Les frères danjou banessy
Vieilles vignes et jeunes vignerons à Trilla dans les Pyrénées Orientales

Showviniste s’endort dans la douceur d’un été méditerranéen. Un manque de temps pour tout partager. Je vous invite à retrouver ma plume sur l’excellent site de La Feuille de Vigne, une aventure à plusieurs pour me sortir de ma caverne.

De mon récent voyage à Trilla au salon des vieux cépages, j’ai réalisé quelques lignes dont voici un extrait.  Vous pourrez le lire en entier ici :
http://www.lafdv.fr/std/200-jeunes-vignerons-recherchent-vieux-cepages-le-renouveau-du-terroir

« Et aussi incroyable que cela puisse paraître, passé la porte de la salle des fêtes communale, nous ne voyons que des jeunes vignerons, enfants du pays ou pas, affairés, tous, occupés, débouchant, servant, discutant, expliquant. On s’étonne avec eux de cette affluence. Mais progressant de l’un à l’autre, un verre à la main, une certitude prend forme et se conforte, cuvée après cuvée, c’est bon, c’est très bon, c’est différent, c’est fin. Voilà pourquoi nous sommes venus, pour déguster des vins qui ont du goût! »

Les frères danjou banessy
Les frères danjou banessy

Bon ok ! Y’a écrit « 68 » sur son tee-shirt mais y’a pas de problème, ils sont bien du 66 ces deux-là !

Skyscanner compare les prix, les vins et d’autres choses encore ?

 

Faire parler de soi ! C’est essentiel, non ?Trouver une idée pour dire quelque chose !Quelque chose que les autres voudront bien reprendre et en parler autour d’eux !Communiquer pour exister !Nous y sommes tous réduits : « On ne peut pas ne pas communiquer ! » Vous connaissez ? Certes, acceptons ce principe. Mais doit-on pour autant en oublier l’essentiel : le message. Est-il plus important de dire que d’être entendu ?Il y a longtemps qu’en matière de communication, tout le monde s’égare. C’est même devenu un moyen de communication en soi qu’utilisent les bonnes et moins bonnes agences. On voit ainsi fleurir une ribambelle d’excuses plus ou moins sérieuses  comme des baromètres, des sondages, des comparatifs, des tests, des enquêtes etc… On y chercherait des réponses pour établir des stratégies de conquête de marché, de compréhension des consommateurs etc…Et souvent, en grattant, le rideau tombe. C’est le même phénomène que l’on observe avec les politiques qui publient des livres tous les ans, principalement pour être présents sur la scène médiatique. 

Voilà, mon état d’esprit à la lecture de ce communiqué de presse du site de comparaison de prix skyscanner évoquant les résultats d’un sondage pour désigner quelles compagnies servent les meilleurs vins à bord ! C’est à un tel point d’absurdité, que l’amalgame est de rigueur ! On nous parle « d’un sondage auprès d’un panel international d’experts en vin » pour nous préciser que ce panel se compose de 10 personnes ! Et le plus affligeant c’est que plus loin dans ce communiqué, on trouve cette phrase « les résultats dévoilent certes quels vins la majorité des voyageurs préfèrent… » Les experts parlent pour la majorité des gens !

 A part ça, le résultat, on s’en fout.

Le monde est à vos pieds. Il suffit de se baisser.

N’étant pas globe-trotter, voir même plutôt casanier, amoureux de ma région d’adoption, le Languedoc, et fan d’un farniente made in south of France, je passe la plupart de mon temps dans la charmante ville de Pézenas.

Si beaucoup de « Parisien » en ont l’image d’une province éloignée, qui ne se visite que l’été quand le temps n’est pas favorable à la baignade, cet arrière-pays, couvert de vignes, est en réalité, en permanence traversé par de curieux visiteurs venus d’autres pays.

Simples touristes ou habitants à l’année, ils occupent notre espace et consomment de notre art de vivre à la française.

Ainsi tout en restant chez soi, on découvre le monde qui voyage, et, aussi ces voyageurs qui, de temps en temps, s’installent comme mes voisins Canadiens venus 6 semaines en plein cœur de village.

Fous de vin, j’apprends en discutant en anglais avec eux, (le monde qui voyage parle anglais…pour l’instant), que madame, petit bout de femme toute mignonne, fait elle-même son vin dans son garage et que ses filles ne supportent plus la température parfois élevée dans la maison.

Je crois me souvenir qu’il m’a bien fallu 5 longues minutes de questions-réponses répétitives et insistantes, pour comprendre ce qu’elle me disait.

« I’m making my own wine in my house, you know ! »

On a beau être flegmatique dans le sud, je ne pu m’empêcher de paraître tel un froggy, arrogant et péremptoire ! « You’re making wine in your cellar ; That’s so funny »

Alors voilà, quand j’ai découvert ces sites, j’ai réalisé une fois de plus que si le monde est sous mes pieds, il tourne bien vite ! Lire l’article « Après le vin de garage, tentez le vin fait maison » vous comprendrez à quel point le vin, dans la tendance et sans contraintes d’expression, les « nouveaux » consommateurs vont se l’approprier !!!

c'est moi qui l'ai fait !

Vendredi du Vin : Les pionniers d’Afrique du Sud

Pour ma participation à ce premier vendredi du vin 2009, l’exercice m’est paradoxale. Me voilà confronté à donner des détails sur un vin hors de France ! Un comble pour un ShowViniste tout de même ! A moins que je ne fasse mon français de base en critiquant, à tout rompre, un vin étranger.

Mais enfin, voilà que je me rappelle avoir dans ma cave, une bouteille d’un vin sud-africain, témoin de mon récent voyage de noce durant lequel nous fîmes, ma femme et moi, une visite dans une winery incroyable.

Le domaine s’appelle « Dornier« . Il est situé au sud de l’Afrique du Sud, pas trop loin de Cape Town, dans la région où des huguenots français se sont installés,  il y a plus de 400 ans, fuyant les guerres de religion qui sévissaient alors en France à l’encontre des protestants. A l’époque, l’exil vers la Hollande, protestante, était la seule issue. Les flamands, dans leur grande générosité, ont alors accordé à ces migrants français, le droit de s’embarquer pour coloniser davantage ce bout de terre qu’ils avaient pris possession. Avec rien en poche, ces huguenots ce sont donc installés à Stellenbosh principalement, lieu où l’on retrouve le vignoble d’Afrique du Sud et un monument à la mémoire de ces pionniers.

Le nouveau monde a dans ses gènes une part de l’ancien monde ! Nous devrions en être fier finalement !

Le vin : C’est du Merlot. Le packaging de la bouteille est magnifique. Voyez le logo du domaine Dornier :

J’ai cru comprendre que la famille Dornier (voir son histoire) avait racheté cette ferme en 1995. Apparemment, ce sont des Suisses qui ont fait fortune dans l’aviation. Partis de rien, ils ont « pensé » le vin comme les bâtiments de manière à rendre l’ensemble cohérent et élégant. L’architecture de la winery se compose de courbes et d’un assemblage de brique et de matériaux qui se reflètent sur un plan d’eau avec, au fond, les montagnes de Stellenbosh.Voyez plutôt le résultat :

 

dornier winery

Une chose que je n’avais jamais vu et que je n’ai toujours pas rencontré, c’est une telle cuverie ! Tout en inox, normal…, qui a été pensée pour optimiser la gravité, normal…aussi, mais ici, ils ont suspendu les cuves inox dans le vide. Elles ne touchent pas le sol ! Ultra pratique pour la gestion des fluides et du matériel de cave ! Le tout dans un batiment ouvert sur l’extérieur avec tout un côté en baie vitrée qui donne sur un immense patio qui jouxte la salle de dégustation. Le top pour épater la clientèle.

Bon sinon, je déguste le vin. On dirait du Bordeaux. Ca sent le fût, un peu vieux et puis le poivron. En bouche, un velouté très fin, qui caresse la langue, de petites notes de fruits noirs se fondent avec les tanins. Le bois ne se sent pas trop à la finale et le tout reste frais et d’une belle acidité. Je dis, on dirait du Bordeaux, parce que je n’en suis pas un fan, et que le cépage, de suite, avec ce type d’élevage en fût, me saute au nez. Passé ce premier essai, je respire, fais une pause, et en y revenant, j’apprécie davantage la finesse et l’élégance du vin.  C’est sympa. Je me souviens des quelques vins goutés, sur place, qui ont toujours été surprenants, surtout les pinotages ! On sort un peu de son univers et cet autre vignoble, si loin, apparait bien sympathique.
Je n’ai jamais acheté des vins d’Afrique du Sud, ici en France, alors je ne sais pas si je dois vous inciter à le faire, même pour un test ! Le mieux serait de vous rendre sur place. Profitez de l’absence de décalage horaire et de l’admiration que les Sud-Africains ont pour les « frenchies » !

Vendredi du Vin : Les pionniers d’Afrique du Sud

Pour ma participation à ce premier vendredi du vin 2009, l’exercice m’est paradoxale. Me voilà confronté à donner des détails sur un vin hors de France ! Un comble pour un ShowViniste tout de même ! A moins que je ne fasse mon français de base en critiquant, à tout rompre, un vin étranger.

Mais enfin, voilà que je me rappelle avoir dans ma cave, une bouteille d’un vin sud-africain, témoin de mon récent voyage de noce durant lequel nous fîmes, ma femme et moi, une visite dans une winery incroyable.

Le domaine s’appelle « Dornier« . Il est situé au sud de l’Afrique du Sud, pas trop loin de Cape Town, dans la région où des huguenots français se sont installés,  il y a plus de 400 ans, fuyant les guerres de religion qui sévissaient alors en France à l’encontre des protestants. A l’époque, l’exil vers la Hollande, protestante, était la seule issue. Les flamands, dans leur grande générosité, ont alors accordé à ces migrants français, le droit de s’embarquer pour coloniser davantage ce bout de terre qu’ils avaient pris possession. Avec rien en poche, ces huguenots ce sont donc installés à Stellenbosh principalement, lieu où l’on retrouve le vignoble d’Afrique du Sud et un monument à la mémoire de ces pionniers.

Le nouveau monde a dans ses gènes une part de l’ancien monde ! Nous devrions en être fier finalement !Le vin : C’est du Merlot. Le packaging de la bouteille est magnifique. Voyez le logo du domaine Dornier :

J’ai cru comprendre que la famille Dornier (voir son histoire) avait racheté cette ferme en 1995. Apparemment, ce sont des Suisses qui ont fait fortune dans l’aviation. Partis de rien, ils ont « pensé » le vin comme les bâtiments de manière à rendre l’ensemble cohérent et élégant. L’architecture de la winery se compose de courbes et d’un assemblage de brique et de matériaux qui se reflètent sur un plan d’eau avec, au fond, les montagnes de Stellenbosh.Voyez plutôt le résultat :

 

dornier winery

Une chose que je n’avais jamais vu et que je n’ai toujours pas rencontré, c’est une telle cuverie ! Tout en inox, normal…, qui a été pensée pour optimiser la gravité, normal…aussi, mais ici, ils ont suspendu les cuves inox dans le vide. Elles ne touchent pas le sol ! Ultra pratique pour la gestion des fluides et du matériel de cave ! Le tout dans un batiment ouvert sur l’extérieur avec tout un côté en baie vitrée qui donne sur un immense patio qui jouxte la salle de dégustation. Le top pour épater la clientèle.

Bon sinon, je déguste le vin. On dirait du Bordeaux. Ca sent le fût, un peu vieux et puis le poivron. En bouche, un velouté très fin, qui caresse la langue, de petites notes de fruits noirs se fondent avec les tanins. Le bois ne se sent pas trop à la finale et le tout reste frais et d’une belle acidité. Je dis, on dirait du Bordeaux, parce que je n’en suis pas un fan, et que le cépage, de suite, avec ce type d’élevage en fût, me saute au nez. Passé ce premier essai, je respire, fais une pause, et en y revenant, j’apprécie davantage la finesse et l’élégance du vin.  C’est sympa. Je me souviens des quelques vins goutés, sur place, qui ont toujours été surprenants, surtout les pinotages ! On sort un peu de son univers et cet autre vignoble, si loin, apparait bien sympathique.Je n’ai jamais acheté des vins d’Afrique du Sud, ici en France, alors je ne sais pas si je dois vous inciter à le faire, même pour un test ! Le mieux serait de vous rendre sur place. Profitez de l’absence de décalage horaire et de l’admiration que les Sud-Africains ont pour les « frenchies » !