cadables languedoc gabian
Domaine de cadablès, une éruption de terroir en Languedoc
cadables languedoc gabian vigne
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Le rêve se décrirait comme cela :

Au-détour du village de Gabian en Languedoc, dans ce sud de la France que beaucoup ignorent, caché derrière les premiers reliefs volcaniques depuis la côte, depuis Agde plus précisément et en frôlant Pézenas, la terre aime à s’amuser de nuances de natures, de couleurs, d’essences. Cette terre qui nourrit les parcelles de vignes, ceinturées de haies basses, que des pointes d’asperges sauvages transpercent, se diapre d’ombres et de soleil. Exposées plein sud, les terrasses s’ordonnent les unes aux autres comme des marches d’escalier pour des pas d’un géant. Certaines nues, décharnées, vides, si plates que l’on croirait volontiers écrasées sous un lourd pied maladroit.

Le Carignan domine le tertre, cet ancien volcan, bien éteint mais toujours présent, qui sculpte le territoire. De là-haut le point de vue invite à la contemplation. D’un côté, le château de Cassan conduit la lumière. Il pose dans le panorama comme une starlette à demi-nue sur les bords de la croisette, en attirant à lui tous les regards. Chacune des hautes fenêtres de la façade parées de multiples carreaux, brillent et réfléchissent le paysage qui dore et s’endort, au fil de la journée. A l’opposé, plus bas, au départ de ce chemin emprunté, les tuiles romaines polychromes griffonnent le domaine de Cadablès et apportent un relief plaisant, un bâti rassurant, un abri.

domaine de cadablès
domaine de cadablès

En descendant, la piscine mire le ciel sur le côté, tandis que la cave ouvre un œil, réveillée par nos pas qui raisonnent sur les murs saupoudrés de quelques pierres noires, mariant calcaire et basalte. Cadablès projette ainsi son terroir, lieu d’éruption, de catapultage.

A la question vinosophique de savoir ce qu’est le terroir, Cadablès répond par ces empreintes. Le vin bien au-delà de notre histoire prend ses racines dans l’origine de la terre. Quand boire un verre de vin serait se poser la question de la vie ! Santé !

Dans la cave, encore en expérimentation, 4 vins se dégustent dont un blanc de terret, original, et une cuvée en rouge « les chemins à l’envers » un plaisir de gourmandise languedocienne, enivrante, franche et fraîche !

Le domaine de Cadablès propose aussi une demeure de charme pour des séjours au calme.

Les Vignerons ont-ils une histoire ?

Les ancêtres
Les ancêtres

A quoi ressemble un vigneron comme Bernard Isarn ?

Bernard Isarn domaine de Cadablès
Bernard Isarn domaine de Cadablès

Christine et Bernard Isarn
Domaine de Cadablès
34 320 Gabian
0467247607
christinebernard@aliceadsl.fr

Mas des chimères, Guilhem Dardé, vigneron au bord du lac du Salagou en Terrasse du Larzac
Avec un tel nom, « les chimères », je pouvais m’attendre à un drôle d’animal, un assemblage fantastique, à la Flaubert, un personnage de légende perdu dans les ruelles du village d’Octon. De la famille des moustachus, le paysan et le vigneron, qui n’en font qu’un, ne semble, à première vue, ni effrayant, ni irréel. Je me demande, mais ne lui demande pas, pourquoi ce nom. Guilhem Dardé est à ce point hospitalier et avenant que j’entre dès la première seconde dans son univers. Prendre le temps de découvrir le personnage, ses terres, ses vignes, avant de déguster ses vins. Un luxe abordable pour tous.L’endroit borde le lac du Salagou. Le sol est rouge et noir avec de petits cailloux blancs que les enfants s’amusent à aligner pour y écrire leur prénom. Au pied de sa maison construite de pierres noires, il nous explique le sol : « Ici la terre rouge c’est un sol très très ancien, du permien, vieux de plus de 250 millions d’années, et les pierres noires, du basalte, un sol volcanique. » Nous y voilà, le terroir pose ses bases, un peu en altitude, sur lequel Guilhem produit un vin de pays des coteaux du Salagou et deux AOP (Appellation d’Origine Protégée) Coteaux du Languedoc et Terrasse du Larzac.

mas des chièmesLoin de la méditerranée finalement, dans laquelle il a rarement mis les pieds nous avoue-t-il, Guilhem poursuit l’aventure familiale. En 1993, il commence ses premiers vins en partie avec la coopérative. Dès l’année suivante, il se lance seul avec le désir de vinifier des cépages multiples. Aujourd’hui, la vigne a pris le pas sur les autres cultures, comme l’olive et le blé et aussi l’élevage. Mais depuis peu, lui a repris la culture du blé, avec une ancienne variété régionale relancée assez récemment, la touselle.

Durant l’escapade sur ses différentes parcelles, nous découvrons son chenillard, « un saint-chamond » nous dit-il. Une chimère peut-être ! (voir la vidéo) Non, un tracteur très efficace, qui n’écrase pas les sols, qui se faufile partout et qui dure !

Et puis, plus loin, il parle des cépages, de sa volonté de faire revivre ceux d’ici, comme le muscat petit grain pour le blanc ou le mourvèdre pour le rouge : « Le midi c’est une terre de métissage ! C’est tout !» ponctue-t-il. (voir la vidéo)

De retour à la cave, dans la pénombre, au fin fond de la bâtisse qui semble s’engouffrer dans la roche, Guilhem partage ses vins, débouche toutes les bouteilles, tire des jus de cuves et des pipettes des fûts. Son œillade nous fait de l’œil, séduisante, que j’aurai le plaisir de redécouvrir dans un restaurant à Pézenas, Les Palmiers, avec un nez de foin, incroyable, et d’une buvabilité désaltérante. De ces vins de soif qui vous donnent envie de devenir vigneron. Guilhem a cette modestie des hommes qui font un métier d’apprentissage et lui fait dire ces mots en guise de conclusion : « Je fais le vin qui vient. Je fais avec les vignes que j’ai et, d’une année sur l’autre, c’est différent. »

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Allegria des vins de tribu d’Aboville

Tribu d'A

Pour être moderne, en accord avec l’évolution du monde, le vignoble doit accueillir des projets innovants et accepter sur son sol des initiatives tangibles.

Allegria en est un symbole vivace !

Union franco-argentine affirmée de deux familles, les d’Aboville et les de la Mota, cette aventure a vu le jour en 2007, entre Neffiès er Caux, sur 9 ha de parcelles superbement situées, véritables porte d’entrée d’une vallée de vigne faisant face à la méditerranée. L’activité volcanique de la région a fortement marqué le terroir, lui a donné ses formes ondulées et enrichi le sol de diversité propice à l’élaboration de vins atypiques.

L’ambition tient au fait de vouloir construire des bâtiments respectueux de l’environnement, au maximum autonome en énergie, fondus dans le paysage sous un couvert végétal, et parfaitement adaptés pour recevoir in situ les amateurs de grands vins.

Les d’Aboville ont l’idée d’ancrer leur tribu, 4 enfants, dans les racines profondes du vignoble. Leur générosité naturelle s’exprime déjà dans leurs premiers vins.

La cuvée Tribu d’A rouge 2008 diffuse en vous une intensité surprenante d’arômes sudistes. Ce vin a de la franchise et porte l’étendard d’une appellation récente, poussé par la fougue et l’énergie de ces personnes dont les obstacles sont des appels à la réussite.

Le blanc assemble 2 cépages, marsanne et roussanne, selon 2 vinifications différentes, le premier en cuve et le deuxième en barrique, pour une exaltation d’équilibre, un défi de fraîcheur.Vous retrouverez ses coordonnées et un peu plus sur le blog de Vino Tinto

Jean Maupertuis en Auvergne

jean maupertuis

Jean Maupertuis : du vin naturel en Auvergne, un terroir insoupçonné près des fameux volcans d’auvergne.

Incroyable ! Des vignes en plein coeur de l’Auvergne, dressées face à Clermont-Ferrand, à une sacrée altitude quand même : 450 m. Jean Maupertuis semble bien à son aise, installé ici depuis 1996, à poursuivre son petit bonhomme de chemin, au grès des rencontres et des opportunités. Apparemment, ce n’est pas un homme de lumière, ni de soleil finalement. Il ne cherche pas la gloire et préfère travailler à soigner ses parcelles dans la quiétude de son village de Saint-Georges-ès-Allier.

Aucun panneau n’indique sa cave, discrète comme une vulgaire porte de garage dans une ruelle étroite et en pente. Les pierres des maisons laissent deviner une longue histoire et si les murs ont des oreilles, ils doivent savoir bien des choses depuis tout ce temps… Jean habite au-dessus de la cave, une partie rénovée par ses soins du bâtiment, mêlant le bois, la pierre et la chaux. Certainement qu’il vit pour son vin, tout naturellement.

cuve béton vin

Derrière la porte de la cave, des cuves béton peintes en bleu frappent le regard de suite. Ensuite, en s’habituant à la pénombre, on devine les quelques fûts dans lesquels crépite encore du chardonnay. A nouveau, la surprise : Du chardonnay à flanc de Puy, les pieds dans les granules de lave, par petites grappes. Jean l’élève depuis peu, en barrique, très frais, sur une belle acidité et des notes de fleurs blanches. Le liquide pétille un peu sur les parois du verre et en bouche. Les arômes subtiles plaisent de suite. On se relâche. On se laisse envouter. Et dire que certains déboursent des fortunes sur des terroirs illustres pour boire un tel grand vin. Ne leur dites rien !

vigne auvergne

Jean cultive aussi des parcelles de Gamay et de Pinot noir. En tout, il en a 3 ha et plus depuis qu’il a quitté le domaine de Peyra en 2003. Sans engrais ni désherbant, il fait tout à la main jusqu’à la vendange. En Auvergne, si l’été la chaleur domine dans la journée, il est clair que les nuits sont très fraiches. Surtout à cette altitude. L’amplitude peut atteindre plusieurs dizaines de degré. De ce fait, la maturation du raisin est plus longue et la charge en sucre moindre. Les vendanges se déroulent en Octobre et Jean profite de la fin Août pour aller donner un coup de main a des amis vignerons dans le Roussillon. Sa vie, le vin, je vous dit !

En rouge, une première cuvée, La Guillaume, se révèle aérienne, légère, avec seulement 10.5°. Un Gamay étonnant de ce fait, à qui on demande simplement de nous désaltérer lors d’un pique-nique entre copains, sans chichi. Dans la vie, il faut aussi des choses simples comme ce vin pour apprécier davantage la complexité du monde.
Une autre cuvée, Les Pierres Noires, agrémente un peu plus la gamme. Le Gamay vient des parcelles les plus anciennes sur une terre définitivement marquée par les empreintes volcaniques, principalement constituée de basalte et d’argile. Ce qui explique le nom du vin comme le nom du village d’à côté où se situent les vignes : Les Roches Noires. Celui-ci encore faible en alcool, 11.5°, bénéficie d’une belle structure et d’un équilibre appréciable. La finesse végétale des parfums titille agréablement le nez. La bouche est légère, fraiche et acidulée.

Ne cherchez pas une quelconque aoc ou autres vdqs. Jean fait des vins atypiques, parait-il ! Alors, il ne mérite selon ses pairs, les officiels, que la mention vin de table. Ma foi, le vin est fait pour ça : être sur notre table, droit dans sa bouteille !