc principalement avec une baisse de 4% environ en valeur. Et si l’euro est fort pour les vins de pays et les vins de table, il le sera également pour l’ensemble des AOC qui peut craindre une forte concurrence sur les prix.

A vous de voir les tableaux : Attention, si vous n’êtes pas de Bordeaux et d’un grand château de surcroît, tant pis pour vous ! (Bernard Magrez doit être content finalement…).

 tableau ubifranceTableau ubifrance2

Et pour finir, ce petit bijou de modération de la part de Monsieur Hervé Henrotte d’Ubifrance publié, tel quel,  sur le site de vitisphère :

L’analyse par pays de destination

L’avenir des vins français n’est peut être pas foutu. Sur le marché test qu’est le Royaume-Uni, face à la débâcle des vins australiens (- 10 % en volume ; -12 % en valeur), ceux sont nos expéditions de VQPRD tranquilles qui nous ont permis de regagner 1 point de part de marché à 22,4 % contre 17,8 % pour les australiens.Malgré les crises, les grands vins de Bordeaux, c’est du solide. Ça résiste beaucoup mieux que du merlot en MDD avec une étiquette animalière.