Petites Variations économiques sur le vin et sa consommation
Depuis les années 2000, voir même bien avant selon les anciens, le vin semble souffrir d’une crise d’identité persistante.
Je vous propose quelques petites variations sur les données économiques afin de répondre finalement à la question qu’est-ce que le vin :
- Un vulgaire produit agricole qui ne couvre que 3% des surfaces cultivées, alors que l’ensemble des surfaces agricoles occupe près de la moitié de notre territoire.
- Un aliment qui se consomme de moins en moins (en baisse de 2% chaque année) et dont un tiers de la population déclare ne jamais en boire.
- Une boisson alcoolique que l’on stigmatise de plus en plus, confondant modération et abus, dégustation et addictologie, plaisir et ivresse.
- Un composant essentiel de notre balance commerciale en étant le deuxième poste d’excédant juste derrière l’aéronautique, mondialement reconnu comme valeur essentielle du bien vivre à la Française.
- Un produit soumis à un plan de relance en 27 points en France et à la mise en place d’une OCM en Europe.
- Un produit quasi industriel d’un côté, artisanal d’un autre, soumis aux progrès de la chimie et de la biologie, toujours du même côté, tandis qu’en réaction d’autres s’évertuent à le retrouver « naturel ».
- Un produit culturel transmis, encore aujourd’hui, par plus de 150 000 exploitations dispensant des valeurs de terroirs, de goûts, de convivialité et de fraternité.
- Un art de faire, un art de vivre, un savoir, un plaisir, un étonnant produit qui déclenche des vocations, entraine des âmes raisonnables vers des pratiques naturelles, un art qui nous unit, pour qui on voudrait tout savoir, comment le boire, comment le sentir, déguster le plus grand.
- Et enfin, tout simplement, une bonne bouteille pour passer un bon moment, savourer le temps qui passe, partager avec un autre…
Et vous, que diriez-vous sur le vin, comme ça, à la lecture de son bilan de santé ?